Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Le mur sud du jardin présente une portion de maçonnerie qui pourrait constituer le vestige d'une construction médiévale ; mais elle appartient plus sûrement à la parcelle voisine cad. 321, comme le mur d'aspect similaire visible depuis le jardin, côté est, qui sert de soubassement à l'immeuble faisant l'angle de la rue Guadet et de la rue de la Cadène. Bien que rattachée à l'unité voisine cad. 322, une cave voûtée existe sous la construction longeant la rue, qui se prolonge jusque sous la partie plus ancienne. Ses proportions et la forme de sa voûte en arc brisé lui confère un aspect médiéval, mais il n'est pas certain qu'elle soit aussi ancienne.

Les plans de 1810 et de 1845 figurent à peu près de la même manière les deux unités contigües cad. 323 et cad. 322, mais le secteur de l'extrémité orientale de l'îlot 27 a connu un profond remaniement dans la deuxième moitié du 19e siècle. L'unité cad. 323 était un vaste enclos servant de jardin (cadastre 1845 C 320) sur lequel, en retrait de la rue et adossé à l'unité C 318 (ou cad. 322 actuel), était construit l'habitation cad. 319. En 1810, celle-ci était rattachée à l'unité actuelle cad. 321. Cet édifice semble avoir été conservé -son toit apparait depuis la rue, adossé en appentis au mur ouest de l'unité cad. 322- ainsi que la cheminée de son rez-de-chaussée, qui date du 18e siècle. En 1838-1853, il était désigné comme "chambre ou chai surmonté d'un grenier avec un jardin dans lequel se trouve construite cette chambre". En 1859, c'est "une grande chambre, boutique avec un petit jardin". En 1879, il est question d'une "augmentation de construction" qui doit correspondre à l'adjonction de l'édifice actuel, qui n'a pas été terminé ; comme en témoignent les assises en attente, toute la construction ajoutée le long de la rue des Girondins était prévue pour comporter un étage, mais seule la moitié ouest, côté jardin, en a été pourvu.

Périodes

Principale : Moyen Age (incertitude)

Principale : 2e moitié 19e siècle

La cave creusée en partie dans le rocher sous l'emprise de l'unité architecturale n'est actuellement accessible que depuis l'immeuble voisin (cad. 322), mais un escalier ménagé dans l'épaisseur du mur assurait jadis la liaison entre les deux niveaux. Aujourd'hui, une porte ouvrant sur un escalier couvert d'une voûte annulaire y conduit depuis le mur ouest de la boutique du rez-de-chaussée. Le passage est ménagé dans l'épaisseur du mur mitoyen avec cad. 323 et la retombée de la voûte qui couvre la cave. Rien ne permet en l'état de présumer que cet accès a été pratiqué après coup ; la voûte, certes recouverte d'un badigeon de chaux, ne présente aucune trace de reprise.

La cave est de plan barlong. Le mur côté rue est constitué par la paroi rocheuse creusée sur toute la hauteur. A l'opposé, côté sud, un enduit au ciment empêche d'examiner le mur, qui est au moins en partie basse également constitué par le rocher ; un passage bouché communiquait jadis avec l'unité contigüe au sud cad. 321-1. La voûte est en arc brisé montant de fond. L'appareil est composé de panneresses de hauteurs d'assise variable, décroissantes de bas en haut. Le traitement de surface de la pierre n'apparait plus à cause du salpêtre et des badigeons de chaux, mais la mise en oeuvre médiocre ne correspond pas au standard de l'époque médiévale, ce qui rend difficile la datation de l'ouvrage. Côté rue, deux accès aujourd'hui condamnés existaient. En partie centrale, il s'agit d'une trappe réservée au sommet de la voûte et qui aboutissait au soupirail construit en même temps que l'habitation longeant la rue, soit dans le dernier quart du 19e siècle ; cette trappe peut toutefois être plus ancienne, seule son arrivée sur la rue ayant été refaite lors de l'extension de l'habitation. Décalée de l'axe de la cave, à l'angle nord-est, une porte quadrangulaire permettait aussi de communiquer avec la rue. Elle semble antérieure à l'établissement de la voûte, qui s'est adaptée afin de ne pas condamner tout à fait l'ouverture, mais la rend toutefois peu fonctionnelle. L'ouverture est actuellement bouchée par plusieurs assises de grosses pierres de taille. Dans la retombée orientale de la voûte, près de l'angle nord-est, un autre passage également obturé par de la maçonnerie, ouvrait sur le rez-de-chaussée de la maison située au-dessus, cad. 323. A son aplomb, une porte quadrangulaire sans caractère débouche sur une extension de la cave sous l'unité cad. 322, couverte d'un hourdis de béton.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
Étages

sous-sol, 1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à un pan

État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 7 rue des Girondins

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 319, 320, 2010 AP 323

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