Présentation de la commune de Pauillac

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L'implantation humaine sur les bords de l'estuaire dans ce secteur est attestée à la Préhistoire avec la découverte de haches polies en silex du néolithique, par exemple dans le vignoble de Château Latour. Un mégalithe aurait également existé au lieu-dit La Grande-Borne à la limite sud de la commune. Des haches, des outils et des bracelets en bronze ont été retrouvés, notamment sur le site de Trompeloup ou au Pouyalet. L'église de Pauillac aurait été construite sur le site d'un important équipement gallo-romain, peut-être une villa. Il s'agirait de la villa Pauliacus mentionnée par Ausone au 4e siècle.

Au Moyen Âge, une annexe de la commanderie d'Hospitaliers de Notre-Dame de Benon est installée au village d'Artigues ; la paroisse Saint-Martin de Pauillac est attestée depuis le 13e siècle mais sa fondation est probablement antérieure. La paroisse de Saint-Mambert est restée distincte jusqu'à la Révolution puis a été rattachée à la paroisse de Pauillac. Une chapelle sous le vocable de Saint-Vincent est également attestée sur le site de Trompeloup dès le Moyen Âge. Le territoire est aux mains de grands seigneurs, notamment ceux de La Tour Saint-Mambert et de Lafite : parmi les plus célèbres, on peut mentionner Pons de Castillon, Gaston de Foix ou plus tard le duc d'Epernon. Le secteur est aux 14e et 15e siècles au cœur de la guerre de Cent Ans : d'importants combats s'y seraient déroulés, par exemple à Latour.

Aux 17e puis 18e siècles, les domaines viticoles se développent, les châteaux sont construits ou reconstruits par des propriétaires issus de l'élite des parlementaires bordelais. Ces propriétés bénéficient de la présence du port de Pauillac pour l'exportation des vins. Une verrerie est également fondée à la fin du 18e siècle participant à cette économie du vin.

Dès les origines, le chenal du Gahet semble avoir été un havre privilégié pour les bateaux. La prospérité de Pauillac tient beaucoup à la présence de ce port, qui constitue une étape dans la remontée des bateaux vers Bordeaux. Aux 19e et 20e siècles, son envasement progressif entraine la translation des équipements portuaires plus au nord, à Trompeloup, avec l'installation à la fin du 19e siècle des appontements de Trompeloup.

La population communale atteint plus de 6000 habitants à son optimum démographique du début du 20e siècle. Le développement industriel a contribué à la transformation de Pauillac, de l'installation de hauts fourneaux à celle d'une raffinerie de pétrole. Mais les crises liées à l'abandon de ces activités ont lourdement pesé sur le dynamisme de la commune.

Pauillac reste une commune emblématique des vins du Haut-Médoc : elle forme depuis 1936 une appellation viticole communale, occupant aujourd'hui une surface de 1,213 ha et comptant de nombreux crus classés depuis 1855, parmi lesquels Lafite et Latour, premiers crus classés.

601 dossiers documentaires ont été établis. Ont notamment été étudiés les 13 hameaux de la commune et leur bâti, en voie de transformations, ou les cabanes de vigne qui constituent un patrimoine fragile. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons et les fermes, les chais et les cuviers, les croix monumentales et les moulins à vent.

174 dossiers ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural : parmi ceux-ci, les châteaux mais également des chais et des cuviers, des maisons, un ancien lavoir, les anciens abattoirs, le cimetière, le chenal du Gaët, la raffinerie, la cave coopérative... autant d'éléments qui racontent l'histoire de la ville.

La commune de Pauillac est délimitée au sud par Saint-Julien-Beychevelle, au nord par Saint-Estèphe, à l'ouest par Saint-Sauveur et Saint-Laurent-Médoc, enfin à l'est par l'estuaire de la Gironde.

D'une superficie de 22,7 km2, elle comptait en 2013 4986 habitants. La culture de la vigne y est prépondérante et marque fortement les paysages. Le sol de graves est particulièrement favorable à la viticulture qui bénéficie également de la proximité de l'estuaire.

Le ruisseau ou jalle de Juliac forme la limite communale sud, tandis qu'au nord c'est le chenal du Lazaret, dans le prolongement de la jalle du Breuil, qui constitue la limite avec la commune de Saint-Estèphe et qui traverse la zone humide des marais du Breuil ou de Lafite. Un autre secteur marécageux, les marais de Pibran, s'étend de part et d'autre du chenal du Gahet, enserrant à l'ouest et au nord le bourg de Pauillac.

La ville se déploie en bordure d'estuaire avec une façade bâtie le long des quais. Ces quais ont bénéficié en 2014-2015 de travaux de restructuration et d'aménagement. L'église est construite sur une hauteur et domine le port de plaisance.

Si quelques châteaux viticoles sont implantés dans le bourg, la majorité sont en périphérie. La commune compte également de nombreux hameaux, présentant ainsi un habitat disséminé sur l'ensemble du territoire communal.

La route dite des châteaux traverse la commune selon un axe nord/sud. Deux autres routes permettent de rejoindre les communes voisines de Saint-Sauveur et de Saint-Laurent à l'ouest.

La commune est par ailleurs traversée par la voie de chemin de fer ; les TER desservent encore aujourd'hui la gare située au nord du bourg.

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