Calice et patène (n° 2)

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Le calice a été exécuté entre 1838 et 1846 par les orfèvres parisiens Charles Denis Noël Martin (1787-1849) et Joseph Philippe Adolphe Dejean (1808-1882), son gendre, associés de 1837 à 1846. Les médaillons des Vertus théologales s'inspirent de gravures en contrepartie d'après la prédelle du retable Baglioni de Raphaël (Pinacothèque du Vatican) ; ils sont signés du médailleur Montagny, Fleury (1760-1836) ou plus probablement son neveu Jean-Pierre (1789-1862). La patène qui est associée actuellement au calice porte le poinçon d'Alexandre Thiéry dit Thierry (1796-1876), autre orfèvre parisien actif de 1823 à 1853. L'église conserve un autre calice de Martin et Dejean, peut-être acquis en même temps pour l'autre église de la commune.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Martin Charles Denis Noël

Orfèvre parisien, né à Paris en janvier 1787 et mort à Paris 12e le 27 novembre 1849 à une heure du matin, en son domicile du 101, rue de Lourcine, "à soixante-deux ans onze mois" (décès déclaré par son gendre J.-P.-A. Dejean). Actif au 7, place Dauphine à partir de 1826, il reprend le fonds d'atelier d'Edme Gelez après la faillite de celui-ci en 1827, puis s'associe à son gendre Joseph Philippe Adolphe Dejean entre 1837 et 1846 (leur poinçon commun, insculpé le 23 novembre 1837, fut biffé le 2 septembre 1846). Il épousa en premières noces Victoire Thérèse Dumarest (Paris, 1789 - Paris 11e, 20 avril 1828), dont il eut Héloïse Marguerite (1809-1859), future Mme Dejean. Le décès de la première Mme Martin fut déclaré par Jean-Baptiste Charles Martin, officier de marine retraité, cousin germain de son mari, et par François Rose Rouzier, "tourneur en argent" (18, rue Vivienne), ami et peut-être collaborateur de l'orfèvre. Celui-ci se remaria à Paris, le 19 juin 1832, avec Angélique Henriette Bouhon (Charleville-Mézières, 24 décembre 1804 - Paris, 4 février 1838), couturière, quatrième fille des treize enfants de Félix Victor Bouhon (1769-1847), chef de bureau à la manufacture d'armes de Charleville, et de Marie Joseph Lagrive (1769-1840), et sœur (entre autres) d'Auguste Adrien Bouhon (1799-1876), marchand bijoutier à Charleville, de Louis Charles Bouhon (1801-1888), orfèvre à Paris, d'Albert Joseph Victor Bouhon (1809-1881), ciseleur à Paris, et d'Édouard Joseph Bouhon (1811-1889), ciseleur et ferronnier d'art à Paris, les trois derniers probables collaborateurs de leur beau-frère Martin. Édouard Joseph est le fondateur d'une fabrique de bronze et de fer forgé devenue avec ses petits-fils Thomas et Joseph Bouhon la célèbre maison "Bouhon frères", spécialisée dans les accessoires de cheminées, médaille d'or aux Expositions universelles de Bruxelles (1897) et de Paris (1900). Source : Archives de Paris, état civil reconstitué.

, orfèvre
Auteur : Dejean Joseph Philippe Adolphe

Orfèvre parisien, né à Marseille le 7 avril 1808 (AD Bouches-du-Rhône, 201 E 2559, naissances, avril 1808, registre 2, acte 413) et mort à Paris 20e le 22 décembre 1882 (inhumé le 24 au cimetière du Montparnasse). Fils naturel de Ponce Dejean, "maître de langue", et d'Hélène Michaeli ou Michalis, "non mariés". Il épousa en premières noces, le 17 mars 1831 à la mairie de Paris 11e et à la cathédrale Notre-Dame, Héloïse Marguerite Martin (Paris 10e, 9 octobre 1809 - Paris, 22 novembre 1859), fille de l'orfèvre Charles Denis Noël Martin (1787-1849) et de Thérèse Victoire Dumarest, dont il eut deux filles : Victoire Marie Émilie (1840), Mme Alfred Rivet puis (en 1869) Mme Pierre Balvay, et Augustine Marie Cécile (1842), en 1863 Mme Pierre Paul Leclerc. Il se remaria à Paris 6e, le 26 octobre 1875, avec Louise Pauline Baudinet (Payré [aujourd'hui Valence-en-Poitou], Vienne, 9 septembre 1831 - 71, rue de la Voûte à Paris 12e, 6 avril 1892, inhumée le 8 au cimetière du Montparnasse), fille de Pierre Baudinet et de Julie Pauline Audouard.

