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Ligne de fabrication de la mégisserie
France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Saint-Junien

Flanc du bâti d'une dérayeuse Mercier (collection du Pôle cuir)..
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Machine à ébourrer (Bruniquel fils, Mazamet) (1927)
Rivière Philippe, Alix E
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Echarnage : faux droite, faux courbe et machine à écharner (1927).
Rivière Philippe, Ricard P
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Machine à écharner (G. Lutz G. Kremps Paris) (1927).
Rivière Philippe, Joly L
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Tonneau foulon dit Turbulent (Mercier, Annonay) (1927)
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Machine à palissonner G Lutz & G Krempp successeur (1927)
Rivière Philippe, Guinguet H
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Palissonneuse débordeuse (1927).
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Publicité pour la dérayeuse Ganterie, de Mercier frères, fabricant de machines pour cuirs et peaux à Annonay (1931).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel

Publicité pour la metteuse au vent Etir H2 de Mercier frères (1931).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel

Coudreuse (1927).
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

"Plongeur" au tonneau (carte postale, vers 1890).
Baroulaud Emmanuel
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 1 : Le magasin des peaux brutes.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 2 : La tremps des peaux brutes.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 3 : le bain dans les pelains.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 4 : Le pelanage.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 5 : le délainage.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 6 : un bac à laine.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 7 : le rognage des peaux au chevalet de rivière.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 8 : l'écharnage.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 8 : l'égouttage des peaux en tripe.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 10: un turbulent.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11 : le palissonnage à la main.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11bis : le palissonnage à la main.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11ter : le palissonnage à la main.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 12 : le dérayage.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 13 : le meulage.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 14 :le Lissage.
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 15 : le pietage (mesure de la peau).
Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Cercle à laine (collection du Pôle cuir).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Machine Mercier à "pécariser" donnant une fleur de cuir artificielle aux étavillons de cuir de qualité moyenne.(collection du Pôle cuir).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Détail du bâti de la machine Mercier à pécariser, avec la marque de fabricant (collection du Pôle cuir).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Marque MF (Mercier France) sur le bâti d'une machine à pécariser (collection du Pôle cuir).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Dérayeuse Mercier (collection du Pôle cuir).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Dérayeuse (collection du Pôle cuir)..
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Dérayeuse Turner (collection du Pôle cuir).
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Dame-jeanne pour les acides servant à l'apprêt des peaux (collection du Pôle cuir)..
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Fiches d'état des stocks de produits chimiques (1974-1977) de la mégisserie Desselas.
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel

Fiche d'état des stocks de paradichlorobenzène (naphtaline) de la mégisserie Desselas, 1974.
Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir

