Villa dite Gabrielle, actuellement résidence Hermès

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Royan

La villa a été édifiée en 1890, selon le cadastre. Elle manifeste dans la pierre la réussite de son commanditaire, Léonide Lacroix (1832-1906), membre d'une grande dynastie d'industriels du papier d'Angoulême. L'écusson armorié visible sur le fronton d'une lucarne, et portant une croix, se rapporte directement à cette personnalité qui aimaient venir en villégiature à Royan.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1890, daté par source

La villa, aux proportions assimilables à celles d'un immeuble, est un savant assemblage de trois corps de bâtiment perpendiculaire les une aux autres, créant de multiples décrochements et avant-corps sur les différentes façades, en particulier du côté du boulevard et de la plage. La façade postérieure, côté terre, fait exception par la symétrie parfaite de sa composition, autour d'un léger avant-corps couronné par un fronton et une ferme de charpente apparente. Cette façade présente le cartouche portant le nom de la construction. De chaque côté, ainsi que sur l'avant-corps côté nord-ouest, le pignon est surmonté d'une demi-croupe de toit, avec là aussi une ferme de charpente apparente. Le même type de décor en bois se retrouve sur l'avant-corps latéral qui avance vers le boulevard et la plage, terminé toutefois par un simple pignon. De ce côté-ci, la structure de la façade est celle, habituelle, d'une villa de type cottage.

Le décor des différentes élévations, d'un éclectisme certain, allie des références à la fois au Moyen Age, à la Renaissance et au classicisme du début du 17e siècle. Sur toutes les élévations, à l'image d'un château de style Louis-XIII, les murs sont recouverts d'un parement en brique rouge qui se détache sur la pierre de taille employée pour les chaînes d'angles et les encadrements d'ouvertures. La pierre est seule au niveau du soubassement et sur l'élévation dans laquelle s'inscrit la porte, sous une marquise. Cette élévation est couronnée par une frise en accolades et par une petite terrasse. Le décor réside enfin dans les larmiers et les linteaux de certaines ouvertures, en accolade, inspirés du gothique flamboyant, et dans les multiples lucarnes qui percent les toits. L'une d'elle est ornée d'un petit écusson et, comme les souches de cheminées, d'amortissements en forme de tours crénelées. Un cuir découpé armorié est visible sur le côté droit de l'avant-corps côté boulevard. Enfin, une frise en carreaux de faïence, représentant des lys violets et des enroulements végétaux sur fond jaune, apporte une touche de couleurs supplémentaire et manifeste l'intrusion de l'Art Nouveau au milieu des références éclectiques précédentes.

Transformée en résidence et en appartements, la villa a perdu plusieurs éléments de son décor d'origine : sur le côté gauche de la façade sur le boulevard, des balcons en béton ont remplacé un balcon soutenu par des poteaux métalliques ; sur l'avant-corps latéral à droite de la façade, à l'étage, un autre balcon en béton a remplacé un bow-window en métal, et la large baie du rez-de-chaussée a perdu ses meneaux. A l'origine aussi, la villa disposait d'un parc arboré, côté terre, depuis remplacé par des constructions.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : parement

  2. Mise en oeuvre : brique et pierre

Toits
  1. ardoise
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : demi-croupe

  2. Partie de toit : croupe

Typologie
  1. Maison indépendante
  2. Villa de type cottage
Décors/Technique
  1. céramique

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Royan , 88 boulevard Frédéric-Garnier

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2014 AN 488

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