Manoir de Mortier

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Montamisé

Selon la tradition orale, il s'agirait du fief de Mortier transféré là au 16e siècle depuis l'actuel 7 allée de la Guimarderie, son siège d'origine. Si l'apparence générale du logis date du 18e siècle, plusieurs éléments remontent au-delà, notamment des ouvertures et la cheminée de l'ancienne cuisine qui semble dater du 15e siècle. Le pigeonnier, au nord-ouest, semble également dater d'avant la Révolution. Il est d'ailleurs mentionné sur le cadastre de 1817, tout comme l'ensemble du domaine, qui y apparaît selon une disposition similaire à celle d'aujourd'hui. Une aile en retour d'équerre, à l'ouest de la cour, a toutefois été détruite depuis. Elle comprenait une grange au nord, joignant au logis, une étable et des écuries à l'est, côté cour, et, côté ouest, communiquant avec la grange par une porte en plein cintre, un chai. La petite dépendance qui la prolongeait au sud, par-delà l'entrée, subsiste. Par ailleurs, les communs à l'est de la cour ont été allongés au 19e siècle vers le sud : la façade ouest du bâtiment présente encore l'ancien chaînage d'angle. Au 19e et au 20e siècle, le domaine a été divisé en trois fermes : l'une dans la partie ouest du logis, l'autre dans la partie est, la troisième dans le second logement encore en place à l'est du logis. Un mur coupait la cour en deux, un autre sépare toujours la cour du logis de celle du second logement. Le domaine régnait autrefois sur les terres situées au nord et à l'est. L'ancien clos, à l'est, a en partie fait l'objet de constructions de maisons à la fin du 20e siècle.

Périodes

Principale : 15e siècle

Principale : 18e siècle

Secondaire : 17e siècle

Secondaire : 19e siècle

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Le logis est construit au nord d'une grande cour entourée au sud et à l’ouest par un mur et dont le côté est est occupé par de vastes communs en longueur. Une dépendance occupe l’angle sud-ouest de la cour, encadrant, avec le mur ouest, l’entrée du domaine. Un départ de portail y est observé. Avec les dépendances disparues, à l'ouest de la cour, l'ensemble formait un U. Au milieu de la cour se trouve la fontaine de l’ancienne citerne autrefois située à l’arrière du logis. En plus de cette citerne, le domaine comptait trois puits et une mare, dite « la fosse à boire », située au nord. La façade principale du logis, au sud, présente six travées et sept baies en rez-de-chaussée : en effet, jumelée à la porte principale, décentrée, une autre porte mène au sous-sol. Les appuis des fenêtres de l’étage sont moulurés. Une girouette est visible à l’extrémité ouest du faîtage. A l'arrière du logis s'étend le jardin et, au nord-est, l'ancien clos du domaine où se trouvait la mare.A l'ouest du jardin se situe l'ancien pigeonnier. De forme octogonale, et ouvrant par une porte à l'ouest, il a perdu la partie supérieure de ses murs. A l'intérieur, sept rangées de boulins à pigeons sont toujours visibles. A hauteur du linteau de la porte, un perchoir marque la séparation entre le niveau inférieur du mur et les boulins. Par endroits, d'autres rangées de boulins apparaissent au-dessus, séparées des sept premières par un perchoir.

Le logis se prolonge à l’est par un second logement auquel sont adjointes des dépendances agricoles. Ce logement comprend un étage carré et un comble à surcroît. Il présente vers le sud une façade à trois travées et quatre baies en rez-de-chaussée, dont la porte latérale. Il est prolongé vers l'est par une grange à façade en gouttereau et avec une porte à arc segmentaire.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise
Étages

sous-sol, 1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. maison de campagne
Décors/Technique
  1. sculpture
  2. menuiserie
Décors/Représentation
  1. Representations : Muse

  2. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

Dans la grande pièce du rez-de-chaussée à droite, dans la cheminée, reconstruite au 20e siècle, la plaque porte la date 1774 et la représentation de la muse des arts. Ce personnage féminin tient dans une main une palette et des pinceaux, et enserre un enfant de son autre bras. Le tout est encadré par une couronne de feuillage. La cheminée de la cuisine, au rez-de-chaussée à gauche, est adossée et repose sur des piédroits en forme de colonnettes. Les pierres de la hotte, nues, ont toutefois été retournées de manière à orienter vers l'intérieur, pour les masquer, un bandeau mouluré et des armoiries. Un orifice servant à faire griller du pain, était autrefois ménagé dans le piédroit de droite, tandis qu'un potager se trouvait à gauche de la cheminée. A l'étage, dans une chambre côté ouest, on observe une cheminée adossée, dont le foyer est pris dans un coffre de boiseries à arc chantourné et à motifs rectangulaires moulurés. Dans une autre chambre, à l'est, apparaît un décor de boiseries tout aussi sobre et classique : sur un mur, trois pilastres à dosseret et à chapiteau toscan, supportant un entablement décoré de trois losanges reliés par deux bandeaux ; d'autre part une cheminée engagée dont le trumeau est également décoré de pilastres à chapiteau toscan, et une niche au sol en cul-de-four. Au-dessus de la porte centrale de la façade nord du logis, se trouvent des armoiries, très effacées. Il pourrait s'agir des armoiries de Charles Bonnault, propriétaire de Mortier au 16e siècle : on devine encore un bandeau central et, en bas, une étoile. La fontaine en pierre de l'ancienne citerne, en forme de cercle non fermé, possédait une pompe supportée par un pilier carré. La tête et la base de ce dernier sont moulurées. Il était autrefois surmonté par une boule en pierre.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Montamisé , 41, 43 et 45 rue de Mortier

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Mortier

Cadastre: 1817 G2 47 et 50, 2004 BB 53, 56 et 57

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