I. Dossier relatif à l'exécution d'un autel en marbre par Arnaud Graciette fils (1834-1835) :
- 1834 (26.8) : contrat pour la construction d'un autel. "Entre nous soussignés J. P. Liquet, curé de la commune de Mugron d'une part et Arnaud Graciette fils marbrier, demeurant à Bagnères de Bigorre d'autre part, a été convenu & arrêté ce qui suit savoir : / Moi J. P. Liquet donne à confectionner au sieur Graciette marbrier un autel avec tabernacle, marches, colonnes, boiseries & dorures, le tout conforme au plan qui en a été dressé & arrêté par les soussignés, moyennant la somme totale de cinq mille sept cents francs. Il est expliqué & demeure convenu que sur cette somme montant total de l'entreprise, le transport, emballage, casse de ces marbres & boiseries seront à la charge du sieur Graciette, mais que Mr Liquet devra donner à ses frais aux ouvriers qui seront chargés du placement de ce travail, les objets comme plâtre, briques, mortier, pierres, tours, échelles, cordages &e, de même les hommes que les dits ouvriers jugeront à propos d'y employer. Les qualités de marbres ayant été agrées [sic] par les parties d'après un état signé, le sieur Graciette devra s'y conformer exactement et ne donner que des marbres sains, bien taillés & polis. / Il demeure arrêté que sur les deux colonnes en arrière corps du tombeau de l'autel, les pieds d'estaux [sic] seront montés en maçonnerie ou en pierre du pays ; qu'en outre le parquet de devant l'autel sera fait en bois, cet objet ne regardant nullement l'entreprise du sieur Graciette. / Ces marbres devront être rendus à leur destination dans un délai de huit à neuf mois à partir de la présente police, mais comme l'entrepreneur sera intéressé à ce que son travail soit aussitôt terminé que possible, il fera en sorte d'en devancer l'époque ; si quelque pièce majeure arrivait brisée à Mugron, Monsieur Liquet sera tenu d'avoir égard à un pareil cas imprévu + [ajout en marge : en provoquant le délai accordé pour l'exécution de l'entreprise. J. P. Liquet, curé] / Les paiements du montant de l'entreprise s'effectueront de la manière ci-après : 1° la somme de deux mille francs sera comptée par Monsieur Liquet au sieur Graciette après la signature de la présente police et sur reçu. 2° La somme de mille cinq cents francs après le placement du travail. 3° Enfin, pour le restant de l'entreprise le sieur Graciette s'engage à donner à Mr Liquet le délai qu'il jugera à propos de prendre, sauf à lui en faire une reconnoissance en y ajoutant l'intérêt légal. / Ainsi convenu & fait en double original, dont chacun a retiré le sien entre les soussignés qui promettent d'exécuter toutes les conventions avec loyauté & bonne foi. / Fait double à Bagnères le vingt six août mil-huit cent trente quatre. / [signatures] Graciette fils / approuvant l'écriture ci-dessus et le renvoi en l'autre part J. P. Liquet curé. / [Ajout de la main de Graciette, en dessous] Pour acquit de la présente police, ainsi que de tout compte et règlement que je peux avoir avec Mr Liquet / Graciette fils."
- 1834 (3.9) : ordre de paiement du curé Liquet à Graciette fils. "Bagnères le 3 septembre 1834. B.P. F 2000. / Au douze septembre courant, je prie Monsieur J. P. Liquet, curé de Mugron, Département des Landes, de payer à l'ordre de Monsieur Graciette aîné mon père, la somme de deux mille francs, valeur reçue comptant du dit, que passerez pour autant queje tiendrai à compte de la somme qui le sera due pour les ouvrages entrepris par police du 26 août de cette année et suivant l'avis de ce jour. / Graciette fils / à Mugron dépt. des Landes." Au revers : "Mrs P. Daguerre & fils aîné valeur en compte. Bagnères le 3 7bre 1834. Graciette aîné. / Payez à l'ordre de Monsieur Domenger fils valeur reçue comptant. Bayonne le 9 septembre 1834. / Pre Daguerre & fils aîné. / Pour acquit. Domenger fils."
- 1835 (18.10) : reçu. "Je receu de monsieur le curé de Mugron la somme de dizehuit francs souasante quinze centimes pour une pierre que taille pour l'hautel de Mugron. / Mugron le 18 8bre 1835/ Pour acquit Beguez (?)."
