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Châteaux, manoirs et maisons fortes du Pays Dunois

France > Nouvelle-Aquitaine

SAINT-SULPICE-LE-DUNOIS (FIG 2 à 7) Il existait jadis un château à Châtelus, au nord de la commune. Des vestiges des mottes ont été retrouvés à l´extrémité nord de la commune, à l´est du pont de l´Enfer, sur un éperon contourné au nord et à l'est par la Creuse et à l'ouest par la route (ancienne) de Dun à Aigurande. Trois buttes ont été identifiées, qui se succèdent sur une distance un peu supérieure à 150 mètres : l'éperon forme un triangle sur lequel le sommet vers la Creuse est un replat, puis les mottes vont de la plus petite à la plus grande et sont suivies par un second replat qui forme un plateau d'environ 30 mètres sur 50 mètres. Des vestiges de fossés sont visibles à l'ouest de ce plateau, ce qui témoigne de l'intérêt défensif du site. Ce dernier pourrait correspondre à l'emplacement originel du fief de Châtelus, dont le moulin qui en dépendait se trouve à proximité à l´est. Il est en effet possible qu´il s´agisse des vestiges du château du fief de Chastelus, de type motte castrale, qui soit a été abandonné pour un château plus confortable (c´est ainsi que se sont dégradés La Bastide à Saint-Sulpice-le-Dunois, Le Boucher à Nouzerolles, Vervy à Fresselines), soit a été déplacé au 16e ou 17e siècle vers un lieu plus accessible pour diriger l´exploitation des terres. Dans ce deuxième cas, le domaine aurait évolué : lorsque les besoins défensifs n´ont plus été primordiaux dans le Pays de Dun, territoire densément fortifié du 11e au 15e siècle puisqu´aux confins de la Marche face au Poitou et au Berry, certains châteaux ont été modifiés pour devenir des édifices de plan concerté placés au coeur d'un domaine formé principalement de terres agricoles et de bois. Le fief conserve ses titres et ses limites, mais son épicentre peut être transféré pour des raisons fonctionnelles. Le fief de Châtelus (dont la toponymie témoigne de l´ancienneté) a subsisté jusqu´à la Révolution : Léonard de La Celle, écuyer et sieur de la seigneurie de Souvolles, portait le titre de sieur de Chastelus en 1698 et 1700. En 1741, les registres paroissiaux de Saint-Sulpice-le-Dunois citent Claude Godier comme étant sieur de Châtelus. Il ne reste pratiquement rien des parties anciennes de Châtelus. Un autre fief d'origine ancienne est attesté au Mas Saint Jean : la chapelle du hameau serait le seul bâtiment restant du château féodal dit de La Bastide, qui était propriété au 15e siècle de Jean de Brosse, compagnon de Jeanne d´Arc. La légende raconte qu'elle y serait venue prier vers 1430 sur l'instigation de Jean de Brosse. Un champ situé au sud-est de ladite chapelle comporte encore une butte suspecte et est surnommé champ de la Bastide. Un étang à proximité au sud, désormais situé sur la commune de Naillat, a également adopté cette toponymie. Les ruines signalées par Albert Lacrocq en 1919 n'ont pas été repérées sur le terrain : soit les pierres ont été intégralement récupérées par les habitants pour les construction des maisons du Mas Saint Jean, soit le site archéologique se trouve sur une propriété privée inaccessible. Dans le village des Mesures, l'encadrement de l'entrée du logis d'une ferme présente un chanfrein et un linteau à accolade et écusson central. Ces éléments d'encadrement sont des réemplois qui proviennent d'un logis seigneurial non identifié. Cette ferme, qui apparaît sur le cadastre de 1825, est une construction du 1er quart du 19e siècle. Peut-être que ces pierres de taille ont été récupérées suite aux détériorations inhérentes à la Révolution. CROZANT Une grange du hameau du Bochetet, datant du 19e siècle, présente un des derniers vestiges du manoir de Bochetet : une pierre de réemploi (clé de linteau) portant la date 1694. A. Leclerc rapporte dans un ouvrage l'existence d'un manoir à cet endroit, où le dernier seigneur vécut dans la misère. Il semble que le manoir figure sur la carte de Cassini.

Périodes

Principale : Moyen Age

Principale : Temps modernes

Principale : Epoque contemporaine

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