Le mobilier de la chapelle du cimetière, dite chapelle Saint-Michel

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Mugron

La chapelle du cimetière, bâtie à partir de juillet 1813, fut rapidement achevée et son autel, dédié à l'archange psychopompe saint Michel, fut consacré dès l'année suivante. Bien que les archives soient muettes à son sujet, il s'agit probablement de l'actuel autel-retable en stuc et brique, sans doute l’œuvre de l'un des stucateurs italiens alors actifs dans les villes voisines de Mont-de-Marsan et Saint-Sever. La chapelle, qui ne servait que le jour des morts et lors des inhumations, ne paraît pas avoir été dotée d'un mobilier beaucoup plus abondant, si l'on excepte une clôture de chœur, un chemin de croix en lithographies acquis en 1863 et quelques statues de série de la fin du XIXe siècle, dont la destination initiale n'est pas assurée (hormis celle du groupe de La Vierge délivrant une âme du purgatoire)

Les concessions de tombes, d'abord limitées à 61, furent augmentées à partir de 1827, quand l'avant-nef ou "petite chapelle", c'est à dire la partie occidentale du bâtiment, fut aussi dévolue aux sépultures. Toutes ou presque furent achetées par les familles les plus notables de la ville, qu'elles appartinssent à l'aristocratie, à la bourgeoisie marchande ou à l'édilité locale. Le pavement compte à l'heure actuelle 87 dalles funéraires, dont les dates s'échelonnent de 1817 (Pierre Texoères, concession 12) à 1920 - une seule tombe fut ajoutée après cette date, en 1968. Certaines concessions, en accord avec le règlement de la chapelle (voir annexe), ont été réattribuées à une ou plusieurs reprises, ce qui explique que des pierres tombales assez récentes occupent aujourd'hui l'emplacement de certaines des concessions parmi les plus anciennes. Les dalles sont taillées dans le calcaire, le grès ou le marbre ; beaucoup de ces dernières sont l’œuvre de marbriers italiens de Saint-Sever, les Galimberti et les Spazzi, mais aussi de Bayonnais comme les Claverie. Le monument funéraire le plus remarquable est toutefois celui de l'abbé Jean-Baptiste Marsan (1759-1828), fondateur de la chapelle et figure éminente de la vie mugronnaise avant et après la Révolution.

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