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Historique
L'ancienne église Saint-Laurent (parfois titrée Saint-Jean-Baptiste, comme dans le procès-verbal de visite pastorale de 1747), attestée en 1273, était érigée dans un site isolé au nord-ouest du bourg et sur la limite nord de la commune actuelle. Annexe de Castelnau-Tursan, elle dépendait sous l'Ancien Régime de la commanderie d'Arzens, de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (grand prieuré de Toulouse), protégée par les puissants seigneurs de Castelnau et dont le commandeur nommait à la cure. Délaissée par l'Ordre au XVIe siècle, l'église fut, comme celle de Castelnau, dévastée lors de la campagne militaire des troupes huguenotes de Montgomery en 1569, qui la laissa "démolie" à en croire le procès-verbal dit "de Charles IX". Les restaurations qu'elle subit probablement après la fin des troubles ne sont pas documentées.
Parvenu au milieu du XIXe siècle dans un état de dégradation avancée, l'édifice est dessiné en 1864 par Henri de Marquessac, dont la vue, prise du nord et à contre-jour (sans doute afin de montrer la chaîne des Pyrénées à l'horizon), n'est guère explicite sur les dispositions du bâtiment. On devine toutefois un espace vide entre le clocher-tour et la première travée de la nef, laquelle semble étrangement surmontée d'une structure en charpente, peut-être les vestiges d'un ancien beffroi. Une décennie plus tard, l'église connaît en 1873 une importante campagne de travaux assimilée, sans doute de manière excessive, à une "reconstruction" dans un article de la Petite Revue du diocèse d'Aire et de Dax, qui ne précise pas le nom de l'auteur du projet, probablement un agent-voyer ou un maître-maçon. Les archives de la fabrique de Castelnau-Tursan, dont dépendait Pécorade, qui qualifient plus justement l'opération de "restauration", font seulement état des sources de financement, en l'occurrence un legs d'André Tauziet (1787-1859) - bienfaiteur de la paroisse inhumé dans le porche de l'église - et un emprunt contracté à cet effet, dont le solde n'était toujours pas réglé en 1882-1886. Les travaux effectués ont certainement préservé ou remployé d'importants éléments de l'édifice antérieur, en premier lieu ses fondations, son clocher en bel appareil régulier et une bonne part des murs de la nef et de l'abside, bien que la présence d'enduits ne permette pas de juger avec précision l'ampleur des réfections. La sacristie, qui sur le dessin de 1864, était disposée à 45 degrés sur le flanc nord de l'abside, est reconstruite dans l'axe du vaisseau.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : Moyen Age (détruit) Secondaire : limite 16e siècle 17e siècle (incertitude) Principale : 3e quart 19e siècle |
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Dates |
1873, daté par source |
Description
L'église est érigée sur un coteau à l'écart du bourg et sur la limite nord de la commune, au milieu d'un cimetière clos de murs, auquel on accède du côté oriental par un pavillon rectangulaire barlong, bâti en moellon calcaire et couvert d'un toit à croupes en tuiles creuses mécaniques. L'édifice est composé d'un unique vaisseau rectangulaire en moellon enduit, précédé à l'ouest par une tour-clocher de plan carré, bâtie dans un bel appareil régulier en grès, percée d'une arcade cintrée sur sa face sud et ouvrant au nord sur une petite chapelle funéraire rectangulaire. L'accès à la nef se fait par une porte au linteau en arc segmentaire, inscrite dans une voussure concave appareillée en plein cintre. Le vaisseau, couvert d'un plafond à voussure en doucine en plâtre, est prolongé sans solution de continuité par une abside semi-circulaire de même largeur, dans l'axe de laquelle est adossée une sacristie carrée. Séparant la nef du chœur, un arc triomphal en plâtre et lattis est composé d'une grande arcade centrale en plein cintre flanquée de deux petites arcades, le tout supporté par deux colonnes et deux demi-colonnes à fût lisse et chapiteau pseudo-corinthien. Toutes les fenêtres sont en plein cintre et à encadrement de pierre de taille. La couverture est en tuiles creuses mécaniques, à l'exception de celle du toit en pavillon du clocher, en tuiles plates.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
1 vaisseau |
Couvrements |
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Couvertures |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Croix sculptée en relief au sommet de la voussure de la porte d'entrée dans la porche ; chapiteaux pseudo corinthiens sur les colonnes de l'arc triomphal en serlienne. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001661 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Geaune |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2020 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Laurent, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/2a78312f-0d5d-4dbe-8e5f-60555691e6ca |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Laurent |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Laurent |
Parties constituantes non étudiées |
cimetière |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Pécorade , route de l' Église
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: L' Église
Cadastre: 2017 ZA 108