Machine à essorer la laine.
Rivière Philippe, Rouquette Marie
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
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Titre : Ligne de fabrication de la mégisserie
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Période : 2e moitié 19e siècle, 20e siècle (daté par source)
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Localisation : Haute-Vienne , Saint-Junien
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre objet mobilier
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Aire d'étude : Saint-Junien
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2015
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Auteur du dossier : Decoux Jérôme
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Ville de Saint-Junien
Historique
A Saint-Junien, jusqu'au milieu du 19e siècle, chaque gantier pratique la mégisserie pour traiter les peaux dont il a l'usage. A cette époque, les anciennes tanneries du bord de Vienne sont peu à peu remplacées par des mégisseries artisanales, le plus souvent commanditées par des gantiers. Dans le troisième quart du 19e siècle apparaissent des mégisseries industrielles, telles que Dumas et Raymond (1875), puis Desselas (1887). Les modes de production sont optimisés et les opérations mécanisées. Bénéficiant de la nouvelle ligne de chemin de fer, ces grandes mégisseries débordent le territoire saint-juniaud tant pour leur approvisionnement que pour la diffusion de leur production.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e moitié 19e siècle, 20e siècle (daté par source) |
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Description
Le travail de la mégisserie permet de transformer la peau, matière putrescible, en cuir, matériau stable et imputrescible. L'outillage nécessaire à ses dix étapes comprend des coudreuses, des bacs à pelains et des tonneaux-foulons qui permettent de baigner les peaux. Le délainage est effectué sur un chevalet de rivière, avec un couteau arrondi ou avec une machine à délainer. Le couteau à écharner permet de retirer les parties inutilisables : chair et graisse restante, pattes, oreilles… Le palissonnage permet d'ouvrir la peau, de l'assouplir. Il s'effectue à la main ou à la machine palissonneuse-débordeuse. Les peaux sont mesurées à la pièteuse.
Informations complémentaires
Les étapes de la mégisserie.
Le travail de la mégisserie compte une dizaine d'étapes, dont les huit premières constituent le travail de rivière. Elles permettent de transformer la peau, matière putrescible, en cuir, matériau stable et imputrescible. Manuelles et artisanales, ces opérations sont, à partir de la fin du 19e sicle, réalisées à l'aide d'outils et de machines. La part du savoir-faire n'en reste pas moins très importante.
Les peaux qui sont stockées sèches sont (1) reverdies dans un bain d’eau courante enrichie d’adjuvants afin de les réhydrater. Cette étape peut durer de quelques heures à quelques jours. Elles sont ensuite passées (2) au pelain, succession de bains de lait de chaux qui facilitent la chute de la racine des poils. La peau gonfle (peau en tripes). Le pelanage peut durer de quelques heures à une semaine.
L’opération suivante (3) est le délainage : laine et poil sont enlevés (au couteau rond sur un chevalet de rivière, ou avec une machine à délainer). Laine et poil sont vendus (tissage et bourrellerie). Ensuite, l’écharnage (4) retire les parties inutilisables : chair et graisse restante, pattes, oreilles… (couteau à écharner et machine).
Puis les peaux soient à nouveau trempées (5) lors du déchaulage qui purgent les peaux de la chaux restante, du confit qui facilite le dégraissage de la peau (confit « matières » puis bain de confit de son), et du picklage qui prépare la peau au tannage par un bain fortement acidifié qui attaque les cellules graisseuses (foulons, tonneaux-foulon et nettoyage à l’écharneuse ou au chevalet puis lavage au turbulent). Ensuite, le tannage, ou habillage, rend la peau imputrescible par une succession de bains tannant et nourrissage avec des matières grasses, avant que la peau soit essorée (7), tendue et séchée (étente ou metteuse au vent), puis, (8) assouplie au foulon. Enfin, le palissonnage permet d'ouvrir la peau, de l'assouplir (à la main ou à la machine -palissonneuse-débordeuse). Puis les peaux sont mesurées (à la pièteuse) et triées.
La teinture peut être associée à la mégisserie, même si elle est souvent réalisée dans des ateliers indépendants. Les opérations consistent en une succession de bains de teinture ou de son (tonneau-foulon), de séchage, puis d'assouplissement et d'apprêt de la peau (palissonneuse, doleuse, ponceuse).
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre objet mobilier |
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Référence du dossier |
IM87005002 |
Dossier réalisé par |
Decoux Jérôme
chargé du patrimoine industriel au service de l'inventaire du patrimoine, région Limousin (2012-2015) puis Nouvelle-Aquitaine (depuis 2016) |
Cadre d'étude |
|
Aire d'étude |
Saint-Junien |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2015 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Ville de Saint-Junien |
Citer ce contenu |
Ligne de fabrication de la mégisserie, Dossier réalisé par Decoux Jérôme, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Ville de Saint-Junien, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/bbde15c1-5b0d-4e9d-9289-49d2e6686ff5 |
Titre courant |
Ligne de fabrication de la mégisserie |
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Dénomination |
machine à assouplir palisson machine à palissonner machine à épiler machine à mesurer des paramètres dimensionnels machine à écharner machine à laver |
Statut |
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Intérêt |
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Périodiques
Revue scientifique du Limousin
Mention : p 11-14
Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Vienne, Limoges
Côte : I/L56
ISBD/Commentaire :
C V A. "Les industries limousines : la mégisserie Dumas et Raymond à Saint-Junien". Revue scientifique du Limousin, tome 1-2, Impr.-libr. H. Ducourtieux, n°3, 15 mars 1893.
Bibliographie
Manuel de ganterie, 1927
Mention : p 76-129
Lieu de conservation : Collection particulière
ISBD/Commentaire :
TOULOUSE C, Manuel de ganterie, Paris, 1927, 408 pages
Machines modernes pour le travail du cuir, 1930
Lieu de conservation : Collection particulière
Côte : non coté
ISBD/Commentaire :
Machines modernes pour le travail des cuirs et peaux, Mercier frères, Annonay, imprimerie Chavanne et Dodevey, Saint-Etienne. Illustrés par Draeger [n.p.] [vers 1930]
LAMY, Fonds mobilier cuir. Eventuelle protection M.H., 2004
Lieu de conservation : Centre de documentation du patrimoine, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, Limoges
Côte : 94066
ISBD/Commentaire :
LAMY Blandine. Fonds mobilier cuir. Eventuelle protection au titre des monuments historiques de certaines machines. [sd ; post 2004]
Manuel du fabricant de gants, 1835
Mention : p 46-88
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
Côte : V-27263
ISBD/Commentaire :
VALLET D'ARTOIS, Jean-François. Manuel du fabricant de gants : considéré dans ses rapports avec la mégisserie, la chamoiserie et les diverses opérations de teinture qui s'y rattachent... Roret, Paris, 1835, 540 p
Annexes
l'art du mégissier, de Vallet-d'Artois (1835)
Nous pouvons résumer ce qui a été dit relativement à l'art du mégissier applicable à la ganterie, en disant que l'ensemble des opérations consiste : 1 ° A ramollir la peau au moyen de l'eau et du travail même, si besoin est ; 2° A mettre la peau en contact avec la chaux pour en faire détacher le poil ou la laine, et à la pénétrer de manière à rendre solubles les parties étrangères à son tissu; 3° A faciliter la sortie de ces mêmes parties au moyen d'un travail manuel; 4° A ouvrir les interstices de la peau au moyen d'une fermentation dans l'opération que nous avons désignée sous le nom de confit ; 5° A introduire dans ces mêmes interstices une substance onctueuse particulière, qui, empêchant les fibres et les parties nerveuses et tendineuses composant le tissu de la peau de se rapprocher, les met à même de se mouvoir en tous sens suivant l'impression que l'on donne à la peau ; 6° A recevoir .par la nature même de cette nourriture une blancheur et une beauté extraordinaires, ainsi qu'une incorruptibilité qui la met à l'abri des outrages de l'air et de l'attaque des insectes.
1 Mettre tremper, c'est mettre les peaux dans une eau la plus douce que l'on peut avoir. Placé sur le bord d'un ruisseau, on pourrait les y exposer, enfermées dans de grands paniers à claire-voie ; mais à défaut, je me sers de mes plus grands baquets. Deux jours suffisent dans les chaleurs, avec une eau douce, pour détendre les peaux : après ce laps de temps, on les retire, pour les mettre en chaux.
2 Mettre en chaux, c'est mettre les peaux en contact avec une certaine quantité de chaux éteinte. Pour un mille de chevreaux, je mets de 60 à 70 kilogrammes de chaux de médiocre qualité. Nous avons dit que la chaux était réputée bonne en raison de ce qu'elle absorbait avec avidité une plus grande quantité d'eau, et de ce qu'elle tombe vite en fusion lorsqu'on veut l'éteindre.
Après vingt-quatre heures, la chaux est réputée éteinte; alors elle doit être étendue d'eau et remuée jusqu'à concurrence de bouillie claire seulement, le surplus d'eau étant ajouté dans le plain. Je commence par en prendre un quart environ que je mets dans mes plains convenablement chargés d'eau : après y avoir soigneusement remué cette quantité, j'y descends mes peaux une à une, au moyen d'un bâton, au bout duquel est adaptée une planchette, pour me conformer à l'usage; mais on verra plus tard que cette méthode est vicieuse.
Dans une fabrique organisée, il y a toujours de la vieille chaux provenant des vieux plains, et que par cette raison on désigne sous le nom de plain mort. Alors on s'en sert pour première immersion. Mes peaux ainsi descendues dans mon plain, y restent deux à trois jours seulement dans les chaleurs. Ceci s'entend pour des chevreaux de moyenne grandeur et de l'année.
3 Pour retirer les peaux du plains, on se sert d'une grande pince en forme de tenailles à longs manches. Ces tenailles sont en fer; il serait mieux qu'elles fussent en bois et cuivre, afin d'éviter les taches de rouille qui peuvent résulter de leur contact prolongé avec les peaux.
Vos peaux, au sortir du plain, doivent être disposées vers les bords, de telle sorte que les dernières sorties soient les dernières rentrées. Par ce moyen elles occupent alternativement toutes les parties du plain, et reçoivent plus également leur chaux.