Dejean fut l'associé de son beau-père Charles Denis Noël Martin entre 1837 et 1846 (poinçon commun insculpé le 23 novembre 1837, biffé le 2 septembre 1846), puis travailla seul au 20 rue du Cloître-Notre-Dame de 1846 à 1865 (insculpe un premier poinçon à son seul nom le 4 septembre 1846, puis un second en 1861, biffé le 25 janvier 1865). En 1875, domicilié au 16, rue de la Monnaie, "Joseph Philippe Adolphe Dejean" est directeur-gérant de la société "A. Dejean et Cie, dite la Mutualité", œuvrant dans "la vidange et les engrais", entreprise mise en faillite par un jugement du tribunal de commerce de la Seine du 16 juin 1875 (Le Bien public : journal politique quotidien, 20 juin 1875, p. 4). S'il s'agit bien de l'ancien orfèvre, rien n'indique la raison d'un tel changement d'activité. Trois mois plus tard, au moment de son second mariage (28 octobre), il est dit "rentier" et demeurant au 48, rue Dauphine. A son décès, le 22 décembre 1882 au 311, rue de la Mare (20e arrondissement), il est qualifié de "polisseur, âgé de soixante-quatorze ans, né à Marseille, veuf en premières noces de Marguerite Héloïse Martin et époux en secondes noces de Louise Pauline Baudinet". Sources : Archives de Paris.

, orfèvre
Auteur : Thiéry Alexandre

Étienne François Alexandre (prénom usuel) Thiéry, "fabricant d'orfèvrerie" à Paris, né à Paris le 22 messidor an IV / 10 juillet 1796 et mort dans la même ville, en son domicile du 6, rue du Vieux-Colombier (6e arrondissement) le 21 janvier 1876. Fils unique de François Marie Thiéry et de Madeleine Rose Bellanger. Marié à Paris 12e, le 14 août 1824, avec Adèle Mélanie (ou Mélanie Adélaïde) Baudouin (Paris, 22 ventôse an XI / 12 avril 1803 - Paris 6e, 2 octobre 1886 [AM Paris, V4E 5947). Le couple eut au moins trois enfants : Alexandre Marie (1825-1884), son successeur, Pierre Henri (1837-après 1876), marchand de bronze, et Marie Octavie (morte à Paris le 15 novembre 1863), Mme Henry Derouin. Le livret militaire d'Alexandre Thiéry le décrit ainsi en 1816 : "taille 1m73, cheveux et sourcils châtain, yeux bleus, nez droit, bouche grande, menton long, visage ovale, teint clair".

Alexandre Thiéry (aussi connu sous le nom de "Thierry"), déjà mentionné comme "orfèvre" à vingt ans en 1816, racheta le fonds d'atelier de Claude Isaac Bourgoin, dont il reprit le poinçon (un cœur percé de deux flèches, une étoile et deux points), qu'il fit insculper le 17 mai 1823. Il fut actif au 9, cour Neuve-du-Palais, puis au 34, quai des Orfèvres (liste électorale de 1846-1847). Sa marque fut biffée le 20 janvier 1853 lorsque son fils Marie Thiéry ("Thierry") prit sa suite. Après sa retraite, il habita au 12, rue Sainte-Marguerite-Saint-Germain (1855-1865), puis au 6, rue du Vieux-Colombier, où il mourut en 1876. Source : Archives de Paris, état civil reconstitué.

, orfèvre
Auteur : Montagny Fleury

Médailleur né le 4 février 1760 à Saint-Étienne et baptisé le même jour à l'église Notre-Dame (filleul de son grand-père maternel Fleury Sanderlon et d'Andrée Bérardier) et mort en 1836 à Marseille. Membre d'une dynastie de graveurs, qui comprenait son père Jean Montagny (époux de Jeanne Marie Sanderlon), ses oncles Clément le vieux (1730-?) et Philibert (1732-?), son frère aîné Clément le jeune (1756-1810) et le fils de celui-ci, Jean-Pierre (1789-1862). Son propre fils, Élie-Honoré Montagny (1782-1864), fut peintre. Fleury Montagny, d'origine stéphanoise, acheva ses études à Paris et devint en 1789 graveur et ciseleur à la nouvelle manufacture d'armes de Versailles, avant d'être nommé en 1809 directeur du bureau de la Monnaie de Marseille, ville où il mourut en 1836 (selon Bellier de la Chavignerie, mais son nom n'apparaît pas dans les tables de décès de Marseille à cette date). Ses médaillons à thème religieux, repris par son neveu Jean-Pierre, furent utilisés par de nombreux orfèvres, parmi lesquels les Parisiens J.-A. Basnier, G.-J.-A. Bompart, Ch.-D.-N. Martin, J.-P.-A. Dejean, P.-H. Favier et A. Thiéry (Thierry). Bibliographie : Émile Bellier de la Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'Ecole française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, Paris, 1885, p. 113.

