Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives municipales, Rochechouart

Côte : non coté

ISBD/Commentaire :

Dossier de l'entreprise Nicollet : plans et courriers, 1950-1980.

"Fabrique de papiers ondulés "Les Fils de Georges Nicollet" à Rochechouart (Haute-Vienne).

Cette fabrique pratique depuis le 16 juin 1919 la journée de huit heures, qui a remplacé celle de dix heures. Le calcul du rendement par ouvrier et par heure marque, pour 1926, une augmentation de 67 pour cent. On a constaté une augmentation de la production journalière de 34 pour cent. Cette augmentation est attribuée aux causes suivantes : la machine à onduler travaille toujours à plein rendement ; les repos intermédiaires ont été supprimés ; les ouvriers sont surveillés de très près et le temps qu'ils passent à l'usine est employé au mieux de la production".

[Extrait de : Informations sociales du Bureau international du travail, du 26 septembre 1927].

Archives communales de Rochechouart, fonds non coté, non classé

Courrier des Ets Hugues Nicollet au maire de Rochechouart, le 19 septembre 1966

"Monsieur le Maire,

Notre Directeur Général, Monsieur Georges Nicollet, a eu l'occasion de vous exposer, au cours de l'entretien que vous avez bien voulu lui réserver le 13 septembre courant, que notre Société se trouve arrêtée, dans l'étude des moyens propres à faire face à une extension de son activité, par les difficultés graves que représente l’agrandissement des bâtiments de son usine de Rochechouart.

Le plan ci-joint figure schématiquement les surfaces bâties à l'intérieur de nos emprises : il met en évidence les inconvénients de l'implantation actuelle résultant du morcellement en trois bâtiments principaux séparés les uns des autres par la voie ferrée d'une part, par le Chemin des Combes d'autre part.

Malgré cette situation défavorable, chaque fois que se posait jusqu'ici la question de loger du matériel nouveau rendu nécessaire par l'accroissement de notre production, nous avons pu agrandir nos installations par une extension progressive du bâtiment Nord. Nous ne pouvons malheureusement pas envisager d'aller plus loin dans cette voie.

Un premier écueil résulte des difficultés des échanges avec ce bâtiment excentré, qui s'effectue par un tunnel sous la route : situation onéreuse mais encore acceptable dans l'état actuel de notre activité, situation impossible dans la perspective d'un accroissement de notre activité exigeant des liaisons plus intenses entre les divers stades de fabrication.

[v]

À ces inconvénient touchant seulement les difficultés de notre exploitation, s'ajoute l'objection majeure portant sur l'impossibilité même d'exécuter les travaux d'agrandissement dans la direction Nord. La nature et le profil du terrain en sont la cause : ils nous obligent à des terrassements dans la roche. Les récents travaux effectués dans cette zone, dans des conditions difficiles et onéreuses, nous ont montré que nous devions arrêter là toute extension sur nos propres terrains.

Ainsi conduits à rechercher d'autres solutions, nous sommes arrivés, toutes choses bien examinées, à cette conclusion que seule la livre disposition du chemin des Combes, à l'intérieur de nos emprises, combinée éventuellement avec un aménagement des installations ferroviaires, apporterait à ce problème une solution rationnelle. Nous réaliserions ainsi la soudure de deux au moins de nos bâtiments et pourrions envisager d'orienter, sans de trop grandes difficultés, et sans altérer le rendement de l'usine, l'extension ultérieure de nos installations.

Nous vous soumettons la question en vous priant de bien vouloir nous faire savoir si la coupure du chemin des Combes pourrait être acceptée par le Conseil Municipal. Nous engagerions alors la procédure tendant à obtenir l'autorisation d'acquérir le terrain entre la route nationale et la limite approximative de nos emprises.

Nous n'ignorons pas que la situation nouvelle qui serait ainsi créée apporterait une certaine gêne à quelques usagers. Nous ne croyons pars qu'elle soit vraiment importante, sans quoi nous ne vous aurions pas présenté la présente requête. Le tracé de la route et certains étranglements en font d'ailleurs, à notre avis, une voie de communication assez mal commode, sinin dangereuse.

Dans le cas où, contre notre attente, notre projet ne pourrait aboutir, nous ne pourrions malheureusement pas éviter de reporter sur notre usine de Toury des fabrications que Rochechouart ne serait plus en mesure d'assurer.

Nous vous serions reconnaissants, Monsieur le Maire, de bien vouloir appuyer notre demande dont la suite conditionne notre développement dans la région de Rochechouart, et, nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments distingués".