- 1835 (27.10) : lettre de Graciette fils au curé Liquet. "Bagnères le 27 octobre 1835. / Monsieur, / à la réception de votre lettre je me hâtai d'écrire à mes ouvriers concernant l'entier placement de l'autel que vous désiriez prêt pour le 18 du [mois ?]. Il paraît que Monseigneur a renvoyé la cérémonie au 14 novembre, je m'en réjouis, car j'apprends ce matin par une lettre de mes ouvriers que vous avez désiré une autre marche, que ce surcroît de travail a retardé le placement des marbres, et qu'enfin le tout n'est pas encore terminé. / J'aurai [sic] bien désiré, Monsieur, pouvoir me rendre à Mugron, d'abord pour avoir l'honneur de faire votre connaissance, et pour voir le travail de l'église. Si je ne me trompe pas, il doit faire un bel effet ; mais il m'est de toute impossibilité de faire ce voyage. Je ne suis pas trop bien depuis quelque temps, je suis un régime, et puis nous touchons au mauvais temps. Ma santé est si délicate que je suis forcé à ne presque pas bouger de Bagnères. Vous voudrez donc bien m'excuser et agréer ma reconnaissance pour les peines que mes ouvriers auront pu vous causer. Je charge mon chef d'atelier Dumoret de régler avec vous tous les divers frais qui auront été faits en sus de notre police. Vous êtes assez au courant de l'affaire, et je m'en rapporte entièrement à vous pour le tout. Pour les 1500 f. vous pouvez les livrer à Dumoret, à moins que vous ne puissiez m'envoyer du papier pour cette somme, sur Bayonne, Bordeaux ou Toulouse, n'importe la place. Pour le restant votre bon payable à l'époque que vous jugerez à propos pourra m'arranger, sauf à y ajouter l'intérêt légal comme il a été convenu. J'adhérerai cependant à tout autre moyen de paiement qui vous conviendra mieux. / Vous voudrez également ne pas oublier les premiers frais de voyage qui furent faits par mes ouvriers lors de la levée du plan. Dumoret vous en donnera la note. Je crois même vous en avoir parlé dans le temps, et vous me répondîtes que cela comme de juste me serait remboursé. / Je vous assure avec la plus grande sincérité que sur toute mon entreprise, je ne vais rien gagner. Je fis des erreurs bien fortes tant sur le port que sur le temps du placement. Ces objets vont se monter à un prix bien plus élevé que je ne l'avais pensé ; malgré cela monsieur, je ne suis nullement fâché d'avoir fait ce travail, j'espère qu'il me mettre en renomée [sic] dans vote paÿs, et peut-être contribuera-t-il à m'en faire exécuter quelqu'autre. / Je suis peiné que mes ouvriers ayent été vous mettre à contribution pour mon vin que j'ai reçu ces jours derniers. Je les avais prié de me faire cet achat, mais vous importuner pour cela, c'est trop. Vous voudrez donc Monsieur le curé excuser autant d'importunités, et vouloir bien remercier Monsieur d'Antin de ma part pour les soins et peines qu'il a bien voulu prendre dans cette occasion. Comme je pense que c'est de sa cave qu'est sorti le susdit vin, vous voudrez bien lui faire rembourser le montant, ainsi que les frais qu'il aura pu faire pour son expédition. / Agréez, Monsieur le curé, mes bien respectueuses salutations. / Graciette fils. / Soyez assez bon pour faire remettre l'incluse." Ajouté en dessous : "J'ai reçu de Mr Liquet curé de Mugron la somme de quinze cents francs pour compte de Mr Graciette et suivant son ordre exprimé dans sa lettre ci-dessus et à valoir pour le second terme de la police relative à l'autel de l'église de Mugron, en date du vingt six août 1834. Mugron le cinq novembre 1835 / [de la main de Dumoret] aprouvent le criture [sic] cidessu / Dumoret."
- 1835 (6.11) : "J'ai payé à Mr le Baron d'Antin pour le compte de Mr Graciette de Bagnères la somme de 30 # pour environ 100 litres de vin qui ont été envoyés à Bagnères. / Mugron ce 6 9bre 1835. / J. P. Liquet curé.
- 1835 (6.11) : lettre du baron Jean-de-Dieu d'Antin, maire de Mugron, à Graciette fils. "Mugron, le 6 9bre 1835. / Monsieur, / Mr notre curé se trouvant dans ce moment fort occupé et toutefois fort désireux de vous instruire, par le retour de vos ouvriers, de ce qui a été fait ou dit à Mugron, relativement au bel autel que vous nous avez fourni, il m'a invité à vous écrire en son nom. 1° hier soir Mr le curé a remis à Dumoret, sur sa quittance, mise au bas de votre lettre d'ordre à Mr le curé, et en présence des Fabriciens, une somme de quinze cent [sic] francs, à valoir pour le 2e terme du paiement fixé dans votre police de vente. M. le curé avait une autre somme de sept cent francs disponible, qu'il voulait aussi remettre au même moment à Dumoret ; mais sur l'observation de quelques fabriciens, négocians et hommes d'affaires, il a été dit que Dumoret n'avait qualité que pour quittance de 1.500 fr., et qu'alors les 700 fr. qui vous étaient destinés au delà demeureraient en dépôt chez Mr le curé, jusqu'à ce que, par un nouvel ordre de votre part, vous ayez désigné la maison de commerce de Bayonne, où vous désirez que cette somme de 700 fr. vous soit comptée. Nous avons à