Maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Mortagne-sur-Gironde
Historique
Une maison figure à cet emplacement sur le plan cadastral de 1832, avec, comme aujourd'hui, d'importantes dépendances le long de la rue, formant avec la maison un L autour d'une grande cour. Le plan montre que ces dépendances débordaient en partie sur la rue. A la Révolution, la maison appartient à Pierre Cormier (1759-1822), praticien puis propriétaire, acquéreur de biens nationaux dont l'ancienne aire des dîmes du prieuré Saint-Etienne, soit le jardin clos de murs situé au nord-est de la maison, de l'autre côté de l'impasse du Presbytère (parcelle 784 du plan cadastral de 1832). Après la mort de Pierre Cormier, la maison passe à ses enfants qui, en 1823, la revendent à leur mère, Jeanne-Louise Lemet (1770-1839), créancière de la succession de son mari avec lequel elle était séparée de biens. La maison est ensuite transmise à son petit-fils, Jean Baptiste Emile Cormier (1830-1893), négociant demeurant à Bordeaux, 39 rue du Palais Galien, puis à Mortagne. Il procède à partir de 1860, selon le cadastre, à la reconstruction de la maison et, vraisemblablement, de la plupart des dépendances. Dès 1860, les dépendances et le petit logement sur la rue sont frappés d'alignement. Une première reconstruction de la maison intervient en 1862-1863, ce qui pourrait correspondre au corps de bâtiment situé à l'arrière, sous une haute toiture. Le corps principal, à l'avant, est en effet encore dans son état ancien lorsque la caserne de gendarmerie, quittant le site de l'ancien château, jugé trop isolé, s'installe là de 1867. Un plan des lieux est alors établi et montre la même disposition intérieure que lors de la vente de 1823. Après le départ de la gendarmerie, dès 1872, le corps principal est sans doute reconstruit en 1878, date d'une autre nouvelle construction mentionnée par le cadastre. La lucarne centrale du nouveau bâtiment reçoit alors les initiales du propriétaire des lieux, "EC" pour Emile Cormier. Notable de la paroisse, celui-ci participe en 1889-1890 au financement de la reconstruction partielle de l'église, et fait don de trois verrières.
Description
La maison est située en alignement sur la voie, ouvrant sur la place de l'église. Les dépendances et un petit logement s'étirent à l'arrière, le long de la rue de l'Eglise. Avec la maison, ils délimitent une cour, fermée sur l'impasse du Presbytère par un portail à piliers maçonnés. Au-delà de l'impasse se trouve un jardin clos de murs. La maison comprend un corps principal, couvert d'un toit à longs pans brisés et à croupes, en ardoise, orné d'épis de faîtage en zinc. La façade, orientée au sud-ouest, sur la place, est entièrement construite en pierre de taille. Elle est marquée par un solin, un bandeau d'appui mouluré et une corniche à modillons. Présentant cinq travées d'ouvertures, elle s'organise symétriquement autour de la travée centrale qui comprend la porte, une fenêtre à l'étage et une lucarne en pierre à ailerons et à fronton en arc segmentaire. Les quatre autres travées incluent une petite lucarne en métal et en plein cintre. Toutes les ouvertures du rez-de-chaussée et de l'étage possèdent un encadrement mouluré, sous un larmier. La porte, placée en haut d'un petit emmarchement, est abritée par une marquise. Les fenêtres du mur pignon présentent le même décor que celles de la façade. La corniche se prolonge aussi sur ce mur, sous une balustre en pierre qui masque la base du toit et continue sur le mur postérieur du bâtiment. Un autre corps de bâtiment est accolé à ce corps principal, à l'arrière, côté cour. Il est couvert d'un haut toit en ardoise et à croupes, orné d'épis de faîtage en zinc.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
sous-sol, 1 étage carré, étage de comble |
Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
Couvertures |
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Typologie |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Un décor sculpté est porté sur les larmiers de la porte et de la fenêtre qui la surmonte, sur les modillons de la corniche, sur les deux frises qui s'intercalent entre eux, et sur les ailerons et le fronton de la lucarne en pierre. Il s'agit de palmettes, de rinceaux, de feuillages (notamment du laurier) et de perles. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17044719 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/05541bdc-9992-4dbf-9dd8-7265b15b2a8b |
Titre courant |
Maison |
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Dénomination |
maison |
Parties constituantes non étudiées |
cour jardin écurie dépendance portail mur de clôture |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Mortagne-sur-Gironde , 12 et 14 rue de l' Eglise
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: le Bourg
Cadastre: 1832 D 782, 2009 AB 261, 262 et 263