Dans cette immersion que vous allez leur donner, vous ajoutez un second quart de chaux. Cette fois, vous laissez vos peaux dans le plain un ou deux jours de plus, suivant la saison; après quoi vous les retirez de nouveau pour augmenter votre bain d'un troisième quart de chaux. Cette addition faite, vous redescendez une troisième fois vos peaux et les laissez dans le plain environ quatre jours; après quoi vous les retirez comme il a été dit, et les y replacez, après avoir mis votre dernière chaux. Mais comme arrivé à cette quantité le plain est devenu fort caustique, et les peaux elles-mêmes beaucoup plus tendres, il faut avoir soin de ne les pas laisser séjourner plus de vingt-quatre ou trente-six heures au plus. Sans cette précaution, les peaux prendraient la chaux inégalement, ce qu'il faut éviter. Les peaux pourront séjourner encore de six à huit jours dans le plain, en les remuant comme il vient d'être dit.
L'ensemble de ces diverses opérations pourra être de quinze à vingt jours en été, et portées jusqu'à trente en hiver.
4 Rincer les peaux, c'est les mettre dans l'eau et les débarrasser de la chaux qu'elles peuvent conserver à leur extérieur, lorsqu'on les sort des plains. Les peaux, après avoir été rincées de leur chaux, peuvent sans inconvénient séjourner dans l'eau claire avant que d'être placées sur les chevalets pour y être pelées.
5 Peler les peaux, c'est en faire tomber les poils au moyen du fer, qui n'est autre chose que l'un des couteaux de rivière demi-circulaire dont nous avons déjà parlé, et que nous allons faire connaître. A ces fins, l'ouvrier monté sur un marche-pied, ayant en face de lui l'un des chevalets dont nous avons parlé, place l'une de ces peaux sur la couche dont il a été fait mention, la tête en haut et la queue en bas. Dans cet état, la peau se trouve fixée par le collet, entre l'extrémité supérieure du chevalet et une planche qui est enclavée dans son marche-pied, et qui, arrivant juste à hauteur d'appui de l'ouvrier, lui sert pour ainsi dire de tablier. Au moyen de cet instrument, l'ouvrier, en prenant sa position pour opérer, pèse sur la partie de la peau prise entre le chevalet et la planche; et, dans cette position, par un mouvement de ravalement fait avec son couteau qu'il tient dans les deux mains, il fait descendre le poil à ses côtés, dans des places destinées à en recevoir les diverses sortes. Pour cette opération, les pores de la peau étant plus ouverts et devenant plus nombreux par l'ouverture de ceux où était implanté le poil, le sable calcaire dont j'ai parlé, contenu en assez grande quantité, surtout dans les oreilles, trouve plus de facilité à pénétrer dans les nouvelles ouvertures, lorsqu'on remet les peaux dans l'eau. Il serait donc très à propos de faire usage, à partir de là, du moulin dont j'ai parlé, ou au moins de ne pas laisser les peaux plus de quelques heures sans être remuées, et d'avoir soin de ne les descendre dans l'eau que la chair en haut.
Au fur et à mesure que les peaux sont dépouillées, elles sont donc ordinairement jetées au hasard dans un baquet moitié plein d'eau. Cette opération étant achevée, on doit laisser tremper les peaux quelque temps.
Si, ce qui peut arriver, elles paraissaient ce qu'on appelle vertes, c'est-à-dire si elles ne sont pas assez plainées, on pourrait a jouter à cette eau une petite quantité de chaux, et les laisser tremper encore un jour ou deux. Par la même raison, si on n'avait que de petites peaux fraîches, on pourrait passer outre.
Les poils ont besoin d'être soigneusement lavés de leur eau de chaux et ensuite entièrement séchés : sans ces deux précautions, on est exposé à les voir, surtout dans les chaleurs, s'échauffer et se perdre.
6 Echarner les peaux, c'est en retirer les poils, les queues, les oreilles, les mamelons, que l'on nomme tétines ; en un mot, c'est les affranchir de toutes les' parties inutiles et en nettoyer le côté de la chair. Pour cette opération, on emploie un des couteaux dont nous avons parlé, qu’on nomme couteaux de rivière. Ce couteau de forme demi-circulaire, dont on s'est servi pour peler les peaux, ne diffère de celui-ci qu'en ce qu'il ne coupe que dans la partie convexe, tandis que pour cette opération il faut qu'il coupe des deux côtés.
Dans cette opération comme dans la précédente, on a soin de mettre de côté les débris qui en proviennent. Les poils se vendent pour la fabrication de certaines étoffes, et les débris de l'écharnage sont une excellente gélatine que l'on emploie pour faire de la colle.
A mesure que les peaux sont écharnées, on a soin de les mettre dans un baquet d'eau propre; car il est de principe, et nous avons vu pourquoi, que les peaux ne doivent rester hors de ce liquide que le temps indispensable. Cette fois on doit les laisser tremper deux à trois jours. C'est ce que l'on appelle faire boire. Le séjour des peaux dans la chaux a d'abord pour but de disposer le poil à se détacher de la peau; ensuite, le lait de chaux s'introduisant dans le tissu de la peau par toutes ses ouvertures, doit, par sa propriété alcaline, se combiner avec les parties grasses et muqueuses, et former une espèce de savon calcaire, soluble à l'eau, que toutes les opérations subséquentes auront pour but de faire sortir, afin de ne laisser à la peau que ses parties fibreuses et tendineuses qui, comme nous l'avons vu, forment sa contexture.
7 Pour fouler les peaux, on fait usage de pilon. Le pilon est un morceau de bois de la forme d'un cône tronqué, au centre duquel, et dans le cercle le moins large se trouve fixé un manche de la grosseur de celui d'un balai ordinaire. Au moyen de ces outils, dont trois ouvriers sont armés, on en frappe à coups redoublés les peaux dans un baquet : on les foule, on les abat, on les ramollit.
Pour un mille de peaux on divise l'opération au moyen de deux baquets, afin que les pilons portent plus sûrement sur toutes. Après un grand quart d'heure de foulage, on fait de nouveau boire, c'est-à-dire on met sur la moitié des peaux qu'on avait placées dans un baquet, un seau d'eau propre. Puis on foule encore vingt minutes pour amollir et faire pénétrer l'eau. On réitère cette opération trois fois, de vingt minutes en vingt minutes, de manière à ce que l'ensemble des opérations dure une bonne heure. Le foulage est susceptible de faire pénétrer dans un mille de peaux ordinaires une grande voie d'eau, environ vingt litres.
Cette opération étant terminée, on réunit la totalité de ces peaux dans un seul baquet pour les submerger et les abandonner ainsi à elles-mêmes, deux à trois jours, suivant la saison, avant de leur donner la première façon.
8 Travail de rivière, ou façons. La première façon se donne du côté de la fleur, et, comme les suivantes, elle consiste dans une forte pression faite sur la peau avec le couteau rond. L'ouvrier qui le tient par les deux manches le fait glisser du haut en bas sur toutes les parties de la peau : d'abord de tête en queue, puis en donnant à la peau une position convenable, de queue en tête, et enfin sur les travers. Dans le cours de ce travail on voit sortir des interstices de la peau une substance en apparence mucilagineuse et limoneuse ; c'est le mucus dont nous avons parlé, qui, combiné avec la chaux, est une espèce de savon calcaire.
Au fur et à mesure que les peaux sont travaillées sur le chevalet, elles sont de nouveau jetées dans un baquet d'eau propre ; puis foulées de nouveau et de la même manière qui a été indiquée. On les fait tremper et fouler une troisième fois. Puis on les retire pour les mettre sur le chevalet et recevoir une seconde façon du côté de la chair. Cette façon se donne avec les mêmes soins que la première ; comme l'autre, elle a pour but de vider la peau de son mucus, et en outre de la nettoyer de ses longues chairs. A ces fins on se sert du couteau un peu tranchant dans la partie concave et à vif dans la partie convexe. Après cette seconde façon, les peaux sont de nouveau foulées deux fois de suite comme il vient d'être dit, avec repos.
On donne une troisième façon du côté de la fleur. Celle-ci demande plus de précaution que les précédentes; car la peau commençant à se ramollir devient plus délicate. Les mouvements du couteau doivent donc être doux et observés, bien que cependant toujours appuyés, surtout vers les parties dures, telles que la tête, le collet, les pâtes, etc.
Après cette troisième façon, on fait encore fouler et boire deux fois; mais alors il faut diminuer la longueur du repos, et suivant l'état des peaux et celui de la température, ne les mettre que dans une eau vive et fraîche ; car les peaux commençant à être abattues, un premier degré de fermentation pourrait les faire piquer. On donne une quatrième façon sur la fleur; on fait fouler et boire de nouveau, mais sans repos ; enfin on donne une cinquième façon du côté de la chair.
Arrivées à leurs dernières façons, les peaux mises dans l'eau y surnagent en peu de temps elles commencent à se boursouffler. C'est dans cet état qu'elles sont mises en confit.
9 Mettre en confit. Le confit se compose d'eau et de son ; le son doit provenir de la meilleure qualité du froment, et doit être le plus net et le plus pur possible, le son de certaines grenailles étant susceptible de former des taches sur la peau. La farine elle-même serait un agent trop actif. On aura donc soin de laver le son avant de l'employer, afin de n'en avoir que le meilleur ; tout ce qui est impur devant rester sur l'eau, tandis que la meilleure qualité tombe au fond. On fera bien même de le mettre dans l'eau la veille du jour Que l'on devra s'en servir. Huit kilogrammes au plus de son lavé suffiront pour un mille de peaux. La quantité d’eau convenable est celle nécessaire pour que les peaux puissent y être remuées avec facilité. Le son s'attache de lui-même à la peau du côté de la chair, et il faut que la dose employée soit capable de les garnir de ce côté. Pour atteindre ce but, il suffit de remuer la peau en tous sens, environ dix minutes. Les peaux ainsi disposées seront abandonnées à elles-mêmes, dans un local où la température ne sera pas inférieure à 10 degrés, quelque temps qu'il fasse : car sans chaleur point de fermentation. En hiver, il est donc urgent de faire tiédir l'eau en même temps que de choisir un local bien fermé, Le confit doit être remué de loin à loin ou de proche en proche, suivant la température.
Les peaux ainsi placées dans le confit reçoivent bientôt un mouvement d'ascension et ne tardent pas à surnager. On a soin alors de les enfoncer et même de les fouler dans le fond du baquet. Le confit une fois en fermentation, il s'en dégage un gaz inflammable que l'on a généralement l'habitude de brûler au moyen d'une allumette enflammée. […]Le confit se compose d'eau et de son, avons-nous dit ; cette opération est fort délicate, avons-nous ajouté. Une fermentation trop avancée peut perdre toute une partie de peaux travaillées, que nous nommons un habillage, par des écarts dé fleur. Le point de perfection, dans cette opération, s'annonce par une odeur fétide qui tient de la putréfaction et de la levure du pain.