Mugron, par l'intermédiaire du marché de Dax qui a lieu tous les samedi de l'année, la facilité de faire compter de l'argent à Bayonne ; soyez donc assuré qu'en nous écrivant de Bagnères un des premiers jours de la semaine, cette somme de 700 francs sera remise à votre correspondant de Bayonne le Dimanche suivant. Lorsque ce 3e paiement sera effectué, vous aurez reçu jusqu'à l'heure, sur la somme de cinq mille sept cent francs portée dans votre police, 1° deux mille francs avant le commencement du travail, 2° quinze cent francs payés hier, 3° sept cent francs à toucher à Bayonne ; en total, quatre mille deux cent francs. Il reste donc encore à vous payer, sur la police, quinze cent fr. pour final paiement. Pour cette dernière somme, M. le curé désire avoir la liberté de ne la payer qu'en deux parts égaux [sic] dans un an, et dans deux ans, à dater de ce jour, avec l'intérêt légal ; et toutefois avec la juste espérance de vous payer plutôt [sic], et sous la réserve que vous voudrez bien l'autoriser à vous payer, par anticipation, des à-comptes, quand il le pourrait, pour diminuer d'autant le capital et la rente. Voilà, Monsieur, le règlement arrêté en présence des Fabriciens ; plus tard Mr le curé vous adressera son obligation qu'il veut rendre personnelle, pour l'acquit des 1500 fr. restants. / Hier Dumoret nous présenta une série de réclamations qui nous parurent tout-à-fait exagérées. Nous exigeâmes, avant d'y répondre, qu 'il les posât ou fît poser par écrit. Je n'ai pas cet écrit sous les yeux, mais j'en ai le souvenir. 1° il porte les frais de route et de levée des plans à la somme de 130 fr. ; 2° 6 journées de retard ou perte du tems à attendre les pierres monstre pour le support des deux colonnes, à 5 fr. par jour 30 fr. ; 3° pour retailler et abaisser les deux marches de l'autel, 6 journées, 30 fr. ; 4° supplément de travail au tombeau de l'autel et au tabernacle 200 fr. ; 5° chômage d'un pareil nombre de jours pour Mainvielle, le doreur, qui peut-être se trouvera compensé par des travaux particuliers qu'a fait le dit doreur. Nous lui avons répondu : 1° que quant aux frais de route, &a, on lui allouerait au plus 90 fr. et non 130 fr., car enfin, d'après son dire, il y a 45 fr. de frais de voiture et de plus 45 fr. de frais d'auberge ; le surplus suivant lui devait être pour la confection du plan et ses journées. Notez bien que pendant leur 1er voyage à Mugron, ils firent à l'auberge une dépense de 24 fr. déjà payée par M. le curé ; certes, en leur allouant aujourd'hui 90 fr., plus les 24 fr. déjà payés à l'auberge de Mugron, c'est une somme de 114 fr. pour frais de route, somme énorme à côté de la somme si minime de trente francs que vous aviez demandée par écrit à M. le curé, pour tous frais de l'envoi d'un homme qui viendrait de votre part sur les lieux prendre un plan exact. Quant au paiement du plan de l'autel, il nous paraît de toute évidence qu'il demeure à la charge du fournisseur de l'autel. 2° Nous n'avons pas vérifié le prétendu retard allégué par Dumoret, nous nous souvenons seulement qu'il a mis beaucoup de caprice et de grossièreté à réclamer subitement de la Fabrique deux pierres monstre tout d'une pièce, dans les dimensions de 4 pieds de hauteur et de 2 pieds d'écarrissage [sic] de chaque côté ; il aurait fallu être au milieu de vos marbrières pour lever des blocs semblables ; j'ai proposé à Dumoret de remplacer ces blocs par des pierres tendres de mêmes dimensions, ou par des pierres dures taillées à vive arête et liées à des lits égaux ; enfin de les faire en briques comme je les avais vu pratiquer partout ailleurs ; Dumoret, par entêtement et par ignorance, a persisté dans sa demande ; une de ces deux pierres monstre a été offerte par un bon parroissien [sic], la 2e a été arrachée à la carrière, et M. le curé nous disait hier qu'il avait payé avant sa mise en place plus de 60 francs. Quant à moi personnellement, j'ai pensé que Dumoret pouvait être un excellent ouvrier, mais qu'il était bien peu praticien pour les ouvrages de maçonnerie ; je l'ai vu constamment sans nulle prévoyance pour la succession de ses divers ouvrages, conséquemment ne demandant les pierres, les ferremens, et tous autres approvisionnemens, qu'à la minute où il voulait les employer. Voilà l'unique cause de son long séjour à Mugron, et des frais énormes qu'il nous a occasionnés en ouvriers maçons, charpentiers et manœuvres. J'espère qu'un jour je vous en présenterai l'état. Dumoret en fixant son indemnité à 5 fr. par jour, disant qu'il la compose de 3 fr. net pour lui, et 2 fr. par jour à l'auberge ; j'ai voulu vérifier cette dépense d'auberge, elle n'est que de 35 sous par jour. Ce n'est donc qu'après votre réponse et vos observations que nous pourrons liquider cet article. 