Présentation de la commune de Saint-Sulpice-le-Dunois

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Saint-Sulpice-le-Dunois

Une station néolithique a été découverte à 500 mètres à l´est du bourg, le long de la route allant à Villemalard, sur un replat orienté au sud-est. Une petite activité de débitage lithique (silex) s´y est déroulée pendant une période courte au court du néolithique. A la fin des années 1940, une urne cinéraire contenant des ossements d'enfant a été trouvée dans le village de Laveaucoupet, au lieu-dit Les Ribières. De forme quadrangulaire avec bourrelet, sa cavité renfermait une urne de verre bleu clair veinée de noir, à panse arrondie et lisse et orifice à ourlet. Autour de l'ossarium se trouvaient des débris d'un vase en verre, des blocs de fer oxydé, des charbons et des tessons. Cette tombe pourrait dater du 2e ou 3e siècle. Le coffre de sépulture et l'urne de verre sont conservés au Musée de la Sénatorie à Guéret. Une seconde urne sans vase se trouve encore dans le village de Laveaucoupet, préservée dans une propriété privée. Dès 1374, la cure de Saint-Sulpice-le-Dunois était le siège de l'archiprêtré de Bénévent (54 cures, 11 prieurés, 2 prévôtés, 1 collégiale et 1 commanderie de Templiers). Saint-Sulpice relevait de la châtellenie de Dun en 1477, ainsi qu´en 1643 et 1686, puis de celle de Crozant en 1751. En mars 1668, la paroisse de Saint-Sulpice-le-Dunois est intégrée à la zone des cinq lieues de la frontière des provinces rédimées et rattachées au dépôt et contrôle de Dun. Le seigneur haut justicier est le marquis de Persan en 1773. 190 feux sont dénombrés à Saint-Sulpice-le-Dunois. En 1790, la commune voisine de Chabannes est supprimée et rattachée à Saint-Sulpice-le-Dunois, devenu Sulpice-le-Dunois ou Mont-Sulpice. Celle de Cubes, qui faisait partie de la paroisse de Saint-Sulpice-le-Dunois, est en revanche annexée à la commune de Bussière-Dunoise. Un registre conservé dans les archives de la commune comptabilise les délivrances de passeports aux ouvriers émigrants de la commune de l'an IX à 1806. Au cours de cette courte période, 300 mentions y figurent. Une partie des émigrants partait vers les centres d'embauchage de Paris et Nemours, en Seine-et-Marne. La seconde partie se dirigeait vers la bourgogne, en s'arrêtant dans les territoires traversés comme l'Yonne, le Cher et la Nièvre. En s'appuyant sur l'estimation de la population de la paroisse à la fin du 18e siècle grâce au Pouillé de Nadaud, il est possible d'évaluer qu'entre 5% et 10% de la population émigrait chaque année. Toponymie : Sancti Sulpicii Dunensis (pouillé, 14e siècle) ; Saint-Sulpice-le-Dunois (terrier de Dun, 1577) ; Saint-Sulpice (1604) ; Saint-Sulpice-de-Dun ; Saint-Sulpice-le-Dunoys (registre paroissial, 1618) ; Sulpice-le-Dunois ou Mont Sulpice (Révolution).