Dès que les peaux paraissent avoir éprouvé suffisamment l'action du ferment, on les retire du confit et on les dégage du son qui en couvre le côté de la chair en les mettant sur le chevalet. A ces fins, on se sert du couteau un peu tranchant dans la partie convexe, et on leur donne une glissade. Cette opération se nomme aussi recouler. Elle a lieu au moyen d'un mouvement de ravalement, comme il a été indiqué pour le pelage. Cette opération tient lieu d'une légère façon. Arrivées à cet état, nos peaux, abandonnées à elles-mêmes, se racorniraient en séchant et se réduiraient en si petit volume qu'on aurait de la peine à croire qu'elles sont des peaux. Considérées comme gélatine, je ne sais si elles auraient la valeur de plus d'un centime; ce serait pourtant la seule destination qu'on pourrait leur donner. Au moyen de la nourriture que nous allons leur faire prendre, elles vont acquérir près de deux cents fois cette valeur ; elles vont prendre du corps, de la souplesse et obtenir une grande blancheur.
10 Mettre en nourriture. Mettre en nourriture - est une opération toute mécanique ; cette nourriture est ainsi composée pour un mille de peaux de moyenne grandeur : Farine de froment de première qualité. 50 kilo. ; Jaunes d'œufs frais, en nombre. 500 ; Alun de première sorte 14 kilo. ; Hydrochlorate de soude (sel marin blanc.) 6 dito. Une petite quantité d'indigo ajoutée à l'eau procurerait à la peau une teinte agréable.
Dans la chaudière que nous avons indiquée en parlant de la pièce destinée à préparer le confit, vous faites fondre vos sels dans environ dix litres d'eau. Cette opération achevée, vous étendez votre dissolution de nouvelle eau de manière à réduire la température à simple chaleur, un peu plus que tiède, afin de ne pas détériorer les œufs ni la farine qui, au moyen de ce bain, vont vous servir à faire une pâte ferme, parfaitement pétrie; puis un peu plus molle, et enfin, par gradation, en y ajoutant notre dissolution saline jusqu'à l'état d'une bouillie liquide.
Pour arriver à ce point, il faut environ deux voies d'eau, près de 80 litres. Votre nourriture ainsi disposée, et afin de s'assurer le succès de l'opération, on divisera les peaux en deux parties égales, que l'on remettra dans deux baquets où l'on aura eu soin de mettre aussi partie égale de notre pâte liquide. Cette disposition une fois faite, et les peaux ayant été remuées dans ce liquide avec les mains, deux hommes, déchaussés et nu-jambes, entrent alternativement dans chacun des baquets ; et là, par un mouvement accéléré et brusque des pieds, ils foulent les peaux pendant une grande heure, ayant soin néanmoins de les remuer de temps à autre afin qu'elles se nourrissent bien également.
Après ce laps de temps, il ne doit rester qu'une très-petite quantité de pâte grossière, composée en partie de gluten qui s'attache à l'extérieur de la peau. On s'assure du degré de perfection en regardant quelques peaux. Il faut que, tordues, elles ne présentent aucune partie vitreuse, et que partout on rencontre un tissu blanc, opaque et bien nourri. Quand les peaux sont en nourriture, elles sont ce que l'on appelle passées; on a soin alors de les réunir dans un seul baquet et de leur donner encore un coup de pied afin de les bien égaliser. Dans cet état elles peuvent, sans nul inconvénient, rester quelques jours, lorsqu'il ne fait pas très-chaud, avant de les sortir et de les étendre. Aussi a-t-on l'habitude, lorsque le temps est humide, d'en attendre un plus favorable pour les retirer et les étendre sans être tordues.
11. Etendre les peaux. Pour étendre les peaux, on se met à deux ; les ouvriers les retirent une à une; ils les disposent de tête en queue, en les pliant dans cette direction, en deux, fleur contre fleur, de manière à leur procurer, par un mouvement de tension, toute la taille dont elles sont susceptibles
En plaçant les peaux sur l'étendage, il faut se garder de les appuyer, car un mouvement de pression, même légère, suffirait pour écarter la nourriture de la place où elles reposent; ce qui serait un défaut fort remarquable en teinture, cette place alors ne prenant pas la couleur aussi facilement qu'ailleurs. Il suffit donc de coller la peau fleur contre fleur, en l'étendant légèrement dans sa longueur, et de la poser sur l'étendage.
L’étendage est ordinairement composé de grandes perches de bois blanc; les bois astringents, et surtout le chêne, leur communiqueraient une tache jaunâtre qui nuirait à la valeur des peaux, et serait encore un autre défaut en couleur. On pourrait aussi se servir de grosses cordes ; mais alors, par avance, il faudrait les faire lessiver.
12 Ouverture des peaux. Pour ouvrir les peaux on se sert d'un instrument ou machine, nommé palisson : cet instrument est composé d'un morceau de fer de forme demi-circulaire et tranchant dans sa partie convexe, fixé verticalement dans un montant de menuiserie d'environ deux pieds et demi de haut, sur un pied de large, enclavé dans un fort plateau lui servant de base, qui lui-même est surchargé d'une pierre formant le dos d'âne, destinée à recevoir les peaux à mesure qu'elles sont ouvertes.
Pour ouvrir les peaux elles doivent être préalablement humectées pour les amollir. A ces fins, on les plonge légèrement dans une eau propre, et à leur sortie on les secoue fortement. Si mieux on aime, on les place pendant le temps nécessaire dans un lieu humide. Dans cet état, on les prend par douzaine à la fois, à peu près, et on les place sur une claie de gros bois pour y être foulées aux pieds par un ouvrier chaussé en sabots.
Une fois ramollies, on les prend une à une, on les dédouble et on les passe sur le fer du palisson pour les ouvrir. C'est ainsi que l'ouvreur, les saisissant de tête en queue, par les extrémités, et au moyen de ses deux poignets, aidé de la force de son genou et lorsqu'elles sont fortes ou dures, il les fait glisser à plusieurs reprises du côté de la chair sur le tranchant du fer dont nous venons de parler; il les prend en travers, sur les collets, qu'il nomme la tête, vers la partie de la queue, qu'il appelle culée, et enfin dans tous les sens, les unes après les autres, jusqu'à ce qu'elles soient entièrement décroûtées et mises au large, c'est-à-dire qu'elles ne soient plus dures et que le grossier de la farine en soit détaché.
Les peaux ainsi amollies et ouvertes sont remises négligemment sur les perches de l'étendage pour y sécher très-complètement. Après quoi elles sont de nouveau foulées et dressées jusqu'à deux fois sur le palisson. Cette dernière opération est ce que l'on nomme le redressage. Elle a pour but de présenter les peaux parfaitement dégagées de la farine restée attachée à leurs parois, et de leur procurer toute la taille, la souplesse et la blancheur possibles. Les peaux arrivées à cet état de perfection n'ont plus besoin que d'être mises en bottes marchandes pour être livrées au commerce.
13 Mettre en bottes. Mettre en bottes les peaux, c'est les diviser en certaine quantité régulière et de convention, pour être vendues soit au cent, soit à la grosse, soit à la douzaine. Dans le premier cas, on les met en paquets de 52 pour 5o, l'usage étant de livrer les quatre au cent. Dans le second, comme cela se pratique particulièrement à Annonay, 0n les met en bottes de 36 peaux, en commençant par les plus grandes et finissant par les petites. Dans le dernier cas, les paquets comportent le nombre de 24 peaux, mêlées suivant l'idée du fabricant, mais toutefois en commençant par une grande et finissant par la plus belle, comme dans les bottes de 52.
Extrait du manuel du fabricant de gants, de Jean-François Vallet-d'Artois (Roret, Paris, 1935), p 47-135.
Rapport du comité d'hygiène sur la mégisserie Rigaud, 1854.
Rapport du comité d’hygiène concernant le projet de Rigaud frères, fabricants de gants, d'installation d'une mégisserie dans le moulin Codet.
"L’éloignement des habitations n’est pas rigoureusement exigé. Le seul inconvénient des usines de cette nature [mégisserie] est la mauvaise odeur qu’elles répandent. Nous allons retracer aussi succinctement qu’il nous sera permis de le faire les différentes opérations que doit subir une peau pour être mise en état d’être livré à l’ouvrier.
Les peaux destinées à la ganterie ne doivent point avoir la solidité nécessaire pour les cuirs ; mais elles doivent être préparées par un procédé qui doit les blanchir et leur conserver le moelleux et la souplesse qu’elles avaient fraiches. C’est cette opération qui constitue la mégisserie ; elle a pour objet la saponification et l’extraction de la graisse et du mucus remplissant les interstices du tissu cellulaire, pour le remplacer par un corps onctueux.
Les peaux achetées sèches sont mises en magasin et quand on veut les employer, on les met à l’eau par paquet afin de les ramollir. Une fois ramollies, on les plonge dans les fosses à chaux ; on les retire et on les dépouille de leur laine. Cette laine est lavée, séchée, puis livrée au commerce. On retranche tout ce qu’il y a d’inutile pour le gantier. La tête, les pattes, la queue, les rognures, etc (ces débris qu’on désigne sous le nom de colle) sont séchées et vendues. Les peaux sont foulées, et l’ouvrier, au moyen d’un couteau très tranchant, enlève toutes les parties de chair qui pourraient y adhérer. Après ces diverses opérations qui sont en quelque sorte que préparatoires, le mégissier met les peaux en confit, mélange qui consiste en eau et de son de blé. Le confit est abandonné à lui-même dans un local dont la température doit être assez élevée. La fermentation commence dès le premier jour en été et entre le quatrième et le cinquième en hiver.
Après un certain temps de fermentation, les peaux sont retirées, égouttées et débarrassées du son. Cette opération est destinée à fondre ce que la peau pourrait contenir de matière grasse. Enfin, les peaux sont mises en pâte, c’est-à-dire plongées dans une bouillie liquide composée de farine de froment, d’œuf, d’alun, d’hydrochlorate de soude [sic] et d’eau ; cette pâte pénètre dans les pores de la peau et remplace les parties grasses et muqueuses qui ont été détruites par les premières opérations. La peau est ensuite ouverte et remise à l’ouvrier pour la teindre et en fabriquer des gants.
Examinons les inconvénients que peuvent présenter ces diverses opérations. Les peaux sèches placées dans des magasins ordinairement élevés au dessus du sol et bien ventilés exhalent peu d’odeur ; il en serait autrement si les peaux étaient fraîches, où si le lieu destiné à recevoir les peaux sèches présentait une élévation de température considérable unie à une grande humidité. Dans les diverses préparations des peaux, il tombe sous les chevalets où elles sont travaillées des débris de chair, de graisse, de laine, etc… L’odeur qui s’exhalerait de ces matières, si on les laissait s’accumuler, nuirait aux ouvriers et aux habitants du voisinage. Le séchage des bordures inutiles, qu’on appelle colle, serait aussi une cause d’incommodité s’il avait lieu trop près des habitations voisines.
