Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La création d'un port à La Palmyre est très tôt envisagée dans le cadre du développement de la station balnéaire. L'objectif est à la fois de profiter du site de Bonne Anse et d'empêcher son complet comblement, déjà bien avancés. Dans les années 1960-1970, plusieurs projets sont présentés, évoquant diverses installations autour d'un front de mer qui engloberait club nautique, plages publique et privée, clubs de vacances, parc d'attractions, piscine, hôtels et espaces culturels, tout le long du boulevard de la Plage. Un des projets les mieux aboutis est conçu en 1970-1972 par l'architecte Daniel de Monfreid, de Paris (connu pour avoir réaménagé le centre-ville de Saint-Palais-sur-Mer). Il avance l'idée de transformer la baie de Bonne-Anse en un véritable plan d'eau de 400 hectares, cerné par une plage de 8 kilomètres de long, et bordé par des immeubles (dont une tour pyramidale de 30 étages) et des commerces.

Si ces projets peinent à trouver une réalisation concrète, la nature vient forcer la main des investisseurs en 1977 lorsqu'un coup de vent et de vagues vient engloutir une partie de la côte, au sud de la résidence des Trémières, là où un simple parking avait été aménagé entre les dunes au début des années 1970 pour faciliter l'accès des touristes à la plage. En juin 1977, une armée de camions et de pelleteuses tente de pratiquer un enrochement pour consolider la côte et abriter la résidence des Trémières. Face aux courants et aux éboulements, c'est un échec et, faute de financement, les deux parties de la digue envisagée ne sont pas raccordées. On décide alors de créer un port en profitant du nouveau bassin créé en arrière des deux parties de digue.

Au cours des années suivantes, une lutte perpétuelle s'engage contre les bancs de sable qui ne cessent d'évoluer dans leur morphologie et leur situation, mettant en concurrence sur un site de plus en plus resserré les activités portuaires et de baignade. Des travaux de dragage sont réalisés dès le début des années 1980 pour créer un nouveau chenal à l'ouest, mais l'amélioration n'est que provisoire. Au début des années 2000 encore, des solutions plus ou moins ambitieuses sont étudiées (création d'un bassin de baignade, fermeture de la passe principale et ouverture d'une autre...).