Maison Prat-Dumas

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Édifiée pour Dominique Lanne en mai 1853, la Maison Prat-Dumas, initialement Maison Lanne puis Lanne-Lazare, était originellement une pension bourgeoise. Quoique datant du début du Second Empire, cette construction relève d'une quête d'homogénéité et d'une logique d'aménagement urbain caractéristiques de l'action parisienne du baron Haussmann puis formalisée à Eaux-Bonnes par un plan d'alignement validé par le préfet en 1866. Les similitudes esthétiques avec les maisons voisines Cazaux aîné et Cazaux et Paris, ainsi que leurs datations communes, suggèrent que les trois édifices ont été pensés par un même maître d'œuvre.

La pension est signalée dès 1869 en tant que succursale de l'hôtel des Princes dont elle devient rapidement partie intégrante. Située entre la Maison Cazaux et Paris et l'hôtel des Princes, il s'agit du troisième corps de bâtiment parmi les cinq constituant de nos jours le complexe architectural de la rue Castellane, idéalement placé aux abords du jardin Darralde.

Aménagé en local commercial au 20e siècle, le rez-de-chaussée accueille pendant plusieurs décennies une librairie dont le propriétaire, Ulysse Jameau, commande la construction du kiosque à journaux du jardin Darralde en 1951.

Acheté par la commune en 1980, puis progressivement désaffecté, l'édifice fait partie intégrante du complexe de l'hôtel des Princes acquis aux enchères en 2017 par un investisseur souhaitant le réhabiliter en conservant sa fonction d'hébergement de voyageurs. Sa façade est inscrite sur la liste supplémentaire des monuments historiques en 2002.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1853, daté par source

Situé dans la rue Castellane aux abords du jardin Darralde, la maison Prat-Dumas obéit à l'archétype de l'immeuble haussmannien, alliant fonctionnalisme, académisme et sobriété.

De plan carré, cette bâtisse ordonnancée s'appuie sur un soubassement en pierre de taille gris clair accueillant l'entrée du rez-de-chaussée situé, en raison de la pente naturelle de la rue, au niveau du sous-sol de la maison Cazaux et Paris. Elle est complétée par quatre étages en élévation recouverts d'enduit oranger et d'un niveau de combles avec fenêtres en chien assis caractéristiques de l'architecture vernaculaire ossaloise. Les élévations constituées de cinq travées sont agrémentées de baies dont les encadrements sculptés en pierre blanche s'inspirent manifestement du classicisme à l'origine de la station d'Eaux-Bonnes. Le premier étage, correspondant au rez-de-chaussée de la maison Cazaux et Paris, est quant à lui percé de baies en plein-cintre, parmi lesquelles se distingue, sur la travée centrale, un encadrement sculpté plus monumental faisant écho aux portails d'entrée de la maison Cazaux aîné et de la maison Cazaux et Paris situés au même niveau. A l'instar des constructions haussmanniennes habituelles, on observe un contraste entre la façade sur rue destinée à l'apparat, donc très soignée, et la façade postérieure, moins aboutie et plus désordonnée car non destinée à la vue de tous.

L'aménagement du local commercial au rez-de-chaussée ayant condamné son entrée sur rue au début du 20e siècle, l'accès aux suites dans les étages s'effectue de l'intérieur par des ouvertures percées au niveau des galeries des deux immeubles voisins (maison Cazaux et Paris et hôtel des Princes). Hormis les cheminées en marbre de série, l'ensemble des décors originels a disparu.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Étages

4 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

État de conservation
  1. mauvais état

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 8-10 rue Castellane

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 172-173

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