3° Le taillage et la pose des marches abaissées n'a pas employé 6 journées, et nonobstant le mépris que fait Dumoret de nos ouvriers maçons, j'ai acquis la certitude, par ma présence, que nos ouvriers étaient aussi expéditifs que lui dans la taille et le repiquage pour diminuer l'épaisseur de ces marches. J'ai vérifié aussi avec M. le curé, les Fabriciens et tous nos habitans que nos maçons ont été constamment occupés à retailler et à rejoindre toutes les nombreuses pièces qui composent notre autel ; pas un n'avait ses joints exacts ; nos maçons ont encore été employés à rescier diverses tables de marbre &a. Je crois bien que ce travail de marbrerie fait par nos maçons nous coûte plus de 100 fr., ce ne serait donc pas même demi-justice que de compenser cet article porté à 30 fr. par 4 fois plus de travail que nos maçons ont fait en marbrerie. / A la 4e réclamation portant à 200 fr. un supplément de travail, nous répondons que nous ne nous y attendions nullement, puisque c'est uniquement de votre fait, de votre propre volonté que ce travail a eu lieu, et que, dans votre correspondance qui date depuis plus d'un an, jamais vous n'avez fait mention de ce supplément. Vous n'avez pas oublié qu'il vous a été demandé un autel riche, de marbres bien choisis ; vous avez présenté une plan qui a été accepté de confiance, car M. le curé ni aucun des Fabriciens n'avait aucune connaissance dans cette partie. Nous n'avions d'autre garantie que votre loyauté ; nous avons accepté tout ce que vous nous avez proposé, dans la confiance que vous vouliez nous fournir un autel aussi magnifique qu'il pouvait sortir de vos ateliers. Vous avez satisfait à nos espérances, soit dans le choix des marbres, soit dans la perfection du travail. Vous y avez acquis de l'honneur, et nous l'avantage de la possession d'un bel autel ; mais y a-t-il en cela un prétexte pour demander un supplément de prix ? Je ne le pense pas ; mais je sais qu'avant tout M. le curé et les Fabriciens veulent être justes ; c'est donc de vous qu'ils attendent une explication sur cette question. 5° Mainvielle, doreur, sort de chez moi ; je lui ai payé sur sa quittance 33 fr. plus 2 fr. qu'il m'a chargé de remettre à un doreur du voisinage qui doit venir, en son nom, achever une réparation de dorure qu'il n'a pu finir. Il a fait d'autres ouvrages en ville ; il compte sur votre justice pour régler ses intérêts. / Voici les réclamations particulières de M. le curé et de la Fabrique. Nous avons constamment réclamé soit à l'arrivée de vos marbres, soit pendant la pose des ouvrages, les crédences prévues de tout tems, comme dépendances essentielles de notre riche autel. Vos ouvriers nous ont dit constamment qu'ils les avaient portées ; quel a été notre étonnement, quand ils nous ont présenté sur le massif de l'autel, et entre les deux colonnes, une petite planche de marbre, triangulaire, au long côté de 24 p[ou]ces et aux petits côtés de 21 p[ou]ces, marbre uniquement destiné à couvrir la maçonnerie du massif de l'autel. Quelque nom que vous donniez à ce morceau de marbre, jamais on ne peut l'employer pour crédence dans une église et sur un autel où le service se fait avec un nombreux clergé. Ces crédences doivent être séparées de l'autel, assez grandes pour y déposer le calice, les burettes avec leur soucoupe et le livre des Évangiles. Nous pensons qu'un demi-cercle de 24 p[ou]ces de diamètre conséquemment 12 p[ou]ces de rayon taillés en plein cintre, et dont les arêtes seraient taillées en quart de rond, serait dans une dimension convenable. Nous vous demandons à titre de justice, et à vos dépends, la fourniture de ces deux crédences ; et s'il vous est possible, en marbre comparable, semblable à celui du tombeau de l'autel. Pour diminuer vos frais à cet égard, nous prendrons sur notre compte les frais de support, en menuiserie, console et dorure, que nous ferons sur les lieux. M. le curé a demandé à Dumoret de prendre ici les dimensions exactes d'une 3e marche en marbre avec ses deux quarts de rond, ensemble d'une 4e marche toute droite ; les deux en marbre d'Aspin, semblables aux deux marches que vous avez déjà fournies. Il lui demande aussi une coupe de bénitier dans des dimensions données ; en invoquant votre loyauté sur le prix que vous mettez à cette fourniture, le marbre rendu à Mugron ; vous priant de lui écrire au plutôt sur le montant de cette nouvelle dépense ; bien entendu que vous voudrez vous-même vérifier dans vos ateliers si les coupes des marches sont ajustées comme elles doivent l'être. Quant à la pose de cet ouvrage, nous redoutons les frais de route et indemnités réclamés par Dumoret ; nous avons la confiance que ceux qu'il appelle mauvais ouvriers le feront aussi bien que lui, et à dix fois meilleur marché. / Adieu Monsieur. Loisir (?) de communiquer ma lettre à Monsieur notre curé qui adhère à son contenu, il se [joint ?] à moi pour vous saluer avec considération. / Le B[ar]on d'Antin."
- 1835 (19.11) : "J'ai reçu de Monsieur J. P. Liquet curé de Mugron par l'entremise de Monsieur Du Bourg de Toulouse, la somme de sept cent francs [sic] en à compte d'un travail de marbre que j'ai fait exécuter. / à Bagnères le 19 Novembre 1835. / Graciette fils."