, médailleur (signature)
Auteur : Montagny Jean-Pierre

Jean-Pierre Montagny, médailleur, graveur et sculpteur né à Saint-Étienne le 31 juillet 1789 et mort aveugle à Belleville (Paris) le 11 avril 1862 ; fils du graveur Clément Montagny (1756-1809) et de Claudine Chatagnon ; marié à Marie Lepinay. Il fut l'élève de son père, de son oncle Fleury Montagny (1760-1836) et de l'orfèvre et sculpteur Pierre Cartellier. Il fut actif au 11, rue des Juifs à Paris (domicile en 1832), puis au 11, rue de Charonne à Belleville. Il était membre de la Société libre des Beaux-Arts et exposa à tous les Salons du Louvre à partir de 1819. L'Annuaire des artistes de Guyot de Fère (1832) mentionne plusieurs de ses oeuvres : La Naissance du roi de Rome, Portrait du roi de Rome, "plusieurs médailles de la famille royale déchue", Les quatre Evangélistes, "des portraits pour la collection des grands hommes", "des bas-reliefs en creux d'après Raphaël et autres grands maîtres", "en 1830 la Ville de Paris guerrière avec les mots Liberté, Ordre public, Honneur à la ville de Paris", "une grande médaille à l'effigie de Louis-Philippe, ayant pour revers la France guidée par son Génie". Bibliographie : Émile Bellier de la Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'Ecole française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, Paris, 1885, p. 113 ; François-Fortuné Guyot de Fère, Annuaire des artistes français, 1832, p. 208-209.

, médailleur (signature (incertitude))
Afig : Sanzio Raffaello

Raphaël (nom francisé de Raffaello Sanzio, Raffaello Santi ou Raffaello da Urbino), peintre et architecte né le 28 mars ou 6 avril 1483 à Urbin (Marches) et mort le 6 avril 1520 à Rome.

, peintre
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Calice à pied circulaire, nœud piriforme, deux collerettes, deux bagues, fausse-coupe ajourée, coupe à lèvre évasée ; patène à ombilic saillant et décor gravé.

Catégories

orfèvrerie

Structures
  1. pied, circulaire
Matériaux
  1. Matériau principal : argent

    Techniques : repoussé, estampage, ciselé au trait, ciselé au mat, fondu, doré

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 27

    Précision sur la mesure : hauteur du calice

  2. Type de mesure : d

    Valeur : 9

    Précision sur la mesure : diamètre de la coupe du calice

  3. Type de mesure : d

    Valeur : 13.4

    Précision sur la mesure : diamètre du pied du calice

  4. Type de mesure : d

    Valeur : 13.8

    Précision sur la mesure : diamètre de la patène

Iconographie
  1. Caractère général : en buste

    Thèmes : Christ, Vierge, saint Jean l'Evangéliste, les Vertus théologales

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : roseau, blé, raisin, feuille d'eau, angelot, canaux, miroir, médaillon


Précision sur l'iconographie :

Sur le cavet du pied, un médaillon circulaire avec la croix rayonnante devant Jérusalem, entouré de tables échancrées et de rosaces ; sur le talus, des roseaux, épis de blé et grappes de raisin dans des compartiments chantournés à volutes, entourant les bustes du Christ, de la Vierge et de saint Jean l'Évangéliste ; frise de feuilles d'eau sur le ressaut du pied ; frise d'oves ou de pirouettes sur les collerettes, tresse sur les bagues ; couples d'angelots, épis de blé, roseaux, pampres et canaux sur le nœud ; sur la fausse-coupe, trois médaillons ovales horizontaux avec les Vertus théologales à mi-corps, retenus par des nœuds de ruban plissés et surmontant des canaux, alternant avec des couples d'angelots dans des gloires de nuées et de rayons. Patène : monogramme IHS avec croix rayonnante, cœur et trois clous.

Inscriptions et marques
  • poinçon de fabricant
  • garantie gros ouvrages 1er titre Paris 1838-1973
  • signature, fondu

Poinçon de fabricant (sur le pied et la coupe du calice) : M & D, une ancre, deux étoiles (losange vertical). Poinçon de fabricant (sur la patène) : A T, deux flèches en sautoir, deux étoiles (losange vertical). Signature (sur les médaillons des Vertus) : MONTAGNY F.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Carcen-Ponson

Milieu d'implantation: en village

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