Maison Casamayou-Puyau, puis restaurant-bar Le Valentin

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

La bâtisse actuelle pourrait avoir remplacé une première construction plus petite, érigée pour Pierre Casamayou entre 1848 et 1854. Relevant de la troisième vague de construction de la station, le présent immeuble fut bâti entre 1856 et 1857 pour la famille Casamayou-Puyau - ou Casamajou-Puyau. Selon les sources, sa désignation est parfois réduite à l'unique nom de Puyau.

Cette construction est implantée près de la place de la Poste, au sommet la rue de la Cascade, nouvelle voie faisant suite à l'aménagement du chemin vicinal menant à Aas, où s'installèrent dans un premier temps de nombreux guides. Les balcons des lucarnes en façade ont été ajoutés lors d'un réaménagement intervenu au milieu du 20e siècle. Des poteaux en béton à l'arrière supportent une loggia supplémentaire, vraisemblablement aménagée à la même période.

Accueillant autrefois les voyageurs, la Maison Casamayou-Puyau a toujours endossé une vocation touristique, qu'elle conserve au 20e siècle avec le restaurant-bar Le Valentin.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : milieu 20e siècle

Dates

1856, daté par source

Située dans la partie haute de la rue de la Cascade, entre le village et le ravin où se jettent le Valentin et la Sourde, l'ancienne Maison Casamayou-Puyau, à l'instar des constructions environnantes, mêle les prérogatives de l'urbanisme haussmannien naissant et l'influence de l'architecture vernaculaire, auxquels s'ajoute l'inspiration néoclassique des premiers édifices de la station. Relevant de procédés stylistiques et constructifs identiques, la Résidence des Pyrénées voisine témoigne de l'alliance entre les familles Casamayou et Puyau qui en furent les commanditaires communs.

Côté rue, l'édifice composé de trois travées se développe sur deux étages et un niveau de combles agrémenté de fenêtres en chien-assis dotées de balcons individuels. Le rez-de-chaussée est percé de baies en plein cintre de style néoclassique qui ouvrent sur la salle de restaurant, les étages accueillant des logements. La modénature en pierre de taille grise d'Arudy, bénéficiant d'un soin particulier, dialogue avec l'enduit blanc de cette élévation produisant un effet de grande élégance.

Du côté du précipice du Valentin, la bâtisse, s'adaptant au relief plongeant, comporte sept niveaux, dont trois en soubassement et un niveau de combles. Cette façade arrière, renforcée par des poteaux en béton soutenant une loggia, est agrémentée de galeries couvertes permettant de jouir du panorama, comme la plupart des constructions d'Eaux-Bonnes, et contribue ainsi à l'homogénéité des élévations sur ce front de la station. Elle s'avère cependant moins soignée que l'élévation principale car elle n'avait pas vocation d'apparat, suivant ainsi le modèle de l'architecture urbaine de l'époque.

L'édifice conserve de l'architecture vernaculaire ossaloise la couverture en ardoises pyrénéennes ainsi que le principe des fenêtres en chien-assis, permettant d'exploiter les combles.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

3 étages de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 1 rue de la Cascade

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 29

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