- 1835 (1.12) : lettre du curé Liquet à Graciette fils. "Monsieur, / Je viens de recevoir, par la voie de Monsieur Dubourg de Toulouse, votre quittance de set cent [sic] francs, dattée [sic] du 19 9bre du mois dernier. Si je ne suis dans l'erreur, il vous est dû encore, pour l'autel que vous avez fait placer en notre Église, une somme de 1500 f. / Je viens, Monsieur, vous garantir cette somme de quinze cents francs, et m'en constituer votre débiteur, et je m'engage par cet écrit de vous la payer à Mugron, suivant nos conventions précédentes, avec l'intérêt légal, de la manière que je vais le stipuler : 1° au 1er novembre 1836 je vous payerai la somme de sept cents cinquante [sic] francs, 2° au 1er 9bre 1837, je vous payerai la somme de sept cents cinquante francs. / Néanmoins, si mes facultés me permettent de solder cette somme avant les époques stipulées et désignées, je veux et j'entends me réserver toute liberté à cet égard, pour éteindre ou diminuer cette dette en tout ou en partie avec l'intérêt légal qui vient d'être stipulé. Si cet engagement ne pouvait vous satisfaire, je suis prêt à en souscrire un autre en meilleure forme. Recevez, Monsieur, la nouvelle assurance de mon estime et de mon parfait dévouement. / Le curé de Mugron / J. P. Liquet. / Bon pour 1500." [Suite de la lettre au verso :] "Pour répondre à votre dernière à Mr le Baron d'Antin, je viens vous dire que je n'ai eu aucune altercation avec Dumoret, votre chef d'atelier. Je l'ai invité à me fournir la note de vos réclamations, n'ayant rien d'écrit, le trésorier de la fabrique en présence de Mr Domenger, notre maire, et de Mr le Baron d'Antin, a écrit les réclamations faites par Dumoret en votre nom. Je vous avoue qu'elles nous ont surpris, et d'un commun accord il a été arrêté que cette affaire devoit se traiter directement avec vous. Il n'y a donc pu y avoir aucune discussion entre Dumoret et moi. / Pour ce qui concerne la dépense de ces MM. à l'auberge lorsqu'ils sont venu [sic] [mot manquant : lever ?] le plan de notre sanctuaire au mois d'Août 1834 - quand vous voudrez, je vous fournirai le compte de l'aubergiste, signé par les sieurs Dumoret et Minvielle et acquitté par moi, en Août 1834, et le montant en est de 26 # 50 c. Je m'abstiens de toute observation sur vos réclamations, vous voulez être jugé par Mr d'Antin et Mr Domenger sur cette affaire, et moi aussi, car je ne veux point être juge dans ma propre cause, et aussitôt que vous serez d'accord avec eux, vous le serez avec moi, et ratifie d'avance tout ce qui sera réglé entre vous et eux sur ces réclamations. / Il me semble que vous ne parlez à Mr d'Antin que d'une marche ; cependant il nous en faut deux. Celle qui doit être la troisième doit partir du socle des premières collonnes [sic], et la 4e n'est qu'une marche traversale [sic] outre le marche-pieds des stales [sic] du sanctuaire. Je réclame toujours les crédences qui font partie de l'autel et que j'ai demandé [sic] avant, pendant et après la pose de l'autel, avant de vous commander ces marches et le bénitier. Je voudrais vous prier de me donner le prix de chaque objet en particulier. Pour ce qui est du bénitier brillant que vous croyez nécessaire à notre Église, nous ne pouvons adopter cette idée, notre Église est si petite eu égard à notre population que les deux tiers des fidelles [sic] ne pourroient s'en approcher pour y prendre de l'eau bénite. Il n'y a que le bénitier demandé à Dumoret qui pourroit nous convenir. Je vous renouvelle tout sentiment de respect et d'estime, pour ce qui est de l'Autel nous en sommes tous contents et satisfaits. J'oubliois de vous dire que votre Dumoret avoit oublié à Bagnères deux petites plaques de marbre pour couvrir les deux bouts du second gradin, j'en avois fait la remarque à Dumoret. / Pour Mr Graciette fils, marbrier à Bagnères. / J.P. Liquet."
- 1835 (18.12) : brouillon de lettre du baron d'Antin et de son gendre Bernard-Roch Domenger à Graciette fils. "Le 18 Xbre 1835. / Nous avons accepté sans hésiter la mission que vous nous avez donnée d'examiner et donner notre opinion sur les réclamations faites, à Mr le curé de Mugron, par vos ouvriers et en votre nom, à raison de l'autel de marbre que vous avez fourni à notre Parroisse [sic]. Le premier article que, dans votre correspondance postérieure, vous désignez comme un droit qui vous est légalement acquis par les lettres de notre curé ; nous voulons dire ; les frais de voyage de vos ouvriers, y compris la confection du plan de l'autel, objet que vous portez au montant de 130 francs ; nous vous observons que d'après votre lettre du 25 7bre 1833, adressée à Mr l'abbé Lafosse, vous vous exprimez dans les termes suivans : "Je viens