Il est d’usage de placer les peaux sèches dans la rivière afin de les ramollir. Si on les mettait dans la partie de la Vienne qui alimente l’abreuvoir, il y aurait à craindre que l’odeur ne fût de nature à dégoûter les animaux conduits à l’abreuvoir. Le lavage des laines, dans la même partie de la rivière, aurait aussi de graves inconvénients. Les débris qui tombent sous les chevalets, tels que chair, graisse, laine, ne doivent pas, lorsqu’ils sont entraînés par les eaux de lavage, être conduits dans l’abreuvoir. Ces matières pourraient, à la longue, par des dépôts successifs, corrompre les eaux et nuire à leur salubrité.
L’usine projetée nous parait devoir être dans de bonnes conditions. Elle est séparée des maisons par la partie de la Vienne qui sert d’abreuvoir, par un jardin et par la voie publique ; distance qui peut être évaluée à 70 ou 80 mètres. Elle est plus élevée dans l’est que les constructions qui l’avoisinent ; elle est placée dans le bassin de la Vienne, entre deux coteaux qui se dirigent de l’est à l’ouest, direction que suivent les vents occidentaux qui soufflent fréquemment dans nos contrées.
Les messieurs Rigaud veulent que la plus grande propreté règne dans leur usine ; à cet effet, une roue hydraulique qui fournit l’eau nécessaire au travail des ouvriers, est destinée à procurer des lavages abondants, afin que rien de malpropre ne séjourne dans les ateliers. Les résidus de ces lavages seront conduits dans le coursier qui se trouve au midi de l’usine, de manière à ce qu’ils ne se mêlent aux eaux de l’abreuvoir. Ces messieurs sont dans l’intention d’utiliser, en amélioration agricole, les résidus des peaux et toutes les substances qui servent à leur préparation.
Les peaux ne doivent pas être placées, afin d’être ramollies, et les laines ne doivent pas être lavées dans la partie du la rivière, en amont de l’usine, qui alimente l’abreuvoir par un déversoir qu’on désigne sous le nom de gargouille. Ces diverses opérations pourraient avoir lieu dans le grand courant au dessous du barrage, au sud de l’usine.
Le comité d'hygiène départemental, 16 aout 1854.
Archives départementales de la Haute-Vienne, 5 M 60.
L'usine du Goth en 1893
Visite de l'usine Dumas et Raymond en 1893.
Nous avons annoncé que nous voulions faire successivement connaître les établissements industriels si nombreux et si intéressants qui existent en Limousin. Fidèle à notre promesse, nous débutons aujourd'hui par la description d'une usine de premier ordre où, à l'heure où nous écrivons, on procède à de considérables agrandissements.
Ceux qui connaissent la mégisserie de MM. Dumas et Raymond, à Saint-Junien, savent que nous n'exagérons pas en disant qu'il est difficile d'imprimer à un établissement de cette nature une direction plus intelligente. Ces messieurs, appréciant sainement les exigences de notre époque de progrès incessants, savent qu'il ne faut pas s'attarder sur les positions conquises, qu'on doit se tenir au courant de tous les perfectionnements, ne reculer devant aucune des dépenses que nécessitent les puissantes forces mises par la science à la disposition de l'industrie.
Dans de vastes bâtiments construits sur les bords de la Vienne, trois cents ouvriers travaillent à la préparation pour la ganterie de peaux d'agneaux provenant de France ou de l'étranger (Brésil, Arabie, Tunisie, Espagne, Italie, Russie, etc.) Ils ont pour auxiliaires trois moteurs ayant une force totale de 210 chevaux et mis en action par la vapeur que leur fournissent deux générateurs produisant aussi l'eau chaude et la vapeur spécialement réservées aux besoins de la fabrication. Une dynamo produit l'électricité et on s'occupe en ce moment de l'installation d'accumulateurs d'un nouveau système. Deux ventilateurs permettent d'obtenir les courants nécessaires à la dessication des peaux et renouvellent l'air dans les ateliers où il est indispensable d'enlever les poussières en suspension qui pourraient compromettre la santé des ouvriers. Du reste, démontrant par le fait qu'il n'y a pas incompatibilité entre l'humanité et les procédés industriels, MM. Dumas et Raymond, ne négligent aucune des mesures propres à assurer à leur nombreux personnel des conditions d'hygiène aussi satisfaisantes que possible.
Dès leur introduction dans l'usine, les peaux sont examinées et classées d'après leur qualité. Toutes, du reste, ne comportent pas absolument les mêmes manipulations, leur épaisseur ou leur consistance pouvant entraîner quelques façons supplémentaires.
Ces considérations générales exposées, nous allons suivre une peau dans ses transformations successives, depuis le magasin où elle est déballée jusqu'au moment où elle est en état d'être teinte et employée par le gantier. La place dont nous disposons nous oblige nécessairement à faire une description rapide et à ne pas nous arrêter aux détails.
Afin de lui rendre de la souplesse et d'enlever ensuite les matières étrangères, on commence par tremper la peau sèche dans une cuve en ciment renfermant de l'eau pure et par la faire passer sous une machine spéciale.
De là on la jette dans le pelin, autre cuve renfermant de la chaux et de l'eau continuellement agitées par un cylindre à ailes appelé moulin, puis dans une troisième cuve pleine d'eau pure pour extraire l'eau de chaux. Elle est alors en état d'être placée sur une sorte de banc ou chevalet demi-cylindrique où elle adhère par sa face intérieure afin que l'ouvrier, muni d'un couteau à lame obtuse, puisse enlever la laine; c'est l’épilage.
Un autre ouvrier la reprend et procède avec un couteau tranchant à la façon de chair; adhérant cette fois au chevalet par sa face extérieure, la peau présente sa face intérieure, ce qui permet de la débarrasser des parties de chair et des autres matières qui y adhèrent; on coupe aussi à ce moment la peau qui enveloppait la queue et les pattes. Sous la pression d'un couteau arrondi, on lui donne la façon de fleur qui a pour but de faire sortir les matières grasses et autres l'ayant pénétrée.
Cela fait, on la transporte dans une grande boite cubique en bois, appelée turbulent qui, mobile sur un axe dans la direction d'une des diagonales, a les parois intérieures garnies de barres de bois parallèles; cette caisse prend, sous l'action d'une courroie de transmission, un mouvement de rotation durant lequel les peaux s'entrechoquent contre les barres de bois et acquièrent ainsi une grande souplesse.
Le gabouillon est une cuve où la peau sortant du turbulent est de nouveau lavée par un vigoureux jet d'eau pure pour passer de là dans une cuve en bois pleine d'eau chaude tenant en suspension du son ; ses pores s'ouvrent par suite d'un commencement de fermentation, ce qui la prépare à recevoir la matière tannante, opération qui se fait dans un autre turbulent semblable au premier, contenant du sel de cuisine, de l'alun, des jaunes d'œufs ; c'est le nourrissage du cuir. Les jaunes d'œufs, dont l'emploi est considérable dans l'usine, sont à leur arrivée battus mécaniquement, salés et placés dans des tonneaux où on les conserve jusqu'au moment de leur utilisation.
La peau, tannée comme nous venons de le dire, est portée au séchoir; on l'accroche dans une cage métallique traversée par un courant d'air répondant à l'appel du ventilateur et s'échauffant avant son arrivée dans le séchoir entre les tubes de cuivre de l’aéro-condenseur, chauffés eux-mêmes par la vapeur venant des chaudières. Ce parcheminage exige qu'on rende à la peau sa souplesse. On l'humecte donc légèrement et au bout de vingt-quatre heures on la place dans une machine à fouler.
Enfin la dernière façon, qui est la quatorzième si nous avons bien compté, consiste dans l’ouverture ou palissonnage; les ouvriers qui procèdent à ce travail opèrent à la force des bras et du genou nus l'étirage sur des lames métalliques.
La précision mathématique avec laquelle toutes ces opérations sont conduites, l’appréciation exacte de la valeur et le classement méthodique des peaux mégissées, font que les produits de la fabrication de MM. Dumas et Raymond sont très appréciés et que plusieurs grandes maisons de vente leur confient des peaux sèches à préparer, peaux dans lesquelles vous emprisonnez peut-être vos jolis doigts, aimable lectrice, vous figurant porter des gants de chevreau. Mais que vous importe l'animal si la peau est fine, souple et résistante ?
MM. Dumas et Raymond préparent aussi les laines provenant de l'épilage. On les trie d'après leur couleur naturelle, on les lave dans un appareil spécial, on les passe à l'essoreuse, puis enfin, pour activer leur dessication, on les place sur des toiles métalliques, dans des séchoirs traversés par un courant d'air chaud.
Ajoutons en terminant que la mégisserie est à Saint-Junien une industrie très florissante et qu'il existe dans cette petite ville, la seconde du département de la Haute- Vienne, une quinzaine d'établissements où on s'occupe spécialement du tannage des peaux d'agneau.
C. V. A., dans La revue scientifique du Limousin, tome 1, 1893, 2e partie, p 11-14.
Une visite à la mégisserie Desselas en 1925
CORNETTE de VENANCOURT, compte-rendu de la visite à la mégisserie de MM. Desselas, à Saint-Junien, Mémoires et compte-rendu des travaux de la société des ingénieurs civils, volume 114, 1925, pages 895-998.
La mégisserie de MM. Desselas est située à Saint-Junien, près de la rivière de Vienne. Cette mégisserie traite uniquement des peaux d'agneaux, qu'elle reçoit à l'état brut, et qu'elle livre ensuite, une fois préparées, à la tannerie ou au commerce de pelleteries. Les peaux d'agneaux lui arrivent un peu de toutes parts, mais principalement, peut-on dire, de diverses régions de la France ou de quelques-unes de ses colonies. L'étranger, proprement dit, en fournit extrêmement peu.
Elles arrivent en poil, séchées au soleil, et parfois salées et séchées, plus ou moins remplies de saletés, de terre et de débris végétaux de toutes sortes. Une des caractéristiques de cet arrivage est la grande dimension qui existe entre les peaux. Dans certaines régions, on tue les agneaux presque aussitôt après leur naissance ; dans d'autres, au contraire, on ne les sacrifie que quand ils sont déjà grands et arrivés presque à une taille adulte : ce sont de petits moutons. Il en résulte une différence notable de dimensions dans les peaux : les plus petites atteignent une cinquantaine de centimètres de longueur, tandis que les plus grandes arrivent à dépasser, et même de beaucoup, la longueur de 1 mètres, parfois 1 mètres 20. La première opération est de classer ces peaux, lors de leur réception à l'usine. Elles sont donc examinées une à une et déposées en piles dans des magasins, suivant leurs dimensions et ce qu'on appelle leur force, c'est-à-dire l'épaisseur de leur cuir.
