Chapelle du centre hospitalier Saint-Nicolas

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Blaye

Une chapelle existe sans doute dans l'hôpital de Blaye dès l'époque de sa fondation, au 13e siècle. Cette chapelle est mentionnée en 1690, le prieur de l'hôpital devant y célébrer la messe le dimanche et les jours de fête. Les Filles de la Charité, qui assuraient le service de l'hôpital depuis la fin du 17e siècle, bénéficiaient du droit de sépulture dans la chapelle : 3 pierres tombales de religieuses décédées au 18e siècle sont conservées dans le pavement.

Le bâtiment hospitalier figuré sur le plan-relief de 1703 est un édifice rectangulaire percé de fenêtres à remplage ; la partie gauche correspond vraisemblablement à la chapelle. Elle possédait un campanile, dont la cloche est refondue en 1785 par le fondeur bordelais Turmeau (elle est de nouveau fondue en 1823 par le fondeur C. Deyres en 1823). En 1810, un vieil "autel de bas-côté de l'église des Minimes" est installé dans la chapelle.

Dans son état actuel, la chapelle date essentiellement des travaux de sa restauration, intervenue à la fin du 19e siècle. Le portail de la façade sur rue et les baies géminées qui l'encadrent, s'ils existaient précédemment, sont repris à cette époque. Le voûtement et le décor intérieurs paraissent contemporains de ce chantier : les vitraux, signés du peintre-verrier bordelais Gustave-Pierre Dagrand, sont datés de 1889.

Le décor, dégradé, a été restauré au début des années 2010 par l'Association pour la Restauration et la Sauvegarde de la Chapelle Saint Nicolas de l'Hôpital de Blaye.

Périodes

Principale : 3e quart 13e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (signature)

La chapelle, de plan sensiblement carré, occupe la partie gauche du bâtiment le plus ancien de l'hôpital, aligné sur la rue. La façade est composée de la porte d'entrée en arc brisé surbaissé à rouleau d'archivolte retourné à crossettes, encadrée par deux fenêtres aveugles de baies géminées à colonnettes baguées. Deux des fenêtres du second niveau sont en arc segmentaire. L'intérieur est divisé en deux travées longitudinales voûtées d'ogives (ou fausse-voûte ?), reposant sur une colonne et une colonne engagée. La première travée, dotée d'un autel en marbre, dispose d'une clôture en fer forgé. La partie postérieure est formée d'un espace rectangulaire plafonné, avec l'ancien retable du couvent de Minimes adossé au mur du fond. Une galerie soutenue par des colonnettes de fonte et à garde-corps, court à l'étage sur le mur latéral ; elle permettait vraisemblablement autrefois aux malades de suivre l'office. Une porte de bois à panneaux ajourés en balustres assure la séparation avec la sacristie. Une porte dans le mur opposé, aujourd'hui condamnée, assurait une communication avec l'orphelinat voisin.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile mécanique
Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

État de conservation
  1. restauré
Décors/Technique
  1. vitrail
Décors/Représentation
  1. Representations : Annonciation


Précision sur la représentation :

Les médaillons des vitraux à décors végétal et géométrique représentent l'Annonciation, la Sainte Famille, ainsi que le Christ avec Marguerite-Marie Alacoque.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Blaye , 97 rue de l' Hôpital

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2017 AV 242

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