Cimetière
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart
Historique
Selon une délibération du conseil municipal le 18 mai 1889, chaque maison du village avait au 19e siècle une place réservée au cimetière. L’arrivée de nouveaux habitants et la construction de nouvelles maisons entraînèrent la création de nouveaux emplacements liés à la maison ou à une nouvelle famille afin de conserver les sépultures existantes intactes. Lors de la séance du 10 novembre 1901, la municipalité interdit la traversée du cimetière : en effet, les habitants et principalement les enfants avaient pris l'habitude de passer par le cimetière communal pour se rendre de la place à la route nationale 10. Les édiles considérèrent qu'il s'agissait d'une pratique irrespectueuse envers les morts et qui empêchait en outre le bon entretien du site. Ils décidèrent d’ouvrir le portail en fer donnant sur la route uniquement le dimanche, les jours fériés et pour d’autres occasions exceptionnelles. D'après une carte postale du début du 20e siècle, l'entrée principale du cimetière se situait à l'angle sud-est du cimetière et donnait sur la route nationale 10 ; elle était précédée d'un escalier.
Pendant la Première Guerre mondiale, l’hôpital bénévole 83 bis ouvrit au château d’Ilbarritz. Il accueillait les soldats atteints de tuberculose osseuse ; ceux qui ne survécurent pas à la maladie furent enterrés au cimetière de Bidart. Dans une délibération du 28 avril 1918, le maire informa le conseil que le cimetière venait à manquer d’emplacements et proposa la création d’un nouveau cimetière. Lors de la séance du 15 juin 1919, il appuya sur l’urgence de la situation et informa qu’il n’avait pas trouvé de terrain propice pour la réalisation du projet. L’État intervint alors : en septembre de la même année, le docteur Augey, directeur du bureau d’hygiène de Biarritz, vint choisir un emplacement pour la création d’un cimetière militaire. Le terrain choisi fut celui de Madame Borotra, situé à la lisière nord-ouest du cimetière actuel et à l’ouest de la route nationale 10, correspondant aux parcelles 492 et 493. Le conseil demanda que les corps des militaires déjà inhumés dans le cimetière communal fussent transportés dans le cimetière militaire. D’après la délibération du 31 juillet 1920, la clôture du cimetière militaire était si rudimentaire - des pieux et treillis en bois - qu’elle choqua les habitants qui s’inquiétaient de la mauvaise image ainsi donnée aux voyageurs passant sur la route nationale 10.
En octobre 1927, le conseil municipal constata que le cimetière militaire, en mauvais état (ses croix en particulier), n’avait plus lieu d’être, car il n’existait plus d’hôpital militaire à Bidart, et envisagea de le transformer en cimetière civil. Si on en juge par les plans dessinés en 1934 par l'architecte Henri Rateau, à cette date les deux cimetières ne faisaient plus qu'un. D'après le devis estimatif, l'escalier en pierre donnant sur la nationale 10 fut démoli et un pan coupé en béton fut élevé. Il n'est plus visible aujourd'hui. Le portail en ferronnerie fut remployé pour le nouvel accès créé au niveau du sol, au nord-ouest de l'église. L'ensemble de la clôture fut rehaussé.
Pendant la Guerre d’Espagne, l’hôtel "La Roseraie" accueillit les blessés basques ; certains d’entre eux moururent et furent inhumés dans le cimetière. En 2002, le Gouvernement basque espagnol fit ériger dans le cimetière un monument funéraire réunissant plusieurs tombes.
Situé en plein cœur du village, le cimetière ne put se développer, raison pour laquelle la commune a fait ouvrier en 2014 un second cimetière, situé chemin Marienea.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 19e siècle Principale : 1er quart 20e siècle Secondaire : 2e quart 20e siècle |
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Dates |
1919, daté par source 1934, daté par source |
Description
Le cimetière est situé autour de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption. Le muret qui séparait l'ancien cimetière militaire et le cimetière communal a été conservé. Il existe trois accès : un portillon sur la place Sauveur-Atchoarena, un second portillon situé rue de l'Église et le portail principal qui donne sur l'avenue Atherbéa.
Il abrite différentes tombes et plusieurs caveaux.
Détail de la description
Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA64003101 |
Dossier réalisé par |
Ehlinger Maïté
Chargée d'inventaire du patrimoine bâti à la mairie de Bidart. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Bidart (commune) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Commune de Bidart, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Cimetière, Dossier réalisé par Ehlinger Maïté, (c) Commune de Bidart, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/e8845ffa-0e5b-4b9c-a9f5-12d3eb2fd557 |
Titre courant |
Cimetière |
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Dénomination |
cimetière |
Parties constituantes |
Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , place Sauveur Atchoarena
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 1831 D 489, 2017 AP 77