Historique
En 1914, année où il est élu député, Lazare Weiller élabore un projet personnel à Angoulême : la construction d'une maison inspirée de l'architecture de sa région d'origine. Il doit pour cela surmonter de nombreuses difficultés. Le terrain choisi, bordant l'extrémité nord du pont Saint-Cybard, est émietté en nombreuses petites propriétés bâties. De 1914 à 1916, il achète un à un les terrains compris entre la Charente, la rue de Saintes, la rue de la Charente et la rue Traversière-Saint-Cybard. Il négocie ensuite avec la Ville une modification des alignements et du quai, ainsi qu'une acquisition d'une portion de rue. Il obtient finalement l'autorisation de construire le 22 mars 1917.
Les plans de la Maison alsacienne n'ont pas été retrouvés, mais il est probable qu'ils aient été dessinés par Louis Martin, architecte à Angoulême, car il apparaît dans les échanges entre Lazare Weiller et la municipalité. C'est lui qui adresse les plans de transformation du quai en 1916. Louis Martin est notamment l'architecte de la Caisse d'épargne d'Angoulême et il est intervenu sur de nombreux chantiers de restauration des monuments historiques de la Charente à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 1er quart 20e siècle |
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Dates |
1917, daté par source |
Description
L'architecture s'inspire largement de l'architecture traditionnelle alsacienne : les volumes, les toits largement débordants munis de croupes, la flèche surmontant la cage d'escalier, les faux pans de bois sur la tour d'escalier... Selon plusieurs articles de presse, la galerie fermant le jardin serait inspirée d’un cloître de Sélestat. Ce cloître pourrait être celui du couvent des dominicaines de Sylo, devenu l'hôpital Saint-Quirin, mais la ressemblance se limite à la forme des arcades brisées.
Étonnante aussi, la provenance des matériaux, qui viennent d'Alsace ou des régions voisines, en Suisse ou en Allemagne. En effet, si le gros œuvre est réalisé en pierre d'Angoulême, beaucoup d'autres matériaux ne proviennent pas de Charente. Les tuiles, à extrémités arrondies ou en pointe, proviennent vraisemblablement d'Alsace ou des régions voisines, où elles ont été récupérées sur des bâtiments antérieurs au 19e siècle. Les portes en bois ouvrant sur le quai semblent également de style alsacien ou germanique. De nombreux éléments en fer forgé pourraient provenir des mêmes régions. La question de l'acheminement de ces matériaux reste à élucider, puisque l'Alsace est encore sous occupation allemande lorsque commence la construction de la maison.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré |
Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA16008979 |
Dossier réalisé par |
Ourry Yann
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Charente |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2017 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison alsacienne, Dossier réalisé par Ourry Yann, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/7802afdc-c621-4899-bd34-4e71ee4fdc5b |
Titre courant |
Maison alsacienne |
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Dénomination |
logement patronal |
Appellation |
Maison alsacienne |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Angoulême , 2 rue de la Charente
Milieu d'implantation: en ville
Lieu-dit/quartier: Saint-Cybard
Cadastre: 2016 AE 361