donc, Monsieur, vous proposer d'envoyer chez vous un homme intelligent afin d'avoir les mesures indispensables. Il s'en entendrait avec vous pour le genre d'ouvrage que vous prendriez de préférence. A son retour à Bagnères, il lèverait un plan conforme à votre idée ; de suite après je vous l'enverrais en y établissant mon prix. Quant aux frais de déplacement du dit ouvrier, ils seront, comme de juste, à votre charge ; ce sera trente francs si vous adhérez à ma proposition." / Voyez Monsieur la différence énorme entre 30 fr. que vous demandiez d'abord, non verbalement, mais dans un écrit qui est dans nos mains, et la somme énorme de 130 fr. que vous réclamez depuis ; vous croyant bien appuyé dans votre demande par une réponse écrite de notre curé, où il vous dit qu'il doit vous payer les frais de voyage de vos ouvriers. Fixez vous sur la date de cette lettre de M. le curé ; elle est antérieure à votre demande de 130 fr. et ne peut s'appliquer qu'aux frais de voyage déjà arrêtés entre vous pour 30 f. Ici vous le voyez, le point de droit vous condamne. Vous ne deviez d'abord envoyer qu'un ouvrier ; c'est vous seul qui avez décidé d'en envoyer deux. M. le curé nous a mis en main l'acquit de l'hôtelier, signé aussi par Dumoret et Mainvielle, d'une somme de 26 f. 50 c., payée par lui, curé, pour la dépense de vos deux ouvriers au 4 août 1834. Vous m'avez écrit Monsieur que vos ouvriers avaient fait un double emploi en portant la même dépense sur votre compte ; jugez par là ou de leur bonne mémoire ou de leur probité. Quoiqu'il en soit, ce n'est ni comme arbitres ni comme juges que nous déciderons ce différend ; nous désirons avant tout que justice se fasse, et il nous semble à l'un et à l'autre qu'il est avantageux pour toutes les parties de voir fixer pour cet article de frais de voyages, non pas 30 fr., ni 130 francs, mais un terme moyen de quatre-vingt francs, sur laquelle il faut déduire encore les 26.50 déjà payés, ce qui réduirait vos prétentions sur cet article à cinquante trois fr. 50 c. / Quant à la demande d'une somme de 200 fr. pour supplément de travail fait au tombeau de l'autel et au tabernacle, supplément que vous même dans votre correspondance, reconnaissez ne pouvoir pas demander légalement, nous nous en référons à ce que l'un de nous vous a écrit à ce sujet. Il ne vous serait rien dû, mais, comme on vous l'a écrit, M. le curé veut être juste. Toutefois nous devons prendre en considération qu'il eût peut-être été plus difficile pour vous, et tout au moins plus embarrassant et plus casuel, de fournir un tombeau tout d'une pièce, plutôt que de le partager en 5 avec les deux consoles. Nous verrions un acte de justice à vous allouer cent vingt francs sur cet article. / Dumoret réclame six journées perdues par lui dans l'attente des pierres monstres qu'il a demandées tardivement pour le support des deux colonnes. Nous nous en référons encore à ce que l'un de nous vous a écrit à ce sujet. Votre ouvrier a été pour nous la cause de pertes énormes et qu'il est bien loin de savoir apprécier, puisque des pierres qu'il estimait 10 fr. pièce, nous ont coûté chacune 50 fr., et cela sans nécessité, car les pierres qu'on lui avait procurées d'abord auraient rempli le même objet. Mais comme c'est notre faute d'avoir cédé à votre ouvrier, nous sommes d'avis que ces 6 journées vous soient allouées, à raison de 5 fr. - trente francs. / Pour dernière réclamation, la demande de votre ouvrier de 6 journées pour replacer les marches de l'autel ; après avoir pris des renseignements avec M. le curé, le sacristain qui a été constamment en contrebas des ouvrages, les maîtres et ouvriers maçons qui y ont travaillé, il nous conste : que l'enlèvement des marches, le retaillage et la nouvelle pose ont été faits dans 2 jours 1/2, et que Dumoret a employé 1/2 journée de plus pour raccorder les socles du tombeau ; en tout 3 journées et non pas 6 cy... quinze francs. / Ces quatre articles au montant total de 245. / Sur quoi il a été payé 26,50. / M. le curé vous devrait 218,50. / Nous désirons sincèrement Monsieur que vous voyiez dans notre travail notre volonté bien expresse de ménager vos intérêts. Comme l'un de nous vous l'a déjà écrit, nous sommes pleins de confiance dans votre loyauté, fort satisfaits de l'ouvrage que vous nous avez envoyé, et Monsieur notre curé partage ces sentimens avec nous. Mais nous ne pouvons oublier que vos ouvriers, par leur imprévoyance ou leur caprice, nous ont entraîné [sic] à des dépenses énormes et inutiles. C'est non seulement notre Fabrique qui en souffre, mais vous même en supporterez une petite portion en adhérant à l’arrangement proposé ci-dessus. / Nous avons l'honneur de vous saluer avec considération."
