Port de la Maréchale

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Seurin-de-Cadourne

Le port de la Maréchale est mentionné sur les cartes du 18e siècle. Celle de Claude Masse en 1709 indique qu'il y rentre de "grosse barques", et celle de 1759 mentionne qu'il y avait en 1706 "un camp de batteries et des retranchements". Les travaux d'assèchement des marais engagés au 17e siècle ont régularisé le cours du chenal qui forme ainsi un axe de circulation des marchandises essentiel pour le territoire. L'abbé Baurein évoque, vers 1784-1785, "le chenal de la Mareschale, qui s’avance à une lieue dans les terres, et qui s’étend jusqu’à Ordenac. Ce chenal, qui reçoit les eaux du marais, et qui les conduit jusqu’à la rivière, reçoit à son tour les eaux de la Gironde lors du flux auquel ce fleuve est assujetti. Ce chenal est à très-peu de distance du Bourg ; c’est là qu’on embarque les denrées de la Paroisse, ainsi que celles des Paroisses voisines". Selon lui, la présence du port serait à l'origine de l'installation du village de Cadourne, à proximité, sur une hauteur dominant l'estuaire.

Le plan cadastral de 1831 représente le chenal rejoignant l'estuaire et le hameau qui s'y est développé.

A partir de 1846, des travaux urgents y sont réclamés. Bien qu’il "offre un bon mouillage pour les caboteurs", le chenal et les cales sont en mauvais état. Le 24 janvier 1850, un premier plan d’amélioration est adopté par le Conseil municipal, concernant la reconstruction d'une cale de 70 mètres, des travaux de soutènement en pierre sur la partie aval du chenal, le redressement complet du chenal, la construction d’une cale inclinée afin de débarquer les marchandises et d’un perré.

Le plan des travaux d’amélioration du port, suivis par l’entrepreneur M. Saugues, est dressé le 25 janvier 1854. Le procès verbal d’adjudication des travaux est établi le 16 décembre 1854. Ils concernent la création d’un autre chenal au nord, les constructions de perrés et de murs de soutènement sur les bords du chenal existant, d’une digue en moellon, d’un terre-plein empierré, d’un aqueduc et d’une cale saillante pavée en blocage. Le plan apporte des précisions sur la configuration du port à cette époque : le hameau de la Maréchale est composé de plusieurs habitations dotées de jardins, de prairies, de terrains en friche et d’un chemin d’accès partant de la grande voie de communication Pauillac-Verdon jusqu’à la cale saillante. Un rapport du 9 décembre 1856 indique que les travaux, repris par M. Lanaud, appareilleur, "ont fort avancé". Ils sont achevés en février 1858.

En 1886, l'état du port nécessite d’autres travaux.

Les limites du port sont fixées le 7 avril 1894.

A la fin du 19e siècle, le port devient le terminus du bateau à vapeur qui s'arrêtait jusqu'alors à Pauillac. En 1896 et 1897, les habitants de la commune, appuyés par les communes voisines, demandent l’installation d’un feu au port « qui est devenu le point terminus des bateaux à vapeur de la Compagnie Gironde et Garonne ». Mais ce feu ne semble pas avoir été aménagé. C'est probablement à cette époque que le débarcadère est installé : il est représenté sur des cartes postales du début du 20e siècle. Il n'est plus en service à la veille de la Première Guerre mondiale.

Au début du 20e siècle, le chenal est envasé, les chasses hydrauliques n'étant plus régulièrement assurées.

D'importants travaux ont été réalisés de 2003 à 2007, le port étant en mauvais état.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Le port de la Maréchale se situe le long du chenal du même nom, qui traverse et draine la zone de marais entre les communes de Saint-Seurin-de-Cadourne et de Saint-Yzans-de-Médoc. Il se situe à la frontière entre ces deux communes. Il est franchi par la roue départementale 2 ; le pont est équipé d'une porte à flots permettant de réguler le niveau des eaux : elle permettait également de chasser les vases qui encombraient l'estey.

A sa confluence avec l'estuaire, le chenal est équipé sur la rive sud d'une cale inclinée et d'un quai empierré. L'entrée du chenal est protégée des courants par une digue construite dans le prolongement de la rive nord. Au sud, sur le bord de la Gironde, la cale saillante longue à l'origine de 70 mètres a été raccourcie.

A l'extrémité sud du chenal, une croix érigée en 1885 commémore les marins disparus en mer.

Le chenal est équipé de pontons métalliques permettant l'accès aux bateaux amarrés ; des espaces de pique-nique ont également été aménagés sur les rives de l'estuaire.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Seurin-de-Cadourne , route du Port

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Maréchale

Cadastre: 1831 A1 1, 2014 A1 61

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