Présentation de la commune de Saint-Seurin-de-Bourg

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Quelques découvertes archéologiques réalisées dans la commune, à Tayac notamment, témoignent d'une occupation et d'un peuplement de ce territoire dès l’époque gallo-romaine.

Si la paroisse est attestée au début du 12e siècle, la documentation la plus ancienne concernant l'église ne remonte pas avant le 1er quart 17e siècle, consignée dans les registres de visites pastorales. Celle effectuée le 22 mai 1618 par François de Sourdis, décrit l’église en très mauvais état. Sous l’Ancien Régime, la paroisse est parfois désignée sous le nom de Saint-Seurin-de-Touveyras. La cartographie du 18e siècle présente les coteaux occupés par la vigne, même si des céréales sont produites comme en atteste la présence de moulins, notamment à Barateau et Caruel.

Le plan cadastral de 1821 montre que les coteaux sont sillonnés par de nombreux ruisseaux : le ruisseau de Gouron, d’est en ouest, qui alimente les autres ruisseaux sud-nord comme le Honziou, séparant Saint-Seurin de Bayon, le ruisseau de Mars, le ruisseau de Laurenssanne. Chacun de ces ruisseaux alimente une fontaine ou un vivier.

La commune présente une petite façade estuarienne mais ne possède pas de port ; en revanche, un "peyrat" est figuré sur le plan cadastral de 1821. Il est desservi par un chemin le reliant au Château Tayac.

Vers 1825, le rapport du sous-préfet de Blaye établit que la population totale est comprise entre 315 et 320 habitants dont plus de la moitié, soit 180 habitants se concentrent à Barateau, Caruel, Lonquey et Senon. En 1826, la commune est autorisée à ouvrir une carrière sous le chemin reliant Bayon à Bourg, via Barateau.

Jouannet indique dans La statistique du département de la Gironde de 1839, que ces coteaux sont "couverts de vignobles ; la plaine haute est cultivée en blé." Mais dès le milieu du 19e du siècle, la vigne devient la principale culture et dans l’édition de 1874 de l’ouvrage Bordeaux et ses vins de Cocks et Féret, la surface qu’occupe la vigne s’élève à 206 ha sur les 420 ha de la surface totale de la commune, les prés et les terres labourables n’occupant qu’une vingtaine d’hectares.

La seconde moitié du 19e siècle est marquée par le transfert du village. En effet, en 1855, après de nombreuses démarches, la paroisse est érigée en succursale. Le conseil municipal décide alors de bâtir une nouvelle église, plus à l’est et de l’autre côté du ruisseau de Mars. Les travaux sont achevés vers 1861.

L'activité d'extraction de matériaux est en pleine essor dans le bourgeais dans la seconde moitié du 19e siècle : l’Atlas de la Gironde de 1888 signale une carrière de pierre de taille tendre, au sud-est, vers le Pain de Sucre, et une gravière au nord de Collin.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 69 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 23 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 42 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les maisons, les moulins, les cabanes.

Saint-Seurin-de-Bourg est divisée en trois zones dont les deux principales sont les coteaux au nord, irrigués par les ruisseaux Gourrou et la Mare, et les terrasses intermédiaires, en vignes. La troisième zone état une étroite bande de terres humides aux abords de l’estuaire.

La commune est délimitée par Bayon à l’ouest, Samonac au nord, Bourg-sur-Gironde à l’est et au sud par le fleuve. Elle est traversée par la route départementale n°669, reliant Bourg à Blaye.

L’habitat se concentre principalement dans les hameaux plutôt que dans le chef-lieu. Quelques habitations isolées comme à Plouget, à Colin ou à Laurensanne, ont été relevées et sont généralement à la tête de domaines viticoles.

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