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Écurie

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Laruns

La documentation iconographique, notamment les lithographies de Monthelier et de Jacottet, montre qu'à l'emplacement de cette écurie se trouvaient des baraques en planches faisant office de hangar au début du 19e siècle. A la même époque, en 1820, Jean Latapie conçoit un projet complet sur un devis de 15.885 francs, pour la construction d'une écurie mais le projet, facturé par l'architecte le 20 janvier 1830, n'est finalement pas exécuté.

Quelques décennies plus tard, un dessin d'Aubrun illustre, à cet emplacement, une construction se rapprochant de la physionomie définitive de l'édifice. Au début des années 1860, les dessins de la station de Pierre Gorse rendent compte de ce bâtiment dans ses dispositions actuelles, et faisant partie intégrante de l'écurie contigüe à sa gauche. Ces constructions ont sans doute été conçues comme un seul et même projet, peut-être divisé en deux dans ses dispositions intérieures.

Ces représentations font état d'un édifice comportant un étage et un niveau de comble habitable avec lucarnes en chien-assis, ce qui laisse supposer qu'il revêtait à l'origine une double fonction, d'écurie et de logement pour le personnel. La disposition des percements, notamment au rez-de-chaussée, est similaire à celle des maisons voisines et obéit au plan d'alignement imposé par la commune à partir des années 1850. Son commanditaire est en revanche difficilement identifiable en raison du nombre élevé d'écuries et de remises bâties par les habitants de la station au 19e siècle, à l'usage de leur clientèle. A titre de comparaison, le projet non exécuté de Latapie en 1820 donne une idée assez précise des dispositions et nécessités d'un tel édifice associant les espaces dédiés aux chevaux et aux voitures, une sellerie et plusieurs chambres, notamment pour le voiturier. Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'il ait servi de modèle pour la construction définitive. Propriété privée, l'édifice, désaffecté et dont la toiture est effondrée, est désormais menacé.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Implantée le long de la route nationale, face à l'église, cette ancienne écurie se caractérise par ses élévations en moellons recouverts d'un enduit, dégradé et même lacunaire par endroit, auquel s'ajoutent des encadrements de baie en pierre de taille locale. Les baies sont percées selon la même composition que les habitations suivantes (par exemple, maisons Loustauneau, Frotté, Labarthe, etc.), alternant porte cochère, porte-fenêtre, porte d'entrée et fenêtre simple. Cette association de procédés vernaculaires et d'influences urbaines témoigne du mode constructif spécifique à la station des Eaux-Chaudes sous le Second Empire et la Troisième République.

L'élévation comportant quatre percements au rez-de-chaussée se poursuit au niveau supérieur, s'apparentant à un demi-étage, lequel est percé d'une baie unique localisée au-dessus de la porte cochère. Les percements correspondent aux diverses nécessités utilitaires de l'écurie (probablement une sellerie, des chambres de fonction et les espaces dévolus aux chevaux et aux voitures). La toiture, autrefois couverte de trois lucarnes en chien-assis et d'ardoises pyrénéennes en cohérence avec les pratiques locales, est totalement effondrée et remplacée par une bâche.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : béton
Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré, étage de comble

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans
État de conservation
  1. menacé
  2. désaffecté

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Laruns , Bourg

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Eaux-Chaudes

Cadastre: 2018 BE 14

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