Maison Cazaux, puis poste

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la deuxième vague de construction de la station, cet édifice fut bâti avant 1863 pour l'influente famille Cazaux, comptant notamment le célèbre pharmacien Marcellin Cazaux, afin d'accroître la capacité d'accueil de l'hôtel de la Poste tout proche. Il faisait partie intégrante d'un patrimoine immobilier conséquent, alors composé d'une dizaine de bâtiments de tous types répartis dans toute la station. Cependant, dès 1871, probablement acquis par l'un des guides-accompagnateurs de la station ou par sa famille, il apparaît dans les plans locaux sous l'appellation Maison Carrère ou Sens-Carrère.

Destinée initialement à l'accueil des voyageurs, cette ancienne "maison garnie", figurant sur les documents iconographiques de l'époque, accueillit un bureau de postes et télégraphes durant l'entre-deux-guerres, dont elle conserve des restes d'enseigne. Elle abrite de nos jours une résidence privée.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1863, daté par source

Situé sur la place de la Poste, l'édifice formait partie intégrante du patrimoine immobilier d'une dizaine de bâtiments en possession de la famille Cazaux. Relevant des procédés constructifs et stylistiques du Second Empire, il contribue au singulier ensemble architectural d'Eaux-Bonnes. A l'instar des bâtiments environnants, cet édifice mêle les prérogatives de l'urbanisme haussmannien naissant et les influences de l'architecture vernaculaire.

La bâtisse, s'adaptant à la fois aux contraintes du relief et d'un espace restreint circonscrit entre plusieurs bâtiments, porte l'empreinte de l'architecture urbaine en sa façade principale, qui rappelle les immeubles à logements et commerces parisiens. Le rez-de-chaussée a cependant été modifié, laissant place à une devanture épurée, percée d'une porte sur la gauche et de quatre baies sur la droite. Des spécificités d'un édifice commercial, cette façade conserve les grilles des fenêtres du rez-de-chaussée, la boîte aux lettres avec inscriptions Art Déco ainsi que les restes de l'enseigne sculptée, également en lettrage de style Art Déco et indiquant le nom de la commune et le vocable inachevé "Télégrap". Les deux niveaux d'habitation composés de trois travées et couverts d'enduit blanc laissent apparaître les chaînages d'angle et les encadrements de baie en pierre d'Arudy. La toiture est quant à elle recouverte de deux matériaux différents, l'ardoise pyrénéenne originelle étant employée pour le pan arrière, la tuile résultant de travaux ultérieurs recouvrant le pan de la façade principale.

En ce qui concerne l'élévation postérieure, elle donne directement sur le précipice du Valentin et fait l'objet d'un soin moindre car elle n'était pas destinée au regard, contrairement à la façade d'apparat. S'adaptant nécessairement au relief escarpé, cette élévation comporte trois étages en soubassement - alors que l'élévation principale en est dépourvue -. Les deux niveaux les plus bas laissent apparaître la structure de moellons tandis que les quatre autres niveaux sont agrémentés de galeries couvertes en ciment et huisseries permettant aux usagers de profiter du panorama.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. tuile, ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

3 étages de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 9 place de la Poste

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 28

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