Les chais et cuviers de Saint-Seurin-de-Cadourne

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Certains chais datent probablement de l'Ancien Régime, comme l'indique leur présence sur le plan cadastral de 1831. Toutefois, la majorité correspond à des constructions du 19e siècle.

L'édition de 1850 de l'ouvrage Bordeaux et ses vins indique les "vignobles qui couvrent les coteaux pierreux et graveleux donnent des vins colorés et moelleux, mais généralement moins délicats que ceux des meilleures communes du Médoc. La commune contient 1300 habitants, fournit de 2500 à 3000 tonneaux de vin (...). Les prix des premiers crus varient de 250 à 300 fr. le tonneau".

Deux chais sont datés précisément : 1878 (Tour des Graves) et 1905 (Bonneau-Livran), correspondant à un exemple tardif de cuvier à étage, dit médocain. Le cuvier de Pontoise-Cabarrus, à étage également, semble dater de la même période.

Durant la seconde moitié du 20e siècle, l’agrandissement du vignoble de Sociando-Mallet (1969) et de la Mothe Grand Moulin (années 1980) conduit à la construction de nouveaux chais. L’ancienne grange du nouveau château d'Aurilhac devient un bâtiment viticole dans les années 1980.

Des chais modernes sont bâtis dans le premier quart du 21e siècle (Coufran, Charmail, Sociando-Mallet).

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 20e siècle

Principale : 21e siècle

Le terme générique de "chais" regroupe à la fois le cuvier qui abrite les cuves pour la fermentation du vin et le chai à barriques pour l'élevage du vin. On distingue les chais modestes dans le bourg ou les hameaux et les installations plus développées dépendant des grands domaines viticoles.

Les chais modestes, en rez-de-chaussée, sont encore identifiables à leur baie de décharge, en arc segmentaire ou à linteau droit, qui permettait le chargement de la vendange dans une cuve : ils peuvent être isolés, situés dans le prolongement ou à l’arrière du logis. Dans ce cas, les pans de toitures asymétriques permettent d'abriter cet espace, parfois ajouté également sous forme d'appentis. Ces chais paysans, encore nombreux, sont souvent inutilisés, transformés mais aussi en ruine ou en mauvais état.

Dans les domaines viticoles, les bâtiments d’exploitation sont plus imposants, composés de vaisseaux rectangulaires et localisés à l’écart du logis. Les chais du château Bel-Orme sont aménagés autour d’une cour formant un U à proximité de la demeure ; ceux du château Saint-Paul ou de l'ancien château Pabeau sont disposés en L.

Les chais et cuviers sont dans la grande majorité en rez-de-chaussée mais aussi semi-enterrés (châteaux Grandis et Sénilhac) ou dotés d’un étage (châteaux Pontoise-Cabarrus et Bonneau-Livran).

La plupart des chais sont bâtis en moellons de calcaire, recouverts parfois d'un enduit. Une partie du chai de Pontoise-Cabarrus est construite en brique. Les chais du château Charmail, plus récents, sont construits en béton et en essentage de planches peint ; ils sont ornés de toitures débordantes, d'auvents et de lambrequins.

Avec le développement de l'oenotourisme, les chais bénéficient d'une mise en scène particulière, avec notamment des jeux de lumière et la présentation d’œuvres d'art (Châteaux Charmail et Sociando-Mallet).

Une cinquantaine de bâtiments viticoles ont été repérés dans la commune. 7 ont fait l'objet d'un dossier individuel. Les autres sont traités comme dépendances des maisons ou des châteaux qu'ils accompagnent.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

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