Ensemble de dix machines à tisser appelées métiers de basse lisse

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Aubusson

L'origine de ces dix machines à tisser n'est pas connue ; elles semblent avoir été fabriquées localement et peu avant leur installation dans l'atelier de tissage en basse lisse, dont la construction date du dernier quart du 19e siècle, sous l'égide de la famille Hamot. Elles n'ont jamais été déplacées et sont toujours en usage. Aucune plaque ou inscription ne figure sur leur bâti.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Stade de création oeuvre de série

Ces métiers à tisser de basse lisse, tous identiques, servent à la confection de tapisseries. Ils sont conçus pour travailler selon une largeur maximale de quatre mètres cinquante - deux lissiers pouvant simultanément y œuvrer. Ils se composent de deux ensouples en chêne, ou rouleaux parallèles, maintenus dans un plan légèrement incliné par rapport à l'horizontale à l'aide de deux coterets, ou jumelles, en fonte de fer. L'ensouple la plus éloignée du lissier, sur laquelle est enroulée la chaîne vierge, est appelée "ensouple de réserve", tandis que celle la plus proche, qui porte la tapisserie en cours de confection, est qualifiée de "porte-tissu". A chacune de leurs extrémités, les ensouples sont munies de frettes dentées en métal, qui viennent jouer dans des "cliquets" solidaires des coterets. Lorsque ceux-ci sont abaissés, ils permettent d'interdire la rotation des ensouples. La tension de la nappe de chaîne entre les deux ensouples est obtenue par un dispositif, ou jumelle de tension, incorporée dans la partie arrière de chaque coteret. Cette tension est produite par translation de l'ensouple arrière au moyen d'une vis sans fin. Chaque ensouple présente sur toute sa longueur une gorge évidée, destinée à recevoir le "verdillon", sorte de tringle de fer amovible, de même longueur que l'ensouple, à laquelle est fixée la nappe de chaîne. Les coterets sont portés par de solides pieds de section carrée, fixés au sol par un système de vis et d'équerres en fer. Ils servent de support au banc de travail en bois placé à l'avant du métier, ainsi qu'à la planche à dessin située sous la nappe de chaîne, sur laquelle est placé le carton. Sous le métier se trouve le dispositif permettant au lissier de croiser alternativement les fils pairs et impairs de la chaîne. Il se compose de plusieurs paires de pédales en bois (appelées marches). Chacune de celles-ci est reliée par une chaîne métallique à une toupie, ou sautereau (sorte de poulie), dont la base coulisse dans la rainure d'une poutre fixe, le camperche. Chaque extrémité de la toupie est reliée aux bâtons de lame, qui commandent, par l'intermédiaire de bâtons de lisses, les fils pairs et impairs de la chaîne. En pressant les pédales, le lissier provoque ainsi l'ouverture de la chaîne, rendant possible le passage de sa flûte chargée de laine pour créer la trame. Il travaille toujours sur l'envers, l'endroit de la tapisserie ne devenant visible qu'à la tombée de métier.

Catégories

industrie textile

Structures
  1. produit élaboré d'origine végétale, solide en fil, produit semi-fini
Matériaux
  1. Matériau principal : fonte de fer

  2. Matériau principal : chêne

  3. Matériau principal : bois

  4. Matériau principal : métal

État de conservation
  • en état de marche

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 3 rue Saint-Jean

Milieu d'implantation: en ville

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