Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

En 2009, la commune de Ligneyrac (Corrèze) a souhaité, dans le cadre de son projet de Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP), disposer d'une couverture complète de son patrimoine architectural. Compte tenu de l'expérience acquise par le service régional de l'Inventaire et du Patrimoine culturel dans les enquêtes patrimoniales, la commune de Ligneyrac a sollicité le partenariat de la Région Limousin pour qu'une opération d'Inventaire du patrimoine soit conduite sur l'ensemble de son territoire.

Cette opération d'Inventaire du patrimoine a été menée en collaboration avec un cabinet privé chargé de réaliser une étude pour la mise en place de la ZPPAUP.

Ce projet, qui s'intègre parfaitement dans la chaîne opératoire des objectifs de la politique patrimoniale de la Région Limousin, visait notamment à améliorer la connaissance du patrimoine, pour mieux le valoriser. L'objectif de cette opération topographique qui complète les enquêtes menées sur les communes voisines de Collonges-la-Rouge et de Turenne, consistait à repérer et à étudier l'ensemble des bâtis datant de l'époque médiévale aux années cinquante. L´étude des objets mobiliers, pour la plupart déjà identifiés par le service des Monuments Historiques, n'entrait pas dans le cadre de la convention.

L'enquête sur la commune de Ligneyrac qui s'est déroulée entre 2009 et 2011 a permis de recenser 81 maisons et fermes, 4 châteaux et manoirs. A cela, s'ajoute un patrimoine vernaculaire (séchoirs, fournil, et granges-étables isolées) qui a également été traité soit en dossiers collectifs, soit en dossiers individuels si le bâti présentait des caractéristiques architecturales significatives.

Le choix de sélectionner un grand nombre de bâti (38,2% du corpus) s'est imposé du fait de la richesse architecturale des bâtis, de leur état de conservation et du projet de la commune de mettre en place une ZPPAUP, devenue en cours d'étude une "Aire de Mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine" (AMVAP). Les bâtis repérés qui représentent 63,8% du corpus ont également fait l'objet d'une notice minimale et ce, afin de répondre aux objectifs de la commune qui souhaitait disposer d'une connaissance complète de son patrimoine.