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Canal dit canal de dérivation

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

L'idée de créer une dérivation de la Sèvre Niortaise en amont du port de Marans figure déjà sur la carte du bassin de la Sèvre Niortaise par Jacques Parent en 1767, puis sur celle réalisée par Mesnager en 1818. En 1821, Mesnager propose de faire aboutir ce canal dans le bassin à flot qu'il envisage de créer en aval du port.

Bien des décennies plus tard, le creusement d'un canal de dérivation permettant de mieux écouler l'eau d'amont en évitant le port de Marans et en soulageant la rivière du Moulin des Marais, s'intègre dans le vaste plan d'aménagement du noeud hydraulique de Marans présenté le 9 mars 1882 par l'ingénieur Modelski. Ce plan englobe aussi la construction des barrages des Enfreneaux.

Le canal de dérivation est creusé en 1887-1888. Après avoir traversé les anciens prés de la Barbacane, il vient se jeter dans la rivière du Moulin des Marais près du lieu-dit le Sceu où se trouvait au 18e siècle un pont, ensuite remplacé par un passage par bac.

Le pont qui permet au canal de passer sous la route de Nantes, est édifié en même temps que la canal, de même que le barrage mobile à la tête du canal. Le pont est mis en service le 17 novembre 1887 et inauguré le 6 février 1888. Il est reconstruit en 1962, date à laquelle aucune construction n'existait encore aux alentours.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle, 3e quart 20e siècle
Dates

1888, daté par source

1962, daté par source
Auteurs Auteur : Modelski

Ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées à Niort dans la seconde moitié du 19e siècle.

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)

Le canal s'écoule sur environ 730 mètres sur la rive droite du lit principal de la Sèvre Niortaise, entre celui-ci et la rivière du Moulin des Marais. Il se jette dans cette dernière au nord du port de Marans, là où convergent aussi le ruisseau de la Fragnée et le canal de Chasse. Le canal est escorté par deux chemins de halage établis sur les terres rejetées lors du creusement.

A la tête du canal, à l'est, se trouve un ancien barrage mobile, désormais inutilisé. Construit sur pilotis, il comprend quatre pertuis de cinq mètres de large, intercalés entre des piles en pierre de taille. Le barrage était fermé par des poutrelles et par quatre paires de portes de flot : l'hiver, les portes du barrage s'ouvraient pour évacuer les eaux venues d'amont, tout en se refermant à marée haute ; l'été, on plaçait les poutrelles pour retenir l'eau en amont. Le barrage est franchi par un pont charretier de quatre mètres de large sur vingt-six de long ; et par une passerelle piétonne, utilisée à l'origine pour la manoeuvre des poutrelles, et qui ne conserve plus que son garde-corps en métal. Au-dessus de la passerelle, des potences métalliques servaient aussi à la manoeuvre des poutrelles.

Environ à mi-parcours, le canal est traversé par un pont sur lequel passe la route de Nantes. Il s'agit d'un pont à tablier plat métallique, d'une seule travée longue de vingt mètres, et reposant sur des culées en maçonnerie. Les garde-corps sont en métal.

Sur la rive gauche du canal, allée Robert Delteil, entre le supermarché et le centre de vacances, une vanne contrôle l'entrée d'un petit fossé qui communique avec le port de Marans, via un aqueduc situé 40 quai du Maréchal Foch.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : métal
Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , route de Nantes

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2016 AB, AR, ZE

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