Présentation de la commune de Saint-Julien-Beychevelle

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Julien-Beychevelle

Des découvertes archéologiques attestent d'une implantation humaine à Saint-Julien-Beychevelle, à l'Âge du bronze (haches en bronze à Beychevelle, Lagrange, Langoa, Léoville).

L'existence d'un prieuré augustin de l'abbaye Saint-Pierre de l'Isle est mentionnée. D'après l'abbé Baurein, la paroisse de Saint-Julien de Rignac était autrefois unie avec celle de Saint-Mambert (disparue en 1789 et rattachée à Pauillac). On en trouve trace dans les archives dès le 13e siècle. L'histoire de ce territoire est fortement marquée par celle de la seigneurie de Beychevelle (ou Bayssevelle), aux mains de la famille de Foix Candale du 16e au 18e siècle.

Une chapelle de l'Ordre de Malte y est également attestée, en ruine à la fin du 18e siècle.

A proximité du château Beychevelle, s'est développé le hameau de Beychevelle qui constitue l'un des pôles de la commune avec le bourg de Saint-Julien. Ce hameau s'est développé au cours du 19e siècle, en raison de sa situation entre Saint-Laurent-du-Médoc et le port de Beychevelle. La commune bénéficie d'un deuxième port, relié au bourg de Saint-Julien. Une carte du milieu du 18e siècle permet de voir que le tracé de la route de Bordeaux à Pauillac a été rectifié, semble-t-il à l'époque où le marquis de Brassier remanie le château Beychevelle : la route qui passait à l'est du château rejoignait le château Ducru-Beaucaillou, puis un lieu-dit Les Justices (aujourd'hui disparu) avant d'atteindre le bourg de Saint-Julien ; elle a été déviée, contournant le château de Beychevelle par l'ouest et opérant un virage en direction du bourg de Beychevelle, puis selon un tracé parallèle à la route initiale, rejoignant le bourg de Saint-Julien, comme l'indique le plan cadastral de 1825.

Une appellation d'origine contrôlée Saint-Julien est créée en 1936, elle s'étend sur 805 hectares. La bouteille monumentale située le long de la route départementale près du village de Beychevelle a été réalisée en 1930 à l´occasion d´une fête du vin à Bordeaux, par une société locale, la Grappe beycheveloise. Après la fête, il fut décidé de construire la bouteille en dur.

Ce n'est qu'en 1938 que la commune prend le nom de Saint-Julien-Beychevelle. Une plaque commémorative inaugurée le 15 octobre 1978 rappelle la première liaison postale aérienne Villacoublay-Saint-Julien, qui eut lieu le 13 octobre 1913 : l'avion, un Morane-Saulnier, atterrit à 14h à Saint-Julien dans la prairie de Monsieur Barton ; le courrier fut ensuite confié au paquebot Pérou qui faisait escale à Pauillac.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 202 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 60 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 135 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons et les fermes, les chais et les cuviers, les croix monumentales, les lavoirs et les puits, les moulins à vent.

La commune est encadrée au nord par celle de Pauillac, au sud par celle de Cussac-Fort-Médoc, à l'ouest par celle de Saint-Laurent-du-Médoc et à l'est par l'estuaire de la Gironde.

Au sud, le chenal du Sud, le chenal du Milieu et la jalle du Nord traversent une zone de marais et en assurent le drainage. La jalle du nord aboutit au port de Beychevelle, traversant une vaste peupleraie, tandis que le chenal du Midi et celui du Milieu se rejoignent au niveau du Pont de l'archevêque et forment le chenal du Despartins qui se jette dans l'estuaire.

La limite nord de la commune correspond également au cours d'un ruisseau, celui de Julliac, qui sépare les vignes de Château Latour de celles de Léoville Lascases.

A l'est, sur les bords de l'estuaire, les terres basses, les palus, sont vouées à l'agriculture et à l'élevage. La rive est protégée par une digue et jalonnée de carrelets.

De la commune dépend également le vasard de Beychevelle, banc de sable, qui n'accueille aucune construction et est soumis aux aléas des marées et des courants. Le territoire de la commune est en majorité occupé par la vigne, sur des croupes d'une altitude de 15 à 21 mètres, accueillant de grands crus classés : sur 1630 hectares, 906 sont consacrés à la vigne. L'habitat est réparti en deux villages, celui de Saint-Julien qui accueille l'église et la mairie, et celui de Beychevelle. Chacun des villages est doté d'un port.

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...