Moulin

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Fresselines

Le moulin originel dépendait du fief de l'Age-Champroy, seigneurie dont il ne reste que quelques vestiges au village de L'Age et des traces dans la toponymie. Le moulin a été reconstruit au début du 19e siècle. Cette partie ancienne est encore visible sous l'imposante construction en parpaings réalisée pour moderniser l'édifice en 1978-1979, extension bâtie par le meunier lui-même. Un silo a ensuite été ajouté vers 1985, permettant de stocker 15 tonnes de blé. Ce moulin est le dernier moulin qui était alimenté par la Creuse. La production, entièrement dédiée au blé, était destinée aux boulangers (pour la farine) et aux éleveurs (pour le son). Il a cessé de fonctionner en 1999 avec le départ en retraite du meunier Henri Pinet, dernier représentant de cinq générations de meuniers dont la famille est propriétaire de celui de Champroy depuis 1873. Les sacs de farine entassés dans le moulin portent les patronymes Pinet mais aussi Fauconnier, du nom du second mari de la mère d'Henri Pinet.

Périodes

Principale : 1ère moitié 19e siècle

Secondaire : 4e quart 20e siècle

Dates

1978, daté par tradition orale

1985, daté par tradition orale

Le moulin se situe sur la rive sud de la Petite Creuse, au nord du village de L´Age. Un bief dévie la rivière jusqu'à une chambre d'alimentation située dans l'entresol du bâtiment. L´écluse existe toujours. Le bâtiment de plan rectangulaire comporte deux parties : d'une part le moulin à farine du 19e siècle en pierre et granite, d'autre part la partie contemporaine en parpaings de béton. L´édifice ancien a donc été recouvert et en partie englobé par l´agrandissement. La charpente subsiste à l'intérieur. Le pignon nord-ouest est doté d'un silo à grains : il s'agit d´un réservoir vertical cylindrique en acier, monté sur plots. A ses pieds, une passerelle permettait de traverser le bief à la sortie de la chambre d'alimentation. Les grains montaient du silo jusqu'au 2e étage grâce à une courroie à godets. Ils tombaient alors dans deux machines à cylindres (4 cannelés puis 4 lisses en finition) pour la mouture : ces machines déchiraient l'enveloppe du grain pour libérer l'amande farineuse sans l'écraser. Les amandes passaient ensuite huit fois dans les broyeurs-convertisseurs, et entre chaque passage la farine était redistribuée par le coffre à tamis aux broyeurs-convertisseurs en fonction de son épaisseur. Ce coffre, situé au 2e étage, est suspendu et relié au-dessus et au-dessous par des cylindres en tissu par lesquels transitait la farine ; ce système de suspension lui permettait d'agir comme une centrifugeuse tout en redistribuant la farine vers les machines de l'étage inférieur. Au total, 98 tamis (rectangles en soie) permettaient cette redistribution, de manière à fabriquer une farine de plus en plus fine. L'installation de ces tamis lors de la modernisation du moulin avait permis de doubler la production tout en économisant de la puissance. Une poulie extérieure, près du silo, était actionnée par un tracteur l'été lorsqu'il n'y avait plus assez d'eau pour alimenter le roue à volet. Une machine à coudre est installée dans un angle du 1er étage : elle servait à confectionner les sacs de grains et de farine, dont plusieurs piles sont encore entassées dans le moulin. Sur le chemin menant au moulin se trouvent la maison du meunier et deux ateliers où pouvaient être réparées les machines ainsi qu´une scie de long.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

  3. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : parpaing de béton

  4. Matériau du gros oeuvre : fer

Toits
  1. tuile plate

    (incertitude)

Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

1 étage carré, étage de comble, 2 étages carrés

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Fresselines

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Champroy

Cadastre: 1826 C 276, 2008 BI 25

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