II. Registre pour les délibérations du Bureau de la fabrique de Mugron, du 3 mars 1833 (1833-1836) :
- "Dans la séance du 3 Janvier 1836, Monsieur le curé a dit : qu'après avoir travaillé avec le conseil de Fabrique dans les années précédentes à restaurer, ou plutôt à construire à neuf, le vestiaire de la sacristie, et à la garnir d'ornemens [sic] convenables à la dignité des cérémonies religieuses ; il n'avait jamais cessé d'être préocupé [sic] de la nécessité de la restauration du maître-autel ruiné depuis les déplorables événemens de 93 et de celui de Notre-Dame, et qu'il y était d'autant plus encouragé, que ces idées étaient en parfaite harmonie avec celles du conseil de Fabrique et des habitans notables de la parroisse [sic], avec qui il en avait conféré plusieurs fois, ils savaient tous qu'il ne restait aucuns fonds disponibles pour faire face à des dépenses aussi considérables, mais tous aussi disaient, et ils ont tenu parole, qu'ils voulaient contribuer volontairement à une dépense si nécessaire. Encouragé par l'unanimité de ces vœux, et plein de confiance dans la charité, la justice et la générosité de ses parroissiens [sic], il a fait, de son côté, tout ce qui dépendait de lui pour parvenir à cette fin : 1° en appelant à Mugron divers marbriers pour faire la fourniture du maître-autel en marbre ; 2° en ouvrant une correspondance avec d'autres entrepreneurs, qui n'avaient pas pu se rendre ; 3° enfin, en envoyant un homme de confiance dans tous les ateliers de marbrerie du midi, et jusqu'à Toulouse, pour s'informer du prix de ces sortes d'ouvrages, s'il y avait aucun autel confectionné à vendre, et enfin pour rapporter à Mugron divers plans d'autel, pour pouvoir choisir en connaissance de cause celui qui conviendrait le mieux à notre Église. Ces plans ayant été donnés en communication au conseil de Fabrique et aux Parroissiens, on a donné la préférence à celui présenté par Mr Graciette, négociant en marbrerie à Bagnères, qui réunissait tous les suffrages. Et en conséquence, toujours de l'avis du conseil de Fabrique et des notables Parroissiens, il n'hésita pas à contracter par écrit, en son propre et privé nom, envers Mr Graciette, pour l'achat et la pose d'un maître-autel en marbre. La police de cet achat est à la date du 26 avril 1834. Il stipule avec prudence les époques du payement, pour donner à ses Parroissiens le tems [sic] nécessaire pour réaliser leurs offrandes volontaires. Le prix d'achat de cet autel, aux détails et conditions fixés par la police, fut de 5.700 francs. Pendant qu'on travaillait à l'atelier, il fut jugé convenable d'ajouter quelques embellissement non prévus au tombeau de l'autel, ainsi qu'au tabernacle. Pendant la pose de l'autel, il fut encore reconnu qu'on devait donner plus de développement au marchepied ; augmenter le nombre des marches ; abaisser le sol du chœur ; ce qui fut une augmentation en ouvrages de marbrerie de la somme de 545 francs. Pendant ce même tems, il fut employé dans le chœur, par les ouvriers de la commune, et pour les objets énoncés aux lignes suivantes, pour démolition du vieux autel, fondement du nouveau, fourniture d'une partie des matériaux, en pierre, chaux, sable, carrelage, manœuvres, &a ; le tout pour la pose de l'autel et carrelage du chœur, indépendamment de ce qu'ont fourni en nature quelques-uns des Parroissiens. Ces articles au montant de 634 francs. / Dans le même objet encore, après avoir agrandi le chœur, et donné plus de développement à la balustrade de la sainte table, le serrurier a reçu la somme de 235 francs, y compris son ouvrage et ses fournitures dans la pose de l'autel. / A toutes ces premières dépenses, ou mieux encore avant de s'y livrer, il a fallu revêtir de stuc les murailles du sanctuaire et la voûte qui le couronne, comme aussi, pour satisfaire le vœu de plusieurs Parroissiens qui le demandaient, ouvrir un jour au levant et dans la partie haute de la voûte, avec une gloire, pour l'ornement de l'autel et du chœur. On a aussi décoré la voûte d'étoiles ; on a netoyé [sic] et vernissé de nouveau l'ancienne boiserie du chœur, et les ouvrages de ce dernier chapitre se sont élevés à 742 francs, en y comprenant les frais du déplacement du lustre et la rosace qui couronne sa chaîne. C'est le sieur Peyra, stucateur à Mont-de-Marsan, qui a fait tous les ouvrages de ce chapitre. / Il fallut encore, comme accessoire essentiel de l'autel, trois grands tableaux, six chandeliers de composition, et une grande croix. Ces objets ont été choisis à Paris, on y a dépensé, en y comprenant le port, la somme de 1258 francs, en y comprenant les frais de restauration des avanies survenues aux cadres dans la route, dorure des consoles, fourniture de flambeaux postiches et autres menues dépenses. / Il restait encore à faire une restauration bien essentielle, celle du redressement de toutes les murailles de l’Église, qui étaient entièrement brutes et primitivement mal bâties. [...] / Finalement, il a fallu [...] faire un double plancher et un parquet très bien travaillé pour le marche-pied de l'autel, plus une caisse en bois avec des garnitures soie, velours et or ; ce dernier chapitre au montant de 400 francs. [...] / Il a été dit plus haut qu'il y avait eu des dépenses préparatoires pour les plans à se procurer, les rapports et les voyages des marbriers, le voyage d'un homme de l'art dans les ateliers des marbriers ; ces divers objets ont coûte 234 francs. / L'ancien tableau du grand autel a été rafraîchi et remis à neuf par le travail d'un de nos bons parroissiens, il a été placé vis à vis la chaire où il est d'un bel effet. La restauration