Maison, épicerie

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet

Cette maison a probablement été construite en deux étapes : peut-être dans la première moitié du 18e siècle pour la partie nord (numéro 51), tandis que la partie sud (numéro 53) a été édifiée au début du 19e siècle, comme l'indique un document de 1839 (voir annexe 5). Lors de travaux effectués il y a quelques années, des bacs en pierre ont été mis au jour dans la cour au nord. Il pourrait s'agir de bacs de tannage, sans certitude. Le presbytère ou "maison curiale" et la maison du prieur de Saint-Seurin devaient se trouver à proximité (peut-être à la place de l'ancien entrepôt, rue de l'Uzet, ou de la maison au 1 rue de l'Uzet) (voir annexes 1 à 3).

En 1791, la maison appartient à Mathieu Couraud, marinier, membre du conseil municipal pendant la Révolution et l'Empire. Elle figure ensuite sur le plan cadastral de 1832. Toujours détenue par Mathieu Coureau, elle englobe le jardin au sud, au bord de la rivière, avec deux petits bâtiments aux angles ; la cour à l'arrière, au nord, délimitée sur la rue par un bâtiment ; enfin une autre maison et son jardin, au nord, à l'emplacement des actuels numéros 47 et 49 rue du Caviar. L'ensemble est décrit en 1839 lors du partage des biens de Mathieu Couraud, décédé dans sa maison le 3 septembre 1838. Après lui, sa propriété passe à sa fille, Anne-Elisabeth Couraud, et à son époux, Pierre Torlois, marin. En 1849, ils la cèdent par échange à Jean dit Jenty Milh (1808-1891), marin, veuf de Geneviève Curandeau.

En 1893, la maison, appelée "Maison du Quai" car située juste en face du quai du port, est partagée entre les fils de Jean Milh, Victor et Ernest, tous deux marins. La partie dévolue à Ernest passe en 1910 à Philomène Milh. La part revenue à Victor est achetée en 1901 par Gustave Cardinal, négociant, qui a fait construire en 1886 la fabrique de raisins secs, futurs entrepôts à grains, juste à l'est de cette maison, de l'autre côté du fossé. Après sa mort en 1903 puis celle de sa veuve, Céline Bouyer, en 1907, la maison échoit à leur fille, Marthe, en religion soeur Agnès, religieuse à l'hôpital Saint-André de Bordeaux. Elle la vend en 1911 à Auguste Jean, instituteur public en retraite. En 1927, la veuve de ce dernier revend la maison à Jean dit William Defargue, demeurant à Chamadelle (Gironde). Vers le milieu du 20e siècle, une partie de la maison abrite une épicerie. Son aménagement a un peu modifié la disposition des ouvertures sur le mur pignon (suppression d'une fenêtre au rez-de-chaussée, ajout d'une seconde à l'étage).

Périodes

Principale : 1ère moitié 18e siècle

Principale : 1er quart 19e siècle

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

La maison, perpendiculaire à la voie, dispose d'un jardin à l'avant, au bord de la rivière, et d'une cour à l'arrière. A l'est, un fossé sépare la propriété de sa voisine. La maison est constituée de deux corps de bâtiment imbriqués. Le corps principal (du début du 19e siècle), visible depuis la rue, est de plan en L. Il est couvert d'un toit à croupes, souligné par une corniche. La façade, orientée au sud, sur le jardin, est rythmée par des dosserets. Elle était ornée, jusqu'à il y a peu, d'un bandeau. Elle présente trois travées d'ouvertures, réparties de manière symétrique autour de la porte centrale. Celle-ci est en plein cintre, alors que les cinq fenêtres ont un linteau en arc segmentaire, avec clé de linteau et encadrement saillants. La porte est surmontée d'une corniche.

Ce premier corps de bâtiment en enveloppe un autre, plus ancien (1ère moitié du 18e siècle). Cet ancien logis devait être plus long vers l'ouest qu'il ne l'est aujourd'hui, sans doute avant la construction du corps de bâtiment principal au début du 19e siècle. Le bâtiment comprend un rez-de-chaussée et un comble, éclairé par des oculi, dont certains ont été murés. La façade, entièrement construite en pierre de taille, est couronnée par une corniche et ornée d'un bandeau qui marque la séparation entre le rez-de-chaussée et le comble. On décèle uner porte et une petite baie en arc segmentaire, murées ; cette porte présente un encadrement et une clé de linteau saillants. Une autre petite baie similaire à la précédente est encore ouverte. A la droite du tout se trouve la porte principale, en plein cintre, surmontée d'une corniche, avec clé et sommiers saillants. Dans l'angle sud-est de ce bâtiment, il existe encore une porte charretière en plein cintre, avec clé et sommiers saillants, masquée par une construction récente.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

  4. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Typologie
  1. maison indépendante
  2. maison de maître

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet , 51 et 53 rue du Caviar

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Saint-Seurin-d'Uzet

Cadastre: 1832 B 20 et 21, 2009 OG 574

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