Présentation de la commune de Collonges-la-Rouge

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Collonges-la-Rouge

Au début du 19e siècle, la population de Collonges-la-Rouge atteint, avec un peu plus de 1470 habitants en 1838 habitants, son niveau le plus élevé. Cette démographie positive a un impact direct sur la construction et la reconstruction de l´architecture rurale. En effet, une partie du bâti ancien a connu suite à la déprise agricole, à partir de la fin du 19e siècle, un délaissement progressif. Les réhabilitations sont récentes et ont été, pour la plupart, réalisées dans un souci de sauvegarder la richesse patrimoniale de la commune, ce qui a été facilité par le classement du site le 1er juillet 1996. Aujourd'hui, Collonges-la-Rouge est une petite commune de 413 habitants, qui n'a d'ailleurs jamais excédé les 1700 habitants. Les recensements successifs, nous indiquent que la population de Collonges était estimée à 1064 habitants en 1800, 1470 habitants en 1838, 1038 habitants en 1894 et seulement 580 en 1936. Sa superficie est de 14,31 km2 et sa densité de 29 habitant/km2.

Collonges devient "la Rouge" par décret du 29 août 1969, selon la volonté d'un préfet de la Corrèze qui voulait ainsi éviter tout risque d'homonymie. Le réseau des voies de communication et les structures des hameaux, en place en 1831, ont perduré pour l´essentiel. Certaines voies de communication ont été abandonnées ou modifiées depuis le milieu du 19e siècle, d´autres ont été créés, comme, par exemple, celle qui longe le nord de la commune d´est en ouest (l´actuelle route départementale 38). Le bourg de Collonges-la-Rouge constitue l´un des ensembles les plus connus de la Corrèze et est labellisé " plus beau village de France".

Située à 20 km de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, Collonges-la-Rouge est accolée à une colline qui culmine à 200 m d'altitude en moyenne. La commune est limitrophe du Quercy et de l'Auvergne. Elle est protégée au nord par les derniers contreforts du Massif-Central.

Ce territoire est fortement marqué par la grande faille de Meyssac qui le traverse d´est en ouest. Peu active, depuis au moins le milieu de l´ère tertiaire, elle a surélevé les grès permiens et triasiques rouge de plusieurs centaines de mètres. Abrité des vents du nord par le massif de la Ramière à dominante forestière, limité à l´ouest par la falaise du causse de Martel et à l´est par l´interfluve boisé des rivières de la Sourdoire et du Maumont, ce territoire est ouvert, au sud, sur la vallée de la Dordogne.

Le massif gréseux de Lagleygeolle sépare le bassin de Brive, du bassin de Meyssac. D´une altitude de 500 mètres, il est drainé par de multiples ruisseaux. Ses vallées encaissées, aux versants très largement boisés de chênes et de châtaigniers, présentent de fortes pentes qui sculptent le paysage. L´importance de ce massif forestier, déjà notable par le passé, surtout dans toute la partie nord de la commune, demeure un trait dominant du secteur.

D´un point de vue général, la stratigraphie de ce territoire met en évidence un édifice de grès du permien dont l´épaisseur totale avoisine les mille mètres. A la base se trouvent les grès rouges de Brive, qui sont parfois lardés de couches argileuses et micacées. Puis viennent les grès dits de Grammont, de couleur gris jaunâtre ou rose. Constitués de grains fins, ces grès sont très durs et souvent micacés. Cet ensemble est coiffé par les grès de Meyssac, d´un rouge très intense, et par ceux du massif de La Ramière, plus violacés, issus des sédimentations entrecroisées. La couleur rouge des grès provient du lessivage des sols riches en oxyde de fer. Le calcaire blanc est issu des terrains sédimentaires du trias.

La situation méridionale, la faible altitude et la fertilité des terrains font de cet ensemble un pays où la polyculture domine. Les terres marneuses portent des cultures diversifiées (céréales, de fruits, de primeurs et de noyeraies). Les prairies séparées par quelques rares haies dominent dans les vallées alors que les versants restent presque entièrement boisés. Le caractère modeste de l´habitat rural provient de cette polyculture.

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