Église paroissiale Saint-Brice

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Yzans-de-Médoc

En 1967, lors de travaux d'adduction d'eau devant l'église, les engins ont mis au jour et détruit quatre sarcophages trapézoïdaux en calcaire à couvercle en bâtière pouvant dater de l'époque mérovingienne.

L'abbé Baurein ne dispose à la fin du 18e siècle que de peu d'informations concernant la paroisse de Saint-Yzans et le vocable Saint-Brice. L'église dépendait certainement de l'abbaye Saint-Pierre de l'Isle à Ordonnac. Léo Drouyn, qui visite le monument avant sa reconstruction, évoque une construction du 15e siècle. Sur le plan cadastral de 1831, l'édifice est de plan allongé ; le presbytère et des dépendances forment une cour au sud. En 1833, d’importants travaux sont réalisés à la charpente, à la suite de l'effondrement de la voûte. Le clocher et façade occidentale sont reconstruits en 1846 par l’architecte Jean Hosteing.

A la fin des années 1870, la commune décide l’entière reconstruction du bâtiment, ce dernier étant insuffisant "pour la population toujours croissante de cette commune". Le presbytère accolé au sud en empêche tout agrandissement, comme l'indique le "Plan des lieux avec la vieille église et les chais voisins", dressé probablement en 1878. L'architecte bordelais J. Hosteing (homonyme du précédent) fournit un état des lieux de l'édifice existant. La façade principale occidentale est percée d'une porte en arc brisé et scandée de quatre pilastres à chapiteaux corinthiens soutenant un entablement et un fronton triangulaire équipé en son centre d’une horloge. Au-dessus s’élève le clocher de base carrée, percé de fenêtres en arc brisé, avec flèche octogonale en pierre ajourée. Un garde-corps ajouré avec modillons fait la jonction entre la partie carrée et la partie octogonale. On note aussi que l'église présente un vaisseau unique couvert d'une charpente, avec chevet plat à contreforts et une sacristie sur le côté nord.

La situation économique étant favorable et de nombreux paroissiens ayant participé à la souscription, le conseil municipal approuve en 1879 les plans, le devis et le cahier des charges, dressés par J. Hosteing. La nouvelle construction, isolée du presbytère, empiètera sur le jardin et sur l'ancien cimetière ; une place publique pourra être aménagée au-devant. La commission des Monuments historiques juge le projet trop ambitieux pour une commune de 650 habitants. Elle propose d'en diminuer les dimensions et de supprimer les galeries latérales et les sculptures. Le procès verbal d’adjudication des travaux a lieu le 18 avril 1880 et le procès verbal de réception le 15 avril 1883. Les entrepreneurs sont MM. Braqueyssac et Berthon. Leurs noms figurent sur l'une des clés de voûte sculptées. On trouve également le nom de l'architecte J. Hosteing et la date 1881. Les verrières ont été réalisées par l'atelier Dagrand à Bordeaux : l'une d'elles porte la date 1882.

Dans les années 1930, des travaux sont réalisés au beffroi, au clocher, à la charpente, à la menuiserie et au carrelage, par l’architecte Jean Roland.

Périodes

Principale : Moyen Age (détruit)

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1881, porte la date

1882, porte la date

Auteurs Auteur : Hosteing Jean

Dit Hosteing aîné, architecte à Lesparre, père de Edmond-Jean Hosteing (Hosteing fils). Mention du lieu : Saint-Trélody (Lesparre).

, architecte (attribution par source, signature)
Auteur : Roland J.

Architecte communal du Verdon-sur-Mer.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (signature)
Auteur : Hosteing Jules

En activité dans la seconde moitié du 19e siècle. Père de l'architecte E. Hosteing : signe J. Hosteing et fils dans les années 1880. Indiqué au début des années 1860 comme architecte à Lesparre en Médoc, il est par la suite domicilié au 148, rue Judaïque à Bordeaux, selon les annuaires professionnels.

, architecte (attribution par source)

L’église est située dans le bourg, face à la mairie. Orientée, bâtie en pierre de taille, elle présente un plan allongé composé d’un clocher-porche formant façade occidentale, d’une nef avec bas-côtés et d’une abside avec un chœur à 5 pans flanquée des sacristies. La tour de clocher de base carrée présente trois niveaux percés de baies géminées sur chaque face, surmontés d'une flèche en pierre polygonale ajourée et cantonnée de pinacles. La nef est couverte d’un toit à longs pans en ardoise souligné d'une corniche à modillons ; les bas-côtés en appentis et tuile creuse sont dotés d'une balustrade ajourée au-dessus de la corniche à modillons. Nef et bas-côtés sont percés de fenêtres en arc brisé avec rouleau d'archivolte formant bandeau continu au niveau de la nef. Les élévations sont scandées par des contreforts. De chaque côté du chevet se trouve une sacristie en appentis, éclairée de deux fenêtres et accessible par une porte.

Le porche, ouvert sur les trois côtés par un arc brisé, est voûté d’ogives reposant sur des piliers à colonnes engagées. A l’intérieur, la nef, composée de 5 travées et 3 vaisseaux, est voûtée d´ogives avec clés de voûtes sculptées et portant des inscriptions. Elle est séparée des bas-côtés par des arcades en arc brisé reposant sur des piliers à noyau carré cantonnés de colonnes engagées. Un escalier à l’ouest du bas-côté sud permet l’accès à la tribune éclairée par deux baies et dotée d’un garde-corps en pierre orné de quadrilobes. A ce niveau, une échelle permet d’accéder au clocher. La dernière travée du bas-côté nord abrite un autel dédié à la Vierge. Le chœur est composé d’une travée et d'une abside à 5 pans percés de verrières.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
  1. ardoise, pierre en couverture, tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Type de couverture : flèche en maçonnerie

    Forme de la couverture : flèche polygonale

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Yzans-de-Médoc , place de la Mairie

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1831 B2 351, 2013 B3 300

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