Le traitement proprement dit consiste tout d'abord à prendre un certain nombre de ces peaux et à les mettre dans l'eau. On les ramollit ainsi et on enlève par la même occasion le sel qu'elles peuvent contenir, la terre et une certaine quantité du suint qui les imprègne. Cette opération s'appelle le reverdissage, c'est à dire qu'on remet à l'état de peaux vertes des peaux sèches.
Les peaux, une fois bien ramollies, sont mises à macérer pendant quelques temps dans un lait de chaux à faible teneur. Le but est de faire détacher plus facilement ensuite la laine du cuir. C'est, en somme, un bain dépilatoire. Quand le degré de macération est atteint, les peaux sont enlevées du bain et prises une à une. Chacune est étalée sur une espèce de billot en bois, maintenu obliquement par rapport au sol, la laine au dessus. Derrière chaque billot est un ouvrier qui promène alors sur la peau un outil en acier ayant un peu la forme d'un croissant et dont le tranchant est sensiblement émoussé. Sous l'action de cet outil, la laine se détache de la peau et tombe à terre, d'où elle est reprise pour être traitée ailleurs.
La peau est ensuite rognée, c'est-à-dire qu'on détache, sur tout le pourtour, les parties qui avoisinent les pattes, le cou, la queue et qui ne seraient d'aucune utilité plus tard. Ces parties sont détachées au couteau. Les rognures qui s'en détachent sont utilisées plus tard pour faire de la colle de mégisserie.
La peau, pelée et rognée, a besoin encore d'être écharnée, c'est à dire débarrassée de la graisse qui y est encore attachée certains endroits et de menus morceaux de viande qui y sont restés adhérents par l'action des muscles peaussiers, lors du dépouillement de l'animal. Cette opération de l'écharnage s'effectue, de même, à la main, sur un billot de bois analogue à celui qui a servi au délainage.
Les peaux sont alors prises une à une et examinées par un contremaîtres expérimenté. suivant leur force et leur état de traitement, elles sont alors classées en plusieurs catégories qui seront traitées, chacune, de la même façon.
Mais cette peau contient encore, dans ses pores, une partie du bain de chaux dans lequel elle avait été plongée pour en faire tomber le poi ; il faut la lui enlever et c'est le but de l'opération qui suit. Les peaux sont donc mises, par paquets, dans un appareil qui rappelle un mélangeur, sorte de cuve en bois, de forme presque cubique, qui peut avoir un mouvement de rotation autour d'une diagonale. Là, elle sont lavées à grande eau, pour en éliminer la chaux qui y était resté imprégnée et en même temps, pour en enlever les quelques impuretés qui les souillaient. Ce sont les opération de déchaulage et de décrassage. Au sortir de cette opération et après en avoir exprimé la plus grande partie du liquide dans lequel elles étaient baignées, les peaux sont alors mises dans u confit spécial, composé d'alun, d'oeufs et de diverses autres matières. Ce confit est destiné à resserrer les pores du cuir, à rendre ce dernier à peu près imputrescible et, en même temps, à lui fournir les qualités de souplesses et d'onctuosité qui en feront la valeur. Quand elles y ont séjourné pendant un certain temps, qui varie suivant la force des peaux, suivant la composition du confit et suivant l'état de la température, elles en sont retirées en mises à sécher.
Le séchoir est une sorte de penderie mobile, sur laquelle la peau est suspendue, pliée par la moitié. Une partie de cette penderie peut se déplacer, de façon à faciliter la manutention de la peau, et quand elles y sont toutes accrochées, la partie mobile est repoussée dans l'intérieur du séchoir et l'opération de dessication s'effectue alors.
Jusque là, on n'avait eu affaire qu'à des peaux mouillées, c'est-à-dire extrêmement molles, mais à partir de ce moment de la fabrication, au contraire, la peau traitée est dure et parfaitement sèche. Quand elle sort du séchoir, elle a l'aspect et la dureté d'une feuille de carton blanc. Pour lui rendre la souplesse qui en fait une partir de la valeur, on la foule et on la travaille à la main. L'outillage dont l'ouvrier se sert ressemble à une pelle de métal, qui serait fichée en terre par le manche et qui dresserait son taillant à la partie supérieure. Ce taillant est tout à fait arrondi et les angles en sont considérablement émoussé.
Un ouvrier travaille derrière chacune de ces machines. Le pantalon que porte l'ouvrier a cette particularité que, à la hauteur du genou, il présente une solution de continuité qui permet à l'ouvrier d'avoir à l'air la partie interne de son genou. L'ouvrier prend alors la peau, la place bien ouverte sur le tranchant de l'outil en forme de pelle, et la tire de côté en descendant et en donnant une certaine pression. Pour augmenter cette pression, il appuie alors son genou contre la peau, entre sa main et l'outil. Il appuie alors avec la partie nue de sa jambe : cette opération répétée toute la journée finirait par lui user le genou, s'il y avait une étoffe quelconque interposée entre son genou et la peau à traiter : ce qui explique l'utilité de la solution de continuité de son pantalon de travail. Ce travail de l'ouvrier donne à la peau toute sa souplesse : il lui rompt le grain. La peau sort de là extrêmement souple et blanche, d'une onctuosité et d'une finesse remarquables.
On a essayé de remplacer ce travail manuel par diverses machines. Elles sont presque toutes basées sur le même principe. Un tambour est animé d'un mouvement de rotation et porte à sa périphérie des parties rugueuses qui brisent le grain de la peau. De plus, à certains moments de la rotation, une partie excentrée se porte au contact de la peau à traiter et fait l'effet d'une sorte de poing humain venu faire pression sur la partie en contact. Quoique l'usine possède un certain nombre de ces machines, elles ne semblent pas y jouir d'une faveur égale à celle de l'outillage plus rudimentaire de la pelle emmanchée. Il parait que le travail subit par la pea n'est peut-être pas aussi parfait que celui qui est dû au genou de l'ouvrier.
Après cette dernière opération, il ne reste plus qu'à reprendre les peaux, à les examiner une à une, et à les classer suivant leur catégorie, leur force, leur grandeur, etc. Elles sont alors prêtes pour la ventes.
Extrait de la monographie des industries de la ganterie et de la mégisserie de Saint-Junien, de Vital Bernard (1950)
-1 matière mise en œuvre :
Peaux d’agneaux et de chevreaux ; quand le gant offre à la vue l’épiderme laissé intact, il est dit glacé ou tanné. Quand il montre le côté chair (le derme, qu’on a poncé ou scié) on l’appelle suède, velours, ou chamois, selon le traitement auquel la peau a été soumise à la teinturerie. Le doeskin, le mocho et le veau dégrainé sont des cuirs dont le grain a été éliminé, soit en rivière, soit par meulage.
-2 le travail dans la mégisserie :
Le mégissier s’efforce, après avoir ôté la laine ou les poils, d’assouplir la peau, de lui retirer en partie son élasticité, de la tanner, d’en nourrir le tissu dermique, etc… De multiples opérations sont nécessaires, qui ne seront pas décrite dans cet exposé.
Le tannage à l’alun a été longtemps le seul qui fût pratiqué. Il est encore employé, seul, dans le traitement des peaux qui doivent donner du cuir glacé non lavable, du cuir suède ou velours non lavable. Il offre l’avantage de ne pas modifier la couleur de la peau, qui reste blanche. D’autre part, l’huile que contient le jaune d’œuf employé comme nourriture ne s’oxyde pas en vieillissant et conserve pendant des années ses propriétés lubrifiantes. Malheureusement, le cuir tanné de la sorte n’est pas lavable, les agents tannant étant solubles dans l’eau.
Le traitement à l’alun est généralement considéré comme un pré tannage, que complète le plus souvent un tannage au chrome.
Les peaux picklées (imprégnées d’eau salé et d’acide sulfurique) sont, au cours de leur transformation en stain, soumises à l’action du chrome, et, ensuite, d’extraits tanniques végétaux ou de produits synthétiques tannants. Elles donnent du cuir tanné lavable, et, plus rarement du cuir glacé lavable.
Les peaux mégies sont également tannées au chrome, lorsqu’on veut obtenir du tanné lavable, du suède et du velours lavables, ou, plus généralement, du glacé lavable.
Les extraits tanniques végétaux sont surtout utilisés, dans les teintureries, comme mordants, et n’interviennent généralement pas dans le tannage proprement dit, sauf dans la façon du stain. Le tannage à la quinone (colore la peau en rose) n’est pas employé à Saint-Junien, ni le tannage au formol, ni le chamoisage à l’huile (qui donne des peaux difficiles à teindre, inutilisables pour le glacé).
Les gants, même tannés au chrome, perdent de leur qualité au lavage, car si la couleur et la teinture résistent assez bien au lavage, la nourriture, elle, est en grande partie éliminée.
-3 le travail dans les teintureries de peaux
Les opérations sont très nombreuses ; elles varient suivant la nature du cuir façonné (suède ou velours, glacé ou tanné) et selon le traitement déjà appliqué à la peau (façon mégi ou façon picklé).
Dans ces ateliers, les peaux sont soumises aux meulages et ponçages successifs, au gratouillage, (à Millau, gratouille) qui en feront du suède ou du velours.
La constitution de la peau, l’état de la fleur, la nuance envisagée appellent un procédé de teinture particulier. On distingue :
- La teinture à la table : la peau est étendue et plaquée sur une table de verre, de plomb ou de duralumin, et reçoit successivement, appliqué à la brosse, un mordant, la couleur, un fixant ou tournant.
- La teinture au tonneau ou teinture au plongé : la peau baigne dans une solution de colorants (substantifs ou adjectifs, ou extraits de bois tinctoriaux) qui contient un vaste cylindre clos tournant sur son axe. Auparavant, elle a subi divers traitements, dont certains ont eu pour objet de modifier la nature chimique du milieu liquide dans lequel elle se trouve (recherche de la prédominance alcaline ou acide, selon la composition des couleurs à employer).
- Une combinaison de ces deux procédés, la peau recevant dans le tonneau un fonds de teint, puis, sur la table, une couleur brossée.
Le plus souvent, on applique, sur table, par brossage, au glacé et à certaines suèdes et velours, les teintes foncées et le noir, car en opérant de la sorte, on laisse blanc l’envers de la peau et ceci répond au désir de la clientèle. On donne au tonneau (toujours d’une façon générale) les teintes relativement claires ou solides.
La peau, qui a ensuite séché à l’air, est humectée, puis soumise à l’action de la machine à palissonner, ou bien remise à l’ouvrier palissonneur qui la passe, en appuyant fortement, sur une lame convexe fixée au sol, lui donnant ainsi toute la souplesse qu’elle est en état d’acquérir.
d'après VITAL Bernard, Monographie des industries de la ganterie et de la mégisserie de Saint-Junien, dactyl., 20 p, 1950. Archives départementales de Haute-Vienne 7 Br 1029.
Galerie d'images 41

