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Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Poitiers

La propriété se trouve à l'emplacement d'un ancien domaine figuré sur le cadastre de 1838 et qui englobait les maisons voisines (numéros 98 et 98 bis). A cette date, il appartenait à M. Poirault, ancien professeur, qui possédait tout l'espace compris aujourd'hui entre la rue Valentin-Haüy, qui a été tracée ensuite, la rue Saint-Jacques, alors chemin d'exploitation, et la rue de l'Abbe de l'Epée. Les bâtiments de cet ancien domaine (peut-être un relai de poste, selon la tradition orale) étaient disposés en U autour d'une cour. C'est comme cela qu'ils apparaissent encore en 1875 sur un autre plan. Propriété de M. Durepaire, l'ensemble comprend à cette date une maison de maître à droite (actuellement au numéro 96), des servitudes et une maison au fond, une écurie et une grange à gauche, une écurie et un fournil sur la rue (actuellement au numéro 98 bis). De la maison de maître, à droite de la cour, il reste les murs, la charpente chevillée, des ouvertures murées, un escalier en pierre et une cave. Les anciennes servitudes, en fond de cour, n'ont aussi conservé que la base des murs et surtout deux portes en plein cintre dont l'une porte la date 1708. Selon le fichier cadastral du bâti, la maison sur l'avenue aurait été construite en 1900, dans la cour de l'ancienne propriété. La façade devait à l'origine être enduite. Les servitudes en fond de cour ont servi à la fin du 19e siècle et pendant une grande partie du 20e siècle, d'atelier de miroiterie et de nickelage, tenu par M. Prou, puis de fonderie. Cette dernière a par exemple produit les contrepoids des porte-avions Foch et Clemenceau. Un atelier de poterie, lié à un gisement d'argile qui se situait de l'autre côté de la rue Saint-Jacques, a également occupé les lieux. Au sein de la propriété, au nord-est, le long de l'avenue, se trouvait enfin une salle de cinéma, appelée "la Madeleine".

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : limite 19e siècle 20e siècle
Dates

1708, porte la date

1900, daté par source

La maison des années 1900, qui est placée en alignement sur la voie, dispose d'une cour postérieure. Celle-ci est accessible par un passage couvert qui occupe la partie centrale du rez-de-chaussée. Sur la façade, les ouvertures, dont celle du passage couvert et une lucarne centrale, sont disposées en trois travées. La façade est marquée par un solin, un bandeau d'appui et une corniche. Les encadrements des baies sont saillants et les pleins de travées appareillés. La lucarne, qui comprend deux petites baies jumelles, est surmontée d'un fronton triangulaire. La partie la plus ancienne de la propriété se trouve en arrière de cette maison. Les murs des anciennes servitudes en fond de cour sont percés de plusieurs ouvertures d'époques différentes, dont les deux portes en plein cintre d'Ancien Régime : l'une à l'avant, sur la cour, présente une clé de linteau et des sommiers saillants ; l'autre, à l'arrière, donnant sur une seconde cour, n'est ornée que d'une clé de linteau saillante. Sur le même mur, à l'étage, on observe une petite fenêtre à encadrement en bois. A droite de la première cour, l'ancienne maison de maître a conservé de larges ouvertures, dont plusieurs murées côté nord-est. A l'intérieur se trouve un escalier en pierre rampe-sur-rampe. Le second palier est soutenu par un arc en pierre de taille. Sous cet escalier, un autre également en pierre, partiellement repris, menait à la cave. Cette dernière, voûtée, est en partie creusée dans le rocher. La voûte porte encore les traces de coffrage.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille
Toits
  1. ardoise
Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans
Typologie
  1. maison de ville

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Poitiers , 96 avenue de la Libération

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1838 G4 1838, 2004 EY 417 et 627

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