Ancien Jeu de Paume, puis trinquet et Maison Garchot

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > La Bastide-Clairence

La documentation indique que le jeu de paume a été installé dans l'ancienne maison Berrio, du nom du prébendier de la confrérie de Saint-Nicolas, Bernard de Berrio, mort en 1387. On trouve en tout état de cause des liens étroits entre les Berrio et les familles nobles ou de grands notables de La Bastide-Clairence (tels les Marmont, Colombots, Lombart...). En croisant les sources documentaires et les données archéologiques, il est possible d'affirmer que la propriétaire de la maison au début du 16e siècle, au moment de la construction du jeu de paume, se prénommait Gracianote (diminutif de Gracianne), possible héritière des Berrio. La salle du jeu de paume était destinée à l’origine pour l'usage privé de cette famille de notables.

Une expertise dendrochronologique effectuée sur la charpente indique 1512 comme date probable de la construction du jeu de paume de La Bastide-Clairence. Les sources documentaires font pencher elles aussi vers une construction du 16e siècle. Comme l'indique le rapport, ce type de charpente à fermes et pannes, avec des arbalétriers de jouée, poinçon et contrefiches, sans faux-entrait est attesté à partir du 15e siècle.

Le jeu de la Bastide-Clairence s'inscrit donc parfaitement dans l’âge d’or du jeu de paume en Europe, entre 1500 et 1650. La Bastide-Clairence était l’une des villes les plus prospères de la Basse-Navarre, avec une population de 2000 habitants, qui dépassait largement celle des localités proches de Saint-Palais et de Saint-Jean-Pied-de-Port.

La mention la plus ancienne du jeu de paume de La Bastide-Clairence qui ait été identifiée à ce jour, dans les matrices cadastrales, est de 1842. Les jeux de paume ouverts au public étaient toujours accompagnés d'un débit de boissons, et des paris étaient pratiqués sur les parties. Un débit de boissons attenant au jeu de paume est attesté ici dès les années 1860, tenu par la belle-fille de Cornu Galan, Marianne Elissague. Il passe dans la propriété de la famille Hapette lors de son acquisition en 1899 par Bernardin Hapette (1868-1949), négociant à La Bastide-Clairence ; cette vente par adjudication fut conclue pour la somme de 4300 francs. En 1899, le trinquet s’appelait "maison du jeu de paume", "trinquet", ou "maison Garchot".

Bernardin Hapette l’a fait agrandir de quelques mètres vers l'est et a fait installer un plafond, ainsi que deux grandes verrières sur le pan nord du toit. Il avait au préalable condamné les grandes ouvertures qui se trouvaient sur la venelle du côté nord. Le sol autrefois dallé en pierre, a également été recouvert d'une chape de ciment afin de s'adapter au jeu de pelote basque ; seuls l’intérieur des tambours et les bordures de chaque côté du court sont probablement d’origine.

Une rénovation de 2011 a permis de mettre en valeur la charpente ancienne en la laissant apparente.

Périodes

Principale : 1er quart 16e siècle

Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Dates

1512, datation par dendrochronologie

Cette salle de jeu de paume, servant également de trinquet, regroupe les caractéristiques rendant possibles les deux types de jeux. Il reste deux galeries sur les trois initiales, la troisième ayant été supprimée pour permettre de laisser libre le mur latéral droit, dit "mur de bricole", pour le jeu de pelote.

Les six fermes de la charpente sont apparentes.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

    (incertitude)

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. charpente en bois apparente
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , La Bastide-Clairence , Rue Notre-Dame

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2012 A 0374

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...