Flanc du bâti d'une dérayeuse Mercier (collection du Pôle cuir)..
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Machine à ébourrer (Bruniquel fils, Mazamet) (1927)
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe, Alix E
Echarnage : faux droite, faux courbe et machine à écharner (1927).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe, Ricard P
Machine à écharner (G. Lutz G. Kremps Paris) (1927).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe, Joly L
Machine à palissonner G Lutz & G Krempp successeur (1927)
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe, Guinguet H
Publicité pour la dérayeuse Ganterie, de Mercier frères, fabricant de machines pour cuirs et peaux à Annonay (1931).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Publicité pour la metteuse au vent Etir H2 de Mercier frères (1931).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 1 : Le magasin des peaux brutes.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 2 : La tremps des peaux brutes.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 3 : le bain dans les pelains.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 4 : Le pelanage.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 5 : le délainage.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 6 : un bac à laine.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 7 : le rognage des peaux au chevalet de rivière.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 8 : l'écharnage.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 8 : l'égouttage des peaux en tripe.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 10: un turbulent.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11 : le palissonnage à la main.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11bis : le palissonnage à la main.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11ter : le palissonnage à la main.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 12 : le dérayage.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 13 : le meulage.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 14 :le Lissage.
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 15 : le pietage (mesure de la peau).
Auteur de l'illustration : Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
Machine Mercier à "pécariser" donnant une fleur de cuir artificielle aux étavillons de cuir de qualité moyenne.(collection du Pôle cuir).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Détail du bâti de la machine Mercier à pécariser, avec la marque de fabricant (collection du Pôle cuir).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Marque MF (Mercier France) sur le bâti d'une machine à pécariser (collection du Pôle cuir).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Dame-jeanne pour les acides servant à l'apprêt des peaux (collection du Pôle cuir)..
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Fiches d'état des stocks de produits chimiques (1974-1977) de la mégisserie Desselas.
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Fiche d'état des stocks de paradichlorobenzène (naphtaline) de la mégisserie Desselas, 1974.
Auteur de l'illustration : Rivière PhilippeLocalisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Saint-Junien
Machine à ébourrer (Bruniquel fils, Mazamet) (1927)

