Ostensoir (n° 1) de Dom Pierre Laurent Darbo

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Mugron

Cet ostensoir fut exécuté entre 1798 et 1809 par l'orfèvre parisien Jean Ange Joseph Loque (Turin, 1752/1753 - Paris, 1837), reçu maître en 1777, encore en activité en 1829. Propriété de Pierre Darbo (1750-1823), membre d'une vieille famille mugronnaise et ancien religieux barnabite (sous le nom de Dom Laurent) sécularisé à la Révolution et retiré à Mugron, l'objet fut légué par lui à la fabrique de la paroisse Saint-Laurent par son testament du 21 septembre 1822, en même temps que sa chapelle d'orfèvrerie, œuvre du même Loque. Après la mort du testateur (9 octobre 1823) et l'autorisation de l'État d'accepter le legs le 19 mai 1824, Jean Darbo, notaire royal à Mugron et frère du défunt, remit l'ensemble des objets le 29 mai suivant au trésorier de la fabrique, Michel Marsan (1752-1829, beau-père de l'orfèvre mugronnais Nicolas Affre). Ils furent alors mis à la disposition de la confrérie du Saint-Sacrement (confirmée par Pie IX le 31 août 1860), qui en usa tout au long du XIXe siècle, à charge pour elle de faire célébrer chaque année trois messes à la mémoire du donateur "dans les octaves du Saint-Sacrement et de saint Laurent". L'ostensoir, bien que signé du même orfèvre et provenant du même donateur, ne fait pas partie de la chapelle proprement dite. Toutes ces pièces furent redorées par le doreur Pech en juin 1877 pour une somme de 140 francs.

Périodes

Principale : limite 18e siècle 19e siècle

Auteurs Auteur : Loque Jean Ange Joseph

Jean Ange Joseph Loque, orfèvre et bijoutier parisien d'origine piémontaise, reçu maître orfèvre à Paris le 26 juillet 1777, actif à l'enseigne "Au Ciboire d'or", d'abord au 7, rue de la Juiverie (en 1792-1795), puis au 42, quai Pelletier (étiquette vers 1806), enfin au 16 de la même voie, en activité jusqu'en 1821. Né à Turin (royaume de Piémont-Sardaigne) fin 1752 ou début 1753, mort à Paris 10e (54, rue du Four) le 14 juin 1837 "à quatre-vingt-quatre ans et demi" (Archives de Paris, 5Mi1 1262) ; fils de N. Loque et de son épouse née Berlengo. Marié à Paris, en l'église de la Madeleine, le 3 mai 1779, avec Victoire Antoinette Caussin (Paris, 31 mars 1754 - Paris 10e, 16 janvier 1827), dont il eut six enfants : Jean Charles Marie (né à Paris, Saint-Barthélemy, 17 avril 1780), employé d'état-major ; Antoine Louis Joseph (né à Paris, Saint-Gervais, 24 mars 1783, mort après 1837) ; Marie Louise Thérèse (née à Paris, Saint-Gervais, 5 juin 1784, mariée le 25 juin 1816 à Louis Jean Baptiste Degrieux, lieutenant de gendarmerie) ; Charles Alexandre (né à Paris, la Madeleine, 12 novembre 1786) ; Joséphine Eugénie (née à Paris le 19 septembre 1793, mariée le 10 mai 1819 à son cousin Charles Louis Loque, morte le 4 avril 1820) ; Théodore (né à Paris le 2 frimaire an IV / 22 novembre 1795, mort à bord de la corvette L'Astrolabe le 4 juin 1847), lieutenant de vaisseau. Antoine Louis Joseph Loque, orfèvre à son tour, succéda à son père dès 1821 et jusqu'en 1831, date à laquelle il céda son fonds à Alexis Renaud, lequel conserva la même enseigne "Au Ciboire d'or". Bibliographie : Henry Nocq, Le Poinçon de Paris. Répertoire des maîtres-orfèvres de la juridiction de Paris depuis le Moyen-âge jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, vol. 3, Paris, 1928, p. 160-161.

, orfèvre
Auteur : Pech

Doreur à Mugron (Landes) dans la seconde moitié du XIXe siècle.

, doreur (attribution par source)
Personnalite : Darbo Pierre Laurent

Né Pierre Darbo dans une ancienne famille de Mugron (Landes), né en 1750 et mort à Mugron le 9 octobre 1823 ; fils d'Étienne Darbo et de Thérèse Laporte. Religieux barnabite avant la Révolution sous le nom de Dom Laurent, puis prêtre séculier à Mugron après le rétablissement du culte, il légua sa chapelle d'orfèvrerie à l'église Saint-Laurent de sa ville d'adoption en 1822.

, donateur (attribution par source)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Style néoclassique. Base rectangulaire pyramidale à profil en cavet renversé, tige en balustre ; décor repoussé et ciselé au trait et au mat sur la gloire, Agneau du pied fondu et rapporté, angelots du nœud fondus au sable ; cinq pierres fines serties à griffes sur la gloire : deux vertes (péridots ?), deux jaunes (topazes ?), une rouge (grenat). Lunule en argent doré (non poinçonné) et verre taillé.

Catégories

orfèvrerie

Structures
  1. plan, rectangulaire
Matériaux
  1. Matériau principal : argent

    Techniques : décor en bas relief, décor dans la masse, décor rapporté, ciselé au trait, ciselé au mat, estampage, fondu, décor à la molette, gravé, doré

  2. Matériau principal : pierre fine

    Mise en oeuvre : décor

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 64.5

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 32

    Précision sur la mesure : largeur de la gloire

  3. Type de mesure : la

    Valeur : 21

    Précision sur la mesure : largeur de la base

  4. Type de mesure : pr

    Valeur : 14.7

    Précision sur la mesure : profondeur de la base

Iconographie
  1. Thèmes : Agneau mystique, Triangle trinitaire

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : angelot, raisin, blé, rayons lumineux, croix, fleur de lys, feuille d'acanthe


Précision sur l'iconographie :

Agneau mystique rapporté sur la face de la base, triangle trinitaire estampé au revers ; pieds en volute avec acanthe ; épis et grappes de raisin sur les côtés de la base et sur le nœud, où ils sont accotés de deux angelots en haut relief ; feuilles d'eau sur le bord de la base, canaux à la base de la tige ; rayons, angelots, pampres et gerbe de blé sur la gloire, croix sommitale fleurdelisée (fleurs de lys héraldique "au pied nourri").

Inscriptions et marques
  • poinçon de fabricant
  • 1er titre Paris 1798-1809
  • moyenne garantie Paris 1798-1809
  • poinçon d'association des orfèvres de Paris
  • inscription, latin, gravé

Poinçons de premier titre et de moyenne garantie Paris 1798-1809 sur la croix sommitale ; poinçon d'association des orfèvres de Paris 1793 (lettre P) sous la base et sur la croix sommitale. Poinçon de fabricant (sous la base et sur la croix sommitale) : J / L, une balance (losange vertical).

Inscription (gravée sur le bord de la base) : CHRISTE DEUS / ADORAT TE (sic) SINCERO CORDE [traduction : adorez le Christ Dieu d'un cœur sincère].

État de conservation
  • oeuvre restaurée

Ostensoir récemment redoré.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Mugron

Milieu d'implantation: en village

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