et la dorure de son cadre ont coûté 50 francs. / Toutes les dépenses ci-dessus réunies dans onze chapitres s'élèvent à une dépense totale de dix mille cinq cent quarante quatre francs, il a ajouté que sur cette somme il avait acquitté jusqu'à ce jour celle de huit mille sept cent quarante quatre francs, et qu'il ne lui restait plus à solder que celle de dix huit cents francs, dont il payait l'intérêt légal jusqu'aux échéances ; qu'il était convaincu que le conseil de Fabrique et tous ses parroissiens seraient autant satisfaits que lui en voyant la manifestation des ouvrages faits, de ce qu'ils ont coûté et du résultat des nombreuses aumônes, des fournitures en nature et autres secours que la Parroisse s'est empressée de lui donner, secours si efficaces qu'il ne reste plus à solder que 1.800 francs ; somme pour laquelle il s'est obligé personnellement, et dont il paye l'intérêt. Ce n'est qu'environ le sixième de la totalité de la dépense, ayant soldé les 5 autres sixièmes pendant le cours des ouvrages et dans moins d'un an. Il est donc parfaitement rassuré sur la charité et les efforts de ses bons parroissiens pour en obtenir successivement de quoi solder ce petit arriéré, et tous les jours il rend des actions de grâces à la providence, qui a voulu couronner par ces premiers succès l'unanimité des vœux de ses parroissiens, leur charité, leur piété et leur zèle pour la maison du Seigneur. / Le conseil de Fabrique après avoir entendu ce rapport de Mr le curé, lui a exprimé en son nom et au nom de tous les parroissiens la satisfaction qu'il éprouvait du résultat des grands travaux qui venaient de s'opérer dans l’Église. Il a unanimement voté des remerciemens à Mr le curé pour le zèle, la prudence et l'ordre qu'il a mis dans la confection de tous ces travaux, en reconnaissant que c'est à toutes ces qualités précieuses de son Pasteur, et à la confiance générale qu'il a su commander à ses Parroissiens, que nous sommes redevables de cette belle restauration, justement appréciée par tout le monde. Le conseil de Fabrique partage entièrement la confiance de son Pasteur dans la continuation de quelques offrandes qui lui arriveront successivement jusqu'à concurrence de 1.800 francs qui manquent au solde de tous ces ouvrages. / Le conseil de Fabrique invite Mr le curé à lui confier son rapport, pour être transcrit tout au long sur ses registres, pour y demeurer en témoignage des efforts soutenus et unanimes de cette génération pour le service de l’Église, avec le vœu ardent de voir le même zèle dans les générations suivantes. / Le conseil croit devoir rappeler que l'autel de marbre, qui vient d'être établi, est destiné à une durée qu'on ne peut déterminer ; que l'autel de bois qu'il a remplacé avait eu une durée de 80 ans, mais que dans les 40 dernières années surtout, il était vermoulu, brisé, irrégulier, nonobstant les frais d'entretien annuel assez considérables."
III. Registre paroissial de l'église de Mugron à commencer du 25 août 1842 (1842-1950) :
- Récapitulation des travaux et achats effectués par la fabrique depuis 1828. / 1835 : "Bénédiction du maître-autel (10.000 f.) 1835. / En 1835 le même pontiffe [sic : l'évêque Savy] eut la bonté de bénir le maître-autel en marbre qui a coûté six mille francs ; cette somme a été comptée à Mr Graciette fils, marbrier à Bagnères (Hautes-Pyrénées), qui a fait exécuter cet autel dans ses ateliers. Cette somme a été réunie au moyen des quêtes et dons volontaires. Cette œuvre était désirée de tous, toutes les volontés étoient réunies pour le succès de cette entreprise, on peut dire que le pauvre y a apporté son offrande comme le riche. La famille de Mr Bernard Domenger y a contribué pour une somme de 1.100 fr. sans y comprendre les fournitures faites en nature et les charrois qu'elle a fait faire. / Cette cérémonie fut faite le 15 9bre, dimanche de la dédicasse [sic] de l'église. Le prélat y confirma environ 200 jeunes personnes des deux sexes."
IV. Cahier contenant les délibérations de l'administration de la confrérie du très Saint Sacrement établie dans l'église de Mugron (1832-1879) :
- 1837 (21.5) : "Séance du dimanche de la Trinité vingt un mai mil huit cent trente sept. La confrérie du St-Sacrement de l’Église de Mugron tenue à la sacristie à l'issue des vêpres, présents Mrs, Mr le curé directeur, le Baron d'Antin sindic, Sauquet, Labastugue, Saubusse, Lassabe Jean Fournadet et Fabien Dangoumau trésorier. / Monsieur le Baron d'Antin seindic, a mis sous les yeux de l'assemblée le compte présenté par Fabien Dangoumau trésorier de la confrérie, des receptes et dépences, depuis le dernier compte arrêté du vingt un may dernier avec les pièces justificatives du dit compte. [...] Le résultat porte le chapitre des receptes à la somme de sept cents vingt huit francs dix huit centimes, et le chapitre des dépences à celle de sept cents huit francs cinquante cinq centimes. [...] L'assemblée a remarqué qu'indépandement des dépences fixes de la confrérie, il y a eu en dépences extraordinaires une somme de trois cents cinq francs, scavoir 1° cent cinquante francs employées pour payement d'acompte de celle de mille cincq cents francs due il y a un an pour solde du grand autel de la parroisse. [...]"
- 1841 (6.6) : "Compte arrêté de l'exercice 1840. / L'assemblée autorise Mr le trésorier à remettre à Mr le curé la somme d'environ quatre vingt francs pour acheter quatre gros chandeliers pour le maître-autel et qui doivent être dans le genre de ceux qui y sont déjà placés [...] et l'autorise également à échanger les deux encensoirs en métal par deux autres de bonne qualité [...]".