Rivière Philippe, Alix E
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Echarnage : faux droite, faux courbe et machine à écharner (1927).

Rivière Philippe, Ricard P
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Machine à écharner (G. Lutz G. Kremps Paris) (1927).

Rivière Philippe, Joly L
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Tonneau foulon dit Turbulent (Mercier, Annonay) (1927)

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Machine à palissonner G Lutz & G Krempp successeur (1927)

Rivière Philippe, Guinguet H
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Palissonneuse débordeuse (1927).

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Publicité pour la dérayeuse Ganterie, de Mercier frères, fabricant de machines pour cuirs et peaux à Annonay (1931).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel
Publicité pour la metteuse au vent Etir H2 de Mercier frères (1931).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel
Coudreuse (1927).

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Plongeur" au tonneau (carte postale, vers 1890).

Baroulaud Emmanuel
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 1 : Le magasin des peaux brutes.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 2 : La tremps des peaux brutes.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 3 : le bain dans les pelains.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 4 : Le pelanage.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 5 : le délainage.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 6 : un bac à laine.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 7 : le rognage des peaux au chevalet de rivière.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 8 : l'écharnage.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 8 : l'égouttage des peaux en tripe.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 10: un turbulent.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11 : le palissonnage à la main.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11bis : le palissonnage à la main.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). 11ter : le palissonnage à la main.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 12 : le dérayage.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 13 : le meulage.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 14 :le Lissage.

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Reportage d'Annette Bigaud sur les étapes du travail dans une mégisserie du bord de Vienne (1963). Opérations de fInissage. 15 : le pietage (mesure de la peau).

Baroulaud Emmanuel, Picaud Raymond
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Cercle à laine (collection du Pôle cuir).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Machine Mercier à "pécariser" donnant une fleur de cuir artificielle aux étavillons de cuir de qualité moyenne.(collection du Pôle cuir).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Détail du bâti de la machine Mercier à pécariser, avec la marque de fabricant (collection du Pôle cuir).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Marque MF (Mercier France) sur le bâti d'une machine à pécariser (collection du Pôle cuir).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Dérayeuse Mercier (collection du Pôle cuir).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Dérayeuse (collection du Pôle cuir)..

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Dérayeuse Turner (collection du Pôle cuir).

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Dame-jeanne pour les acides servant à l'apprêt des peaux (collection du Pôle cuir)..

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Fiches d'état des stocks de produits chimiques (1974-1977) de la mégisserie Desselas.

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel
Fiche d'état des stocks de paradichlorobenzène (naphtaline) de la mégisserie Desselas, 1974.

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Machine à essorer la laine.

Rivière Philippe, Rouquette Marie
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Chariot de travail de rivière de la Mégisserie coopérative.

Rivière Philippe, Rouquette Marie
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Lisseuse de la Mégisserie coopérative.

Rivière Philippe, Rouquette Marie
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
Flanc du bâti d'une dérayeuse Mercier (collection du Pôle cuir)..

Rivière Philippe
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Saint-Junien, Pôle cuir
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