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Maison Bussy puis Maison Abbadie puis Douane, actuellement immeuble à logements
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Laruns
Historique
La documentation iconographique montre que l'emplacement de cette maison est vierge jusqu'au début du 19e siècle. La construction apparaît pour la première fois sur le cadastre de 1815, où elle appartient à un dénommé Mesplès, puis dans une lithographie de Pierre Gorse vers 1860. Le plan des lieux dressé par Turon pour l'acquisition de la parcelle du futur hôtel Abbadie en 1864 mentionne cet édifice sous le nom de "Maison Bussy". A cette époque, elle est directement liée aux berges du gave par un escalier plus tard remplacé par un parapet.
En 1877 et 1879, dans le cadre d'une importante campagne de réparations sur l'ensemble du village thermal, un escalier est rénové le long de la façade latérale pour relier la route nationale et la place Henri IV en contrebas, évitant ainsi un détour jusqu'à l'hôtel Abbadie. Il est également question de réaliser un aqueduc passant sous la place Henri IV entre cette maison - toujours nommée Bussy - et le cours d'eau. L'immeuble fait alors office de pension pour voyageurs comme l'ensemble des constructions voisines. Dans les années suivantes, l'édifice prend la dénomination de maison Abbadie suite à son acquisition par cette fratrie, puis il est transmis à d'autres propriétaires, notamment la famille Frotté qui possède également une vaste maison plus en aval de la route.
Au début du 20e siècle, l'édifice est encore doté de deux niveaux de galeries ouvrant sur la route nationale, lui conférant une allure rustique.
En 1912, en raison du trafic grandissant depuis l'ouverture de la route nationale vers l'Espagne, l'administration des douanes décide de déplacer son poste-frontière de Gabas vers les Eaux-Chaudes et de l'installer dans la maison Abbadie. Huit douaniers étaient logés à Gabas mais l'état des routes en rendait l'accès difficile. La commune de Laruns et les administrés, qui signèrent une pétition en 1913, s'insurgent contre cette décision estimée au préjudice des habitants de Gabas, dernière localité avant la frontière, dès lors plongés dans l'isolement et l'insécurité, notamment à cause des transhumances. Cette installation risquait en outre de gêner le fonctionnement de la station thermale lors du stationnement des troupeaux pour leur vérification. Mais la décision fut maintenue et matérialisée par l'installation de la barrière de douane dans le sens Espagne-France à côté de la maison Sanchette, improprement rebaptisée "maison de la Douane". Ainsi le poste de douane française se trouvait-il éloigné de la frontière d'une vingtaine de kilomètres.
La douane installe donc au sein de cette maison des logements et des locaux administratifs, au côté d'autres propriétaires privés. Une partie de l'édifice passe aux mains de Charles Bernard Malibert, brigadier des douanes, en 1932.
Entre 1965 et 1970, la douane réaménage cinq logements pour le personnel à la demande du directeur régional des Douanes basé à Bayonne puis, l'année suivante, elle procède à d'autres réaménagements intérieurs, non inscrits dans la déclaration de permis de construire. Les galeries du côté de la route nationale sont sans doute condamnées durant cette campagne de travaux. L'édifice se compose encore de nos jours de logements et de locaux administratifs.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 1er quart 19e siècle Secondaire : 3e quart 20e siècle |
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Description
Située au bout de la première rangée de maisons du bourg, le long de la route nationale, cette maison se trouve sur une place autrefois affectée au contrôle douanier. De plan rectangulaire, cette imposante bâtisse associe les prérogatives de l'urbanisme du 19e siècle et le mode constructif vernaculaire.
Édifiée en moellons recouverts d'enduit, avec couverture en ardoises pyrénéennes, elle comporte un étage de soubassement du côté de la place Henri IV et un étage du côté de la route nationale et de la place de la Douane. Sa couverture à quatre pans est dotée de pare-neige.
La distribution intérieure se compose d'une série d'appartements répartis sur trois niveaux. Côté route nationale, il s'agit de la seule construction à bénéficier d'un soubassement - délimité par un garde-corps en fonte. La place de la Douane est reliée à la place Henri IV en contrebas par un escalier latéral.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan carré régulier |
Étages |
étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA64002705 |
Dossier réalisé par |
Delpech Viviane
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Pyrénées-Atlantiques |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour |
Citer ce contenu |
Maison Bussy puis Maison Abbadie puis Douane, actuellement immeuble à logements, Dossier réalisé par Delpech Viviane, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/9febf399-f76a-4f55-a381-1350205b1679 |
Titre courant |
Maison Bussy puis Maison Abbadie puis Douane, actuellement immeuble à logements |
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Dénomination |
hôtel de voyageurs |
Précisions sur la dénomination |
pension de voyageurs |
Parties constituantes non étudiées |
douane immeuble à logements |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Laruns , Place de la Douane
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Eaux-Chaudes
Cadastre: 2018 BE 34