Ensemble des objets de l'apothicairerie (105 pots à pharmacie, 1 vase, 8 mortiers et leurs pilons, 1 casserole, 1 louche, 1 balance et ses poids, 9 poids et leur boîtier, 1 brise-grains)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Dax

La collection de l'apothicairerie de l'hôpital a été étudiée par Jean Peyresblanques (1974), puis par l'expert dacquois Xavier Petitcol en 1995 et à nouveau en 2022. Les recherches du Dr Peyresblanques dans le fonds d'archives de l'hôpital (actuellement aux Archives départementales des Landes) ont mis au jour plusieurs documents en rapport avec la constitution de l'ensemble de faïences (correspondance, factures, reçus) ainsi que les inventaires successifs de l'apothicairerie (1748, 1819, 1832, 1852). Toutefois, le remplacement fréquent des fragiles pots à pharmacie et les pertes nombreuses rendent aujourd'hui difficile l'attribution des pièces subsistantes à telle ou telle campagne d'achat. Seule l'analyse technique et stylistique permet d'établir une chronologie relative.

La première mention d'une "chambre de lapotiquerie" figure dans un inventaire de l'hôpital du 13 mars 1748. L'officine possède alors 31 pots petits ou grands et 45 pots "de fayance" d'origine indéterminée, peut-être attribuables au fabricant bordelais Jacques Hustin (13 ou 14 pots actuellement conservés ont longtemps été crus des vestiges de ce premier ensemble, jusqu'à la mise au point de X. Petitcol en 2022). C'est toutefois sous la direction de la Sœur Marguerite Rutan (1779-1794), qui avait été "pharmacienne" aux Filles de la Charité de Toulouse avant son arrivée à Dax, qu'est constitué l'essentiel de la collection : dès le mois d'août 1781, la supérieure commande au faïencier bordelais Charles Boyer (ancien ouvrier de Hustin), pour une somme de 206 livres 10 sols 3 deniers, plus d'une centaine de pièces (40 chevrettes, 50 pots canon, 12 piluliers, 6 "mannequins" et 6 grands pots ouverts), dont un assez grand nombre est toujours conservé (réf. IM40004608, IM40004609, IM40004610, IM40004611). L'inventaire de 1819 signale 80 pots canon, 9 grands pots, 66 chevrettes et 4 encriers, le tout "en fayence", ce qui suppose une augmentation notable par rapport aux achats ante-révolutionnaires. En 1832, cependant, la pharmacie ne contient plus que 105 pièces de céramique (65 pots canon, 6 grands pots, 30 chevrettes, 4 encriers). Enfin, l'inventaire de 1852 ne mentionne plus que 47 pots de faïence, chevrettes exceptées (22 pots à pommade, dont 4 grands, 20 pots à cérat, 3 à miel, 2 à graine). L'ensemble, cependant, s'est enrichi de 39 pots en porcelaine à filets acquis en janvier 1836, avec trois vases Médicis, de la manufacture toulousaine Fouque-Arnoux et Compagnie : la plupart subsiste toujours (réf. IM40004614). Au moment de l'étude de J. Peyresblanques, la collection comptait 72 pièces de faïence (27 chevrettes, 45 pots de taille et de forme variées) et un vase, ainsi que 32 pots de porcelaine. Il faut y ajouter 175 pots ou bocaux de verre de la seconde moitié du XIXe siècle (non étudiés). Les autres objets, en bronze (mortiers et pilons, brise-grains) ou en cuivre (balance, poids, casserole, louche), datent pour la plupart du XVIIIe, voire du XVIIe siècle. L'ensemble est complété par une série de mortiers de table en porcelaine des années 1920-1930, par la fabrique Giraud Demay Vignolet de Bruère (réf. IM40004618).

Périodes

Principale : 17e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 1ère moitié 20e siècle

Auteurs Auteur : Hustin Jacques

Faïencier à Bordeaux à partir de 1714. Né et baptisé le 12 février 1664 à Douai (Nord) et mort à Bordeaux le 1er janvier 1749. Fils de Robert Hustin (1612-1693), marchand de vins, échevin à Douai et conseiller du Mont de Piété, et de Marie LeSellier (1628-1710). Marié à Lille, le 4 juin 1695, avec Marie Élisabeth Vanackre (baptisée à Lille le 3 février 1675 et morte à Bordeaux le 12 mars 1754), fille de Philippe Van Ackre et d'Élisabeth Claire Herman, dont il eut cinq enfants : Denis Jacques Ferdinand (1696-1778), à son tour faïencier ; Marie Isabelle Joséphine (1697-1733), mariée en 171 à Michel Nicolas Germain de Valcourt, commissaire général des poudres et salpêtres de Guyenne ; Angélique Philippine (1699-1772) ; Marie Rose Élisabeth, mariée en 1743 à Jean Baptiste Boudin, scelleur en la chancellerie près le Parlement de Bordeaux ; Jeanne (1715-?), mariée en 1739 à Jean Hugon de la Planche. Source : Geneanet.

