Moulin à blé, puis minoterie, de Chantemerle

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Courcoury

Aussi parfois appelé moulin des Vallades, le moulin de Chantemerle est attesté dès le 11e siècle ; il appartient alors aux religieux de Saint-Eutrope de Saintes. Au 15e siècle, il est confisqué par le seigneur de Pons, Guy, qui est contraint de le restituer en 1494.

Le moulin, situé sur la commune de Courcoury, est reconstruit en 1860 pour Guerry Maillet, vraisemblablement pour y installer un système à l'anglaise. Plus tard, il est la propriété de Daniel Boureau. En 1895, un acte de donation-partage décrit le moulin comme étant équipé de deux meules pour farine et une meule pour huile. A partir de 1897, il devient la propriété de Théophile Chateauvieux. C'est sans doute ce dernier qui le transforme en minoterie équipée, au moins, d'une machine à cylindres pour compléter les paires de meules.

Dans les années 1930, Théophile Chateauvieux traite environ 5 quintaux de blé par jour. L'énergie fournie par la roue hydraulique est complétée par un moteur à essence.

Il semble que cet établissement cesse de fonctionner au moment de la Seconde Guerre mondiale, puisque, lors d'une succession en 1958, l'acte mentionne " un bâtiment vétuste (...) autrefois à usage de moulin ". Il est désormais transformé en maison.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1860, daté par source

Deux moulins se jouxtent, l'un sur Courcoury, l'autre sur Saint-Sever-de-Saintonge, le cours d'eau constituant la limite entre les deux communes. Ces moulins se situent à l'extrémité ouest de Chantemerle, hameau de la commune de Saint-Sever-de-Saintonge.

Le bâtiment, orienté au sud, est précédé, de ce côté, par un passage et par un jardin clos de murs, longé, à l'est, par le bras de la Seugne. Un déversoir canalise l'eau vers le coursier moteur qui traverse l'étage de soubassement du moulin. Du côté ouest, un canal de décharge de la rivière a été creusé en 1956.

La façade en moellon de taille irrégulière, laissé apparent, présente deux niveaux d'ouvertures sous sa corniche moulurée. A l'angle sud-ouest, le chaînage en pierre de taille est doté de pierres de calage. Les linteaux des ouvertures du rez-de-chaussée joignent les pierres d'appui des fenêtres. La fenêtre centrale, à l'appui plus bas, servait pour hisser les sacs de blé : une barre d'accroche d'une échelle y subsiste. Une pierre présente un décor de couronne

Une remise à la façade en bois, couverte d'un toit en appentis, s'appuie contre le mur gouttereau ouest.

La façade postérieure a été modifiée par l'ouverture d'une grande baie au rez-de-chaussée. Le mur correspondant à l'étage de soubassement semble être d'une mise en oeuvre plus ancienne que la partie haute ; il subsiste sans doute du moulin antérieur à 1861.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Étages

étage de soubassement, 1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place

  2. Nature : énergie thermique

    Origine : produite sur place

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Courcoury

Milieu d'implantation: bâti lâche

Lieu-dit/quartier: Chantemerle

Cadastre: 1822 D 1718, 2015

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