Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Le cadastre de 1810 mentionne sur cette parcelle la présence d'au moins deux bâtiments qui ne figurent déjà plus sur le cadastre de 1845. Actuellement, la parcelle cad. AP0033 est occupée par un jardin et close sur la rue par les façades de trois maisons médiévales dont ne subsistent que les rez-de-chaussée. Bâti en moyen appareil régulier, la forme et la facture des nombreuses ouvertures en arc brisé de l'ensemble permettent de l'attribuer au 13e siècle. L'unité traitée ici est celle située la plus au nord, mitoyenne de la parcelle cad. AP0429.

Périodes

Principale : 13e siècle

Cette première maison présente un plan barlong d'axe est-ouest. Ses maçonneries sont en moyen appareil de pierre de taille. Il est probable que le pignon actuel de la maison voisine (cad. AP0429) soit en réalité le mur nord de cette unