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Auberge, ferme, embarcadère, actuellement maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Sansais
Historique
Une partie des bâtiments actuels a dû être construite au 18e siècle au moins, si l'on en croit la forme de plusieurs ouvertures (linteaux en arc segmentaire). A la fin du 18e siècle, le lieu abrite une auberge, surplombant le port de la Garette, point de départ de la traversée des marais en direction de Coulon et du Poitou. L'auberge est alors tenue par Nicolas Cardinaud (1751-1801), époux de Claire Moineau. Celle-ci, veuve, possède les lieux sur un plan du port de la Garette en 1802. Après Nicolas Cardinaud, sa propriété est divisée en deux parties qui apparaissent sur le plan cadastral de 1830, détenues par ses deux fils : la moitié nord et la remise auprès du port (parcelle 2063) appartiennent à Louis Cardinaud (1798-1880), époux de Marie Senné puis d'Agathe Sagot ; la moitié sud, le long de la rue des Gravées (parcelle 2064, avec la même emprise au sol qu'aujourd'hui), à son frère, Jean-Henri Cardinaud (1789-1864). Aubergiste à la suite de son père, celui-ci s'est marié en 1812 avec Marie-Madeleine Jamois, fille de Jacques Jamois, marchand pêcheur à Arçais et Coulon, et petite-fille de Louis Jamois, marchand cabaretier à Coulon. Sur le plan de 1830, on observe aussi l'existence d'un port à l'ouest de la propriété, reliant la rue des Gravées et la conche en contrebas.
En 1846, Louis Cardinaud rachète la moitié sud appartenant à son frère, et le tout passe ensuite à son fils, Jacques Cardinaud (1821-1897), cultivateur, époux de Marie Jousseaume, réunifie les deux parties de la propriété. Le cadastre mentionne un agrandissement en 1867, soit probablement l'ancien logis dont il reste les vestiges le long de la rue des Gravées. Une partie de la moitié nord est transformée en dépendance en 1895. Un autre agrandissement a lieu en 1897, soit sans doute la partie du logis ouvrant sur le pont, à l'est. A cette époque, l'ensemble appartient à Victor Bouet, époux d'Ernestine Cardinaud, puis passe en 1913 à son gendre, Louis Tardy époux de Victorine Bouet.
Jusque dans les années 2010, le lieu a accueilli un embarcadère pour promenades en barques dans les marais alentour. Il était auparavant tenu, depuis 1921, dans la partie est du port de la Garette par Léon Gaston Largeaud (1889-1982), auquel a succédé son fils, Gaston Largeaud (1919-1998), puis le fils de celui-ci, Michel.
Au sein de cette propriété est conservé une pierre sculptée provenant d'une habitation qui se trouvait au coeur des marais de la Garette, entre la conche du Biffour et le canal de Coulon à la Garette. Elle est ornée d'un poisson et d'une anguille en bas relief et porte cette inscription : "CETTE MAISON A ESTEE FAITE REBATIR EN / 1857 PAR JANDIEU RIFAUD PAICHEUR FT PR FD".
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 18e siècle, 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle |
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Description
Cet ensemble occupe, avec le pont, le côté ouest du port de la Garette, à l'entrée de la conche des Cabanes de Sansais qui longe le hameau de la Garette. Le logis prend place dans la partie est et sud de l'ensemble, étant prolongé vers l'ouest par des dépendances (étable, fenil, hangar en pierre...). Une remise occupe l'angle nord-est de la propriété, surplombant la conche au bord de laquelle la propriété dispose d'un port privé.
Le logis est composé de plusieurs corps de bâtiments, d'époques différentes. La partie la plus ancienne se trouve au sud-est. En contrebas de la rampe d'accès au pont, elle présente un toit à débordement et, sur la façade est, une seule travée d'ouvertures. Les linteaux des baies sont en arc segmentaire. Sur le mur pignon sud, un escalier extérieur mène à l'étage. Cette partie se poursuit vers l'ouest, sur la rue des Gravées, par un corps de bâtiment (sans doute celui édifié en 1867, en ayant conservé une partie de l'élévation antérieure que l'on devine encore à travers un linteau de porte et une petite baie murée). Haut d'un étage et d'un surcroît, ce bâtiment présente en façade une corniche, deux travées d'ouvertures et trois baies au rez-de-chaussée.
La partie nord et est du logis est un corps de bâtiment sans doute construit pour l'essentiel au 18e siècle : son mur pignon nord présente des baies à linteau en arc segmentaire. Sa façade est, ouvrant sur le pont, probablement édifiée en 1897, se distingue par sa corniche moulurée, ses deux travées d'ouvertures et ses baies à encadrement saillant et linteau en arc segmentaire.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré, étage en surcroît |
Couvertures |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79005924 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2024 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques |
Citer ce contenu |
Auberge, ferme, embarcadère, actuellement maison, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/658a4957-823d-48e0-aad6-26e0d1004afc |
Titre courant |
Auberge, ferme, embarcadère, actuellement maison |
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Dénomination |
ferme auberge embarcadère |
Parties constituantes non étudiées |
cour étable fenil hangar agricole port |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Sansais , 2 et 4 rue des Gravées
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: la Garette
Cadastre: 1833 A 2063, 2064, 2024 AC 3