Château Sociando-Mallet

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Seurin-de-Cadourne

Selon les recherches historiques menées par les propriétaires (voir site internet du domaine), le nom "Sociondo" serait attesté dans un document de 1633 avec la mention d'un aristocrate d'origine basque ; un second document daté de 1750 évoque les vignes de la demoiselle Anne de Sossiondo. Le nom est par la suite orthographié de différentes manières : Sociondo, Sossiondo puis Sociando.

Guillaume de Brochon, notaire, détient le domaine dans la seconde moitié du 18e siècle. En 1793, il est arrêté et le domaine est vendu comme bien national, acheté par Jean Lamothe, beau-père de Guillaume de Brochon. La nièce de Jean Lamothe, Marie-Elisabeth Alaret, est mentionnée comme propriétaire à partir de 1831. Elle épouse Achille Mallet, capitaine de marine, qui associe son patronyme au domaine.

Sur le plan cadastral de 1831, le toponyme indiqué est Baleyron ; deux bâtiments y sont construits avec vignes et jardins.

Dans l'édition de 1850 de l'ouvrage de Cocks, la propriété est mentionnée sous le nom Lamothe, appartenant à Mallet et produisant 35 tonneaux. Dans celle de 1868, c'est Sociando qui est mentionné comme cru bourgeois, toujours entre les mains de Mallet.

Selon les registres des augmentations/diminutions des matrices cadastrales, une maison est construite entre 1873 et 1874 sur la parcelle 555, correspondant à l’emplacement de la maison actuelle. A cette époque (édition de 1874 du Cocks et Féret), le domaine appartient à M. Alaret.

Puis la propriété est achetée en 1878 par Léon Simon, qui procède à des transformations : le bâtiment situé sur la parcelle 552 est détruit en 1880, le vignoble est agrandi et comprend désormais 15 hectares. Une lithographie publiée dans l’édition de Cocks de 1893 montre des bâtiments disposés en U avec un pavillon central formant pignon, à étage, ouvert de portes hautes et basses et encadré de deux ailes de logements d’ouvriers en rez-de-chaussée. De chaque côté, en retour, des bâtiments de plan rectangulaire à étage abritaient sans doute chais et cuviers. Une partie de ces bâtiments est encore aujourd'hui conservée : le bâtiment de fond de cour et l'aile de dépendance sud. Une table décorative porte d'ailleurs le nom du domaine et les initiales du propriétaire L. S.

En 1922, la propriété est aux mains des frères Delor, négociants. Au milieu du 20e siècle, Louis Roullet, maire de la commune, s'en rend acquéreur, puis le domaine est repris par Émile Tereygeol, propriétaire du château Pontoise-Cabarrus.

En 1969, Jean Gautreau, négociant, achète Sociando qui ne comprend plus que 5 hectares de vignes et des bâtiments en mauvais état. Il engage la construction d'un nouveau chai et la restauration du logis, tout en reconstituant le vignoble. En 1978, le château est classé cru Grand Bourgeois ; dans l’édition 1982 de l'ouvrage de Cocks, les vignes couvrent 30 hectares. La propriété est de nouveau agrandie à la fin du 20e siècle et dans les années 2000 : des bureaux, un bâtiment abritant la réception de la vendange (en 2007), une salle de dégustation ouverte sur les vignes et de nouveaux chais sont bâtis.

Aujourd’hui, le château Sociando-Mallet comprend 85 hectares de vignes et produit près de 500 000 bouteilles.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Principale : 2e moitié 20e siècle

Principale : 1er quart 21e siècle

Le domaine est situé sur une "croupe" de grave dite de Baleyron, dominant l'estuaire.

Il est composé, du sud au nord : du cuvier et du bâtiment dédié à la réception de la vendange, du logis, des bureaux, des chais et des bâtiments abritant les espaces de réception et de dégustation, ainsi que ceux de conditionnement et de stockage.

Bien que remaniés, les plus anciens bâtiments sont le logis et le cuvier. Le logis est formé des anciens logements ouvriers en rez-de-chaussée, encadrant de part et d'autre un pavillon central à étage formant pignon. Le cuvier présente sur son élévation nord, au-dessus d'une porte, une table décorative ornée de grappes de raisin, de l'inscription SOCIANDO.MALLET et d'un cartouche avec les initiales L. S. (Léon Simon).

Ces installations d'origine ont été complétées par un second cuvier avec cuves en inox, un espace de réception de vendange équipé de tables de tri, conquets, pressoirs et de fouloirs, de nouveaux chais. A l'intérieur, l'alignement de barriques côtoie des œuvres d'art. L'espace de dégustation est doté d'une terrasse offrant un panorama sur les vignes et l'estuaire.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, tuile mécanique
Étages

en rez-de-chaussée, étage de comble, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Seurin-de-Cadourne , route de Mapon

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Baleyron

Cadastre: 1832 A2 552, 553, 2014 A2 1088, 1092

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...