Fonts baptismaux et leur clôture

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Laluque

La niche qui abrite aujourd'hui les fonts baptismaux était autrefois l'enfeu du tombeau du célèbre graveur parisien Pierre Daret (1605-1678), retiré dans les années 1650 (sous le nom de Cazeneufve) chez son gendre Philibert Archambault du Sault, baron de Laluque. Comme l'indique l'abbé Pierre Lartigau dans son registre paroissial, les restes de la statue funéraire de Daret (un gisant en pierre) furent enlevés de la niche en 1873 pour faire place "à la fontaine baptismale". La trace de ces fragments est aujourd'hui perdue.

Les nouveaux fonts baptismaux, donnés la même année 1873 par Bertrand Dufau (1807-1876), propriétaire au Chauflou et ancien maire de Laluque, sortaient, comme les trois autels de l'église, de la fabrique toulousaine de Jean Barrau le père, et furent payés 150 francs. La clôture en fer et fonte qui ferme la niche fut acquise par souscription en 1874. Les fonts étaient alors surmontés d'un vieux tableau "de St Jean-Baptiste" (certainement le Baptême du Christ toujours conservé à la sacristie), restauré à la même occasion. En 1897, le décorateur bordelais Jean-Henri Bonnet exécuta la peinture murale symbolique (colombe du Saint-Esprit entre deux dragons, tentures feintes semés de monogramme SJB) qui couvre aujourd'hui l'intérieur de la niche.

Déplacés dans le chœur dans les années 1980, les fonts ont été remis à leur emplacement originel à l'occasion de la restauration intérieure de 2007.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1873, daté par source

1874, daté par source

Auteurs Auteur : Barrau Jean (I)

Jean (baptisé Jean Baptiste) Barrau, "entrepreneur de marbrerie", né à Toulouse le 29 septembre 1830 et mort dans la même ville (au 16, Grande-Allée) le 18 mars 1895 ; fils du boulanger François Victor Barrau et de Pauline Lacroix, frère cadet de Pauline Barrau (épouse en 1845 du marbrier Jean Pierre Bergès) ; marié à Toulouse, le 26 novembre 1856, à Marie Louise Chaila (Toulouse, 27 décembre 1835 - Toulouse, 22 septembre 1905), fille de Jean Benoît Louis Philibert Chaila, corroyeur, et de Françoise Eulalie Angélique Lary. Il en eut au moins quatre enfants, dont une fille, Eulalie Angélique (1857), en 1878 Mme Pierre Lucien Pascal Bardou, et trois fils, marbriers comme lui : Louis (1860-1926), Justin Gabriel (1866 - après 1923) et Jean "le fils". L'acte de naissance de Justin Gabriel en 1866 mentionne deux marbriers collaborateurs de son père, Louis Cruzel (1824-?) et Bernard Toulza (1833-?) ; celui du décès de Jean Barrau père en 1895, deux autres de ses ouvriers marbriers, Jean Jeannat (1841-?) et Jacques Jalbert (1840-?).

La "Grande Marbrerie Barrau", fondée à Toulouse en 1835 et localisée à la fin du XIXe siècle au 41, allée Saint-Étienne et au 16, Grande-Allée, était dirigée alors par Jean (-Baptiste) et par son fils cadet et homonyme ("Grande Marbrerie Barrau père et fils jeune"), après la rupture du père avec son fils aîné Louis, qu'il prit soin de notifier par voie de presse : "La maison a l'honneur de prévenir sa nombreuse clientèle qu'elle n'a aucun rapport avec M. Barrau fils aîné, dans laquelle ce dernier n'a travaillé qu'en qualité d'ouvrier. En conséquence, ladite maison Barrau père reste toujours comme par le passé à la disposition de ses clients, pour lesquels elle fera les travaux, comme par le passé, au mieux de leurs intérêts, et s'efforcera à conserver sa bonne et vieille réputation" (L'Express du Midi, 22 septembre 1894). Louis Barrau venait de fonder sa propre entreprise, la marbrerie Sainte-Jeanne-d'Arc (2, boulevard Carnot) ; il racheta plus tard la marbrerie concurrente Guiraud ("Marbreries Barrau & Guiraud réunies). A sa mort en mars 1926, son gendre Fernand Ruffat lui succéda.

, marbrier (attribution par source)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Fonts : socle carré relié par un cavet renversé au pied balustre en poire ; cuve circulaire avec feuillure sur le bord et trou d'évacuation des eaux ; couvercle hémisphérique en cuivre ou laiton martelé et doré, avec croix sommitale vissée en laiton fondu. Clôture à deux battants en fer forgé et fonte peints en noir, avec faux-dormant en forme de pilastre solidaire du battant de droite.

Catégories

marbrerie, ferronnerie, fonderie

Structures
  1. plan, carré, circulaire
  2. battant, 2
Matériaux
  1. Matériau principal : marbre uni

    Mise en oeuvre : blanc

    Techniques : mouluré

  2. Matériau principal : fer

    Techniques : forgé, peint, monochrome

  3. Matériau principal : fonte de fer

    Mise en oeuvre : décor

    Techniques : fondu, décor en bas relief, décor dans la masse, peint, monochrome

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 103

    Précision sur la mesure : hauteur des fonts sans le couvercle

  2. Type de mesure : h

    Valeur : 186

    Précision sur la mesure : hauteur de la clôture

  3. Type de mesure : la

    Valeur : 201

    Précision sur la mesure : largeur de la clôture

Iconographie
  1. Caractère général : ornementation

    Thèmes : croix latine

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : chapiteau, rosace, volute


Précision sur l'iconographie :

Croix latine au sommet du couvercle des fonts.

Décor en fonte de la clôture : rosaces (héliantes) fixées au sommet des barreaux ; ornements en forme de pion d'échecs en amortissement de la traverse supérieure, à l'aplomb des barreaux ; volutes adossées de part et d'autre du montant central ; chapiteau feuillagé fantaisiste au sommet du faux-dormant ; croix latine à bras triangulaires ajourés et gloire en amortissement du montant central.

État de conservation
  • partie remplacée
  • repeint

Le couvercle des fonts est moderne. La clôture a été repeinte en 2007.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Laluque

Milieu d'implantation: en village

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