Atelier Collecte de Mémoire à Libourne – épisode 2 : la collecte de récits a commencé !
Les premiers ateliers participatifs dédiés au patrimoine à Libourne ont marqué une étape importante dans l'exploration et la valorisation de la mémoire collective locale. Ces ateliers, qui réunissent les habitants, s’inscrivent dans une démarche collaborative visant à enrichir l’Inventaire du patrimoine culturel de la Ville de Libourne.
Actualité
Publié le 10 juillet 2025
# Droits culturels, Convention de Faro
# Gironde, Libourne
# Opération d'inventaire : ville de Libourne
# Tous types de patrimioine
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Atelier mémoire
Dans le cadre de l’inventaire partagé du patrimoine de Libourne, les premiers ateliers consacrés à la découverte du patrimoine et à la présentation de l’Inventaire, ont permis de faire émerger un thème fort et fédérateur : la mémoire collective de la ville, à la croisée du patrimoine immatériel et de l’histoire vécue. Ce chantier citoyen s’est naturellement inscrit dans les principes de la Convention de Faro, en reconnaissant à chacun le droit de participer à la construction et à la transmission du patrimoine culturel.
Depuis plusieurs mois, une quarantaine de Libournaises et Libournais participent activement à l’atelier mémoire, dans une démarche collaborative, inclusive et respectueuse des droits culturels de chacun. Ensemble, ils définissent les sujets à explorer, choisissent les personnes à rencontrer, et élaborent une méthode de collecte fondée sur l’écoute, le consentement éclairé et le respect des divers récits de vie.
Animés par Fabienne Manguy, médiatrice du patrimoine Service du Patrimoine et de l’Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine, accompagnés par Benjamin Charles, réalisateur sonore de l’association N’a qu’1 œil et Tom-Loup Roux, chercheur en charge de l’inventaire de la Ville de Libourne, les mémoristes * ont déjà participé à deux rencontres riches en échanges.
L’un d’eux résume ainsi l’esprit du projet :
« Ce projet m’a permis de redécouvrir ma ville autrement, à travers les histoires des autres. On se rend compte qu’on a tous quelque chose à transmettre ».
Retrouvez ci-après deux courts extraits sonores des premiers ateliers.
Des récits pour mieux comprendre la ville
© Jacques Vanicatte
- Les activités portuaires,
- La relation de la ville à l’eau,
- La mémoire de la médiathèque Condorcet,
- L’histoire des commerçants,
- L’empreinte des flux migratoires sur le développement du négoce depuis la fin du 19e siècle.
Des podcasts à venir
Ces récits, souvent personnels et chargés d’émotion, révèlent des fragments de vie que l’on croyait parfois oubliés.
Comme le dit l’un des témoins : «Je n’avais jamais parlé de tout ça avant.C’est comme si ça faisait partie de moi, mais sans que je le sache vraiment. Maintenant, je vois que ça compte. »
*Mémoristes : terme choisi par les membres de l’atelier mémoire pour se nommer collectivement et affirmer leur place active dans la démarche. Les mémoristes sont des habitants qui s’impliquent dans la collecte, la transmission et la valorisation des récits liés à la mémoire de Libourne. À la fois chercheurs du quotidien et passeurs d’histoires, ils contribuent à construire un patrimoine vivant, ancré dans les expériences et les voix de chacun.
© Jacques Vanicatte
Un patrimoine vivant, à hauteur d’habitant
Cette parole recueillie ne vise pas seulement à enrichir les dossiers d’inventaire. Elle offre une autre lecture de la ville, plus sensible, plus partagée. Elle tisse des ponts entre patrimoines bâtis et vécus, entre générations, entre communautés. Elle permet aux habitants de Libourne de se reconnaître comme acteurs du patrimoine, et non comme simples spectateurs.