Château de la Roche de Bran

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Montamisé

Détruit par l'incendie commis par les troupes allemandes le 15 août 1944, l'ancien château de la Roche de Bran datait de 1785. Le cadastre de 1817 le représente avec ses deux pavillons latéraux, son perron, des bâtiments au sud formant avec lui un U autour d'une cour, la pièce d'eau au sud, toujours en place aujourd'hui, un parc au nord, et plusieurs bâtiments à l'est, dont quatre formant ensemble un trapèze et, au sud, un pigeonnier, aujourd'hui disparu. Des travaux avaient été entrepris sur le château à partir de 1924. Ils en ont modifié la physionomie de manière importante, donnant au château l´aspect qu´il avait lors de sa destruction en 1944. Ils consistaient en une consolidation des fondations, un remaniement partiel de la façade et de l'intérieur, une reprise des toits et l'aménagement d'un jardin à la française, inachevé au moment de l'incendie. Tous ces travaux n´ont pas concerné la chapelle, édifiée en 1816. C'est aujourd'hui le seul vestige de l'ancien domaine, avec le portail situé entre la chapelle et la ferme équestre, et les restes de murs de clôture du domaine. La chapelle a toutefois perdu le lanternon qui la surmontait. La demeure actuelle a été reconstruite dans les années 1950 à l'emplacement de l´ancien château. Elle n'occupe cependant que la place de l'ancien corps central, et présente donc les mêmes proportions que le château avant les travaux des années 1920-1930. Les bâtiments de l´actuelle ferme équestre datent également des années 1950.

Périodes

Principale : 18e siècle (détruit)

Principale : 1er quart 19e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Principale : 3e quart 20e siècle

Dates

1785, daté par source

1816, daté par source

1958, daté par source

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

NB : La description suivante s'appuie sur l'observation de vues aériennes, de cartes, du cadastre et de photographies anciennes.

L'accès à l'ancien château se fait par plusieurs allées forestières. L'allée principale, au sud-ouest, bordée d'arbres, relie le domaine au bourg de Montamisé. Le domaine comprend trois parties : l'ancien château, la chapelle et la ferme équestre.

Avant les travaux des années 1920-1930, et selon ce que nous en montre une photographie prise auparavant (fig. 6), la façade nord-est (arrière) du château avait la disposition suivante, sans doute proche de celle du château construit en 1785. Elle comprenait au total huit travées réparties sur le rez-de-chaussée, l’étage carré et le comble : quatre pour le corps central et deux pour chacun des deux pavillons qui l’encadraient. Les quatre travées du corps central se prolongeaient chacune par une lucarne à baie ronde et fronton en plein cintre. Les façades des deux pavillons étaient en alignement par rapport à celle du corps central, et ils n’étaient pas plus hauts que lui. Ils se singularisaient par leurs toits brisés en pavillons, ouvrant au nord par une lucarne rectangulaire à fronton en arc segmentaire. Au pied du château, côté est, un portail et un muret avec grille séparaient le côté sud du château, où se trouvait la chapelle, du côté nord où s’étendait le parc. Côté ouest, un bâtiment perpendiculaire au château, s’avançant vers le nord, comprenait deux parties de hauteur différente. Une tour ronde lui était accolée sur le côté est. Elle était presque aussi haute que le château. Ce dernier ensemble n’apparaît pas sur le cadastre de 1817 et avait donc été construit au 19e siècle.

Les travaux des années 1920-1930 ont consisté en la refonte des deux pavillons et du corps central sous un seul toit plus haut que précédemment, à longs pans et croupe, surmontant au nord-est une façade à huit travées prolongées chacune par une lucarne à fronton en plein-cintre. Encadrant ce nouveau corps central, deux pavillons à une seule travée chacun ont été ajoutés de part et d’autre. Chacun comprenait deux étages carrés, contre un seul pour le corps central, et était surmonté par un toit à longs pans et croupe. Sur la façade principale, au sud-ouest, les travaux ont abouti à la création sur le corps central de trois groupes de trois travées chacun, le groupe central, en avancée, étant accessible par un perron et surmonté par un fronton triangulaire percé d’une lucarne ronde. Au-dessus de ce fronton avait été ajouté un édicule à toit à l’impériale qui supportait une horloge et une sphère. Le château était, comme aujourd'hui, entouré d'un parc composé de prairies et d'arbres. Une mare se trouve encore au sud-ouest, et une seconde plus au sud encore.

La chapelle constitue un bâtiment séparé de l'ancien château, au sud. Couverte d'un toit à croupe en ardoise, qui a perdu son ancien lanternon, elle ouvre à l'ouest par une porte et par une baie en plein cintre portant des restes de vitraux, et au nord par une autre baie en plein cintre présentant également des morceaux de vitraux. Une corniche couronne le bâtiment sur ses quatre côtés. La chapelle est précédée par un avant-corps surmonté d'un toit en terrasse et d'une balustrade, surmontant la façade principale et la porte d'entrée, au sud. L'arc de celle-ci, en plein cintre et mouluré, repose sur des impostes, et présente une clé en forme de console. Un fronton triangulaire couronne l'entrée. La porte elle-même, en bois, est divisée en deux par une traverse d'imposte.

La ferme, à l'est de l'ancien château dont elle est séparée par un mur et un portail à piliers maçonnés, comprend des dépendances en U à l'ouest, cinq hangars au nord, un petit bâtiment à l'ouest, et au sud un long édifice abritant aujourd'hui le centre équestre.

Les bois de la Roche de Bran, entourant le domaine au nord, à l'est et au sud, constituent une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1. Par arrêté du 6 juillet 2004, ils forment avec la forêt de Moulière, dont ils sont un prolongement, une Zone de Protection Spéciale (ZPS) dans le cadre du plan Natura 2000. Cette zone concerne une futaie mixte de chênes et de hêtres, et un taillis de charmes, avec la présence de plantes de sous-bois et d'oiseaux forestiers rares et menacés (rapaces, passereaux, pic noir...).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire symétrique

Étages

sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit à l'impériale

  3. Partie de toit : croupe

Couverts et découverts de jardin
  1. groupe d'arbres
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : pot à feu

  2. Representations : croix

  3. Representations : lys

  4. Symboles : triangle de la Trinité


Précision sur la représentation :

La balustrade de la chapelle est décorée par quatre pots à feu et une croix glorieuse centrale. Les écoinçons de la porte sont ornés chacun d'un brin de fleur de lys. Un triangle dans les nuées, est sculpté dans le fronton de l'entrée.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Montamisé

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Roche de Bran

Cadastre: 1817 D 65 à 74, 2004 D 403, 406 et 410

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