, faïencier
Auteur : Boyer Charles Antoine

Charles Antoine Boyer, né à Montpellier le 11 juin 1725 et mort à Bordeaux le 16 octobre 1804. Apprenti faïencier dans sa ville natale, installé à Bordeaux en 1749, d'abord ouvrier de Jacques Hustin, puis fondateur en 1765 de sa propre fabrique, située rue de la Trésorerie au faubourg Saint-Seurin. Fils de Jean Boyer (1696-1748), d'origine nivernaise, et d'Antoinette Fortier. Marié à Bordeaux, le 8 décembre 1750, à Catherine Brustis (1725 - Bordeaux, 21 octobre 1758), fille de Léonard Brustis et de Valérie Plancassagne, dont un fils, Jean-Baptiste Boyer (1754-1827), à son tour faïencier et son successeur dans la fabrique familiale. Source : Geneanet.

, faïencier
Auteur : Fouque-Arnoux et Compagnie

Faïencerie fondée au début du XIXe siècle à Toulouse (place Saint-Sernin) par Joseph Fouque, associé à son neveu et gendre Antoine Arnoux. En 1820, la faïencerie "Fouque et Arnoux" emploie 70 ouvriers et possède une annexe à Valentine, près de Saint-Gaudens. Les deux fabriques sont unies en 1835.

, faïencier
Auteur : Fouque Joseph

Jacques Joseph Fouque, faïencier, né à Moustiers-Sainte-Marie le 27 février 1761 et mort à Toulouse le 17 octobre 1829 ; fils de Joseph François Fouque (1720-1799), peintre et faïencier à Moustiers, et d'Elisabeth Ripert. Marié à Rosalie Honorée Marie Moulin (Apt, 17 septembre 1775 - Toulouse, 15 février 1853), fille de Jacques Barthélemy Moulin et de Suzanne Dubois, il en eut cinq enfants : Marie Rosalie (1795-1877), mariée le 7 mars 1813 à son cousin germain Joseph Antoine Arnoux (1791-1855), fils de Claire Fouque ; Jean (1796-1797) ; Henri (1798-1871) ; François (1802-1870) ; Gustave Joseph (1807-1872).

Joseph Fouque commença sa carrière à Moustiers avant 1785, avant de s'installer à Toulouse jusqu'à sa mort en 1829. L'année de son décès, la fabrique fut déplacée à Saint-Gaudens, au lieu-dit "Vallon de Valentine". Reprise par ses fils Henri, François et Gustave en association avec leur cousin et beau-frère Antoine Arnoux, elle a poursuivi son activité jusqu'en 1878.

, faïencier
Auteur : Arnoux Antoine

Joseph Antoine Arnoux, né à Riez le 24 janvier 1791 et mort à Toulouse le 2 décembre 1855 ; faïencier, maire de Toulouse de 1836 à 1839 président de la chambre de commerce et président du tribunal de commerce de Toulouse, cofondateur avec son oncle maternel Joseph Fouque (1761-1829) de la faïencerie Fouque Arnoux et Cie (1829), sise à Toulouse (place Saint-Sernin), puis au lieu-dit Valentine près de Saint-Gaudens. Fils d'Antoine Arnoux et de Claire Fouque (1750-1830). Marié le 7 mars 1813 à sa cousine germaine Marie Rosalie Fouque (Apt, 22 janvier 1795 - Toulouse, 5 mai 1877), fille de son oncle et associé Jacques Joseph Fouque et de Rosalie Moulin, il en eut cinq enfants : Claire (1814-1887) ; Marie (1814-1887), mariée en 1840 à Jean-Pierre Foulquier (1805-1870) ; Léon (1816-1902), directeur artistique de la fabrique de faïence de Valentine, puis de celle de Minton (Angleterre) ; Camille (1826-1896) ; Marie (1830-1881), mariée en 1857 à Bernard Destenay (1825-1895).

, faïencier
Auteur : Giraud Demay Vignolet

Fabrique de porcelaine à Bruère-Allichamps (Cher) sous la marque GDV (Giraud Demay Vignolet), active des années 1900 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

, céramiste

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dax , 1 rue Labadie

Milieu d'implantation: en ville

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...