La commune de Saint-Sulpice-le-Dunois se situe au sud-est du Pays Dunois, au sein duquel elle est jouxtée au nord-ouest par Villard et Dun-le-Palestel et au sud-ouest par Naillat. D´une superficie totale de 3085 hectares, son altitude minimale est de 218 mètres tandis que son point culminant atteint 546 mètres, altitude maximale du Pays Dunois. 633 habitants ont été recensés en 2007. La Creuse forme une limite naturelle avec La Celle-Dunoise sur peu moins de 5 kilomètre au nord-est. Le ruisseau de Champotier traverse la partie nord tandis que le ruisseau d'Isles coupe l'extrémité sud-est. Plusieurs étangs sont regroupés entre Puyléger et Le Mas Saint-Jean. Toute la partie sud de la commune est recouverte par des bois de feuillus, notamment sur les berges du ruisseau de Champotier. Les deux plus étendus sont le bois de Chabannes au sud-ouest et le bois de Montpion au sud-est. Le principal axe de communication est la route départementale 15, reliant Dun-le-Palestel à La Celle-Dunoise, qui dessert la partie nord de Champotier à Nouzeirat en passant par le bourg. Hameaux selon le Dictionnaire de Pierre Valadeau (Édition de 1892) : Bas-Nouzirat - Bel-Air - Bourg - Chabannes - Champotier - Châtelus - Gest - Glatreix - Grand-Montpion - Grand-Prat - Haut-Nouzirat - La Barde - La Grange-Vieille - Labrugière - Lâge - Lagemorin - Laveaucoupet - Le Chezeau - Le Chier - Le Courtioux - Les Bordes - Les Mas-Saint-Jean - Les Mesures - Les Ratries - Les Thermes - Les Vaux-Fouines - les Verrines - Les Villards - Les Villedries - Maisonnette et gare du Chem.Fer - Montchaudrier - Montrignat - Petit-Montpion - Puileger - Puygerolle - Rousseau - Seigue - Souvolle - Terassin - Villemalard. Dans le bourg, plusieurs commerces anciens se trouvaient dans la rue Principale. Il existait notamment deux hôtels de voyageurs : l'Hôtel Barthelémy (ou Hôtel du Commerce) et l'Hôtel Parinaud, situés pratiquement face à face à proximité de l'église Saint-Sulpice. Un troisième hôtel de voyageurs se trouvait au sud-ouest du bourg, en face de la gare. Tous trois ont été transformés en maison. Accolé à l'Hôtel du Commerce, une habitation est devenue le Café du Midi dans les années 1950. Outre le débit de boisson, il hébergeait une petite épicerie (Au bon marché) ainsi qu'un salon de coiffure. Plusieurs enseignes et vitrines sont visibles sur les cartes postales anciennes montrant la rue Principale, mais la plupart ont été supprimées et transformées en porte ou fenêtre. Le seul magasin encore en activité dans le bourg reste la quincaillerie Neveu. La rue Principale accueillait d'autre part un négociant en vin dont la devanture présentait un balcon sur corbeaux à acanthe, muni d'un garde-corps en fer forgé. Au-dessus de cette ouverture, un médaillon indique : FERRAND NEGt. Une vitrine existe toujours au rez-de-chaussée mais le commerce ne fonctionne plus. Dans les villages, les cafés et restaurants ont fermé successivement pendant la seconde moitié du 20e siècle, et les restaurations ont presque toujours fait disparaître les indices de ces anciennes activités (inscriptions, médaillons, vitrines, etc). A Champotier, la grande maison au sud du village (2008 AI 227 et 226) était autrefois un café. Cette ancienne ferme bloc de plan allongé sous une même ligne faîtière, avec grange-étable et poulailler-pigeonnier, n'a plus actuellement de fonction commerciale. Dans les villages, les maréchaux-ferrants bénéficiaient d'un travail à ferrer, dit tramail dans l'est et le sud du département, qui servait à attacher les vaches, moins dociles que les chevaux. Il en existe encore un à Gest, envahi par la végétation. Il s'agit d'un assemblage de poutres en bois qui forme un box ouvert. A l'intérieur, les bêtes étaient sanglées par le ventre et attachées afin de prévenir tout mouvement brusque lors du ferrage. Ce tramail est couvert en tôle ondulée. Ce travail à ferrer jouxte un ancien atelier de couvreur, charron et maréchal ferrant. Elle possédait autrefois une scie à long sous le hangar à l'ouest. Un deuxième travail à ferrer existe à Puygerolle devant une ferme. Trois ponts routiers ont été repérés à Laveaucoupet, Grand-Prat et Champotier. Ils présentent des modèles très similaires : à arche unique, les culées maçonnées en granite sont évasées de chaque côté du tablier. Les trois assises inférieures en granite du parapet sont coiffées d'une assise supérieure en forme de chapeau de gendarme. Le pont routier ancien de Laveaucoupet traverse le ruisseau de Champotier. Son parapet droit se compose de quatre assises de pierres taillées (granite), dont la plus haute est formée de blocs plus épais. Une borne kilométrique circulaire se trouve à l'entrée ouest de Chabannes. D'environ 80 cm de hauteur, les inscriptions peintes n'y sont plus visibles. Au Mas Saint Jean, la chapelle est dominée par un tilleul remarquable âgé de plus de 400 ans (1er prix des arbres remarquables du concours Arbres en Marche 1994).

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