Couvent des Clarisses, aujourd'hui couvent des Dominicaines

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Dax

A l'origine, le couvent des Clarisses est implanté près de la porte Notre-Dame, à l'emplacement du bastion Sainte-Marguerite (emplacement des Thermes, cours de Verdun). On ne connait pas la date exacte de l'installation de cette communauté religieuse à Dax. Dans son article, l'abbé Vincent Foix cite le témoignage d'une religieuse, tiré d'un acte de notaire de 1690, évoquant leur établissement avant 1230. Foix propose plutôt une installation postérieure à 1247, date de la promulgation de la règle par Innocent IV. La première mention connue remonte à 1283 dans les Rôles Gascons.

D'après E.Dufourcet, le couvent aurait été détruit à des fins militaires en 1523, sur ordre du gouverneur Haubardin de Luxembourg, pour la construction du bastion Sainte-Marguerite. Les Clarisses déménagent alors à l'emplacement actuel, autrefois situé dans la commune de Saint-Vincent-de-Xaintes. La communauté compte entre 40 et 50 religieuses tout au long des 17e et 18e siècles. Les nombreuses métairies que possède la communauté aux alentours de Dax constitue l'essentiel des revenus de cet établissement qui accueille également, au 17e siècle, un pensionnat de jeunes filles. La prospérité du couvent permet la construction d'un dortoir et d'un nouveau corps de logis dans le dernier quart du 17e siècle par Pierre Monique, maçon à Dax, et Léonard Noailles, maçon à Bordeaux (étude des notaires Lourreyt et Lavielle).

Les Clarisses sont expulsées à la Révolution en 1792. Le couvent devient alors hôpital militaire puis usine d'épuration du bitume jusqu'en 1863. C'est à cette date qu'est fondé le couvent des Dominicaines sous l'impulsion de Louis de Pontonx, curé de Saint-Vincent-de-Xaintes, avec des religieuses venant du monastère de Nay (Pyrénées-Atlantiques). Après quelques travaux, le monastère est reconstruit presque en intégralité à partir de 1890 aux frais de la prieure Charlotte Chauvière (mère Catherine de Jésus) qui devient alors propriétaire des locaux. A sa mort en 1929, son cousin et héritier renonce à la succession en faveur de la communauté dominicaine qui crée, le 27 mars 1933, une société anonyme nommée Société Immobilière du Domaine Sainte Claire.

Aumônerie et hôtellerie sont construites en 1930 et 1936. L'hôtellerie est surélevée d'un niveau en 1978. L'ensemble est rénové en 1995 pour accueillir une nouvelle communauté. Le corps ouest possède peut-être encore des éléments d'architecture antérieurs au 19e siècle.

Les vitraux de la chapelle ont été réalisés par le père dominicain Kim En Joong en 2001. Aujourd'hui la communauté compte une trentaine de religieuses.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 17e siècle

Secondaire : 18e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

L'ensemble, cerné d'un haut mur de clôture en moellons, est situé au sud-est de la parcelle avec un grand jardin au nord-ouest et un autre au nord-est. Le jardin comporte un petit cimetière. La partie principale est un bâtiment carré à quatre corps organisés autour du cloître. Le corps est est précédé d'un portique. A l'est, s'élève la chapelle, adossée d'un bâtiment rectangulaire. On trouve deux autres bâtiments de plan rectangulaire à l'est, dont un isolé donnant sur la rue Gambetta. Au nord, trois autres bâtiments de plan allongé.

Bâtiments principaux à un étage carré et un étage de comble. Arcades du cloître en anse de panier ; baies de l'étage cintrées pour les corps est, nord et sud. Les angles supérieurs des baies du corps est, à chambranle saillant à crossettes, sont moulurées en talon à la façon de chapiteaux découpés.

Chapelle : un vaisseau à 6 travées, pignon découvert. Portail d'entrée néo-classique cintré à entablement surmonté d'une niche avec la sculpture d'une Vierge à l'Enfant.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  3. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. tuile creuse
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : Vierge à l'Enfant


Précision sur la représentation :

Chapelle : Pignon orné de festons stylisés, croix sommitale. Porte ornée d'une frise de palmettes, un blason en agrafe (emblèmes du pape avec un blason central) flanqué de rinceaux. Frise de l'entablement alternant fleurs et croix. Corniche à trois rangées de billettes. Niche flanquée de deux colonnes, arc orné d'une frise à chevrons et d'une frise de fleurs. Statue de la Vierge à l'Enfant avec le Christ bénissant et tenant le globe.

Quinze vitraux abstraits de couleurs différentes : jaune, orange, vert, bleu, violet.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dax , 62 rue Gambetta

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2017 BW 232, 1825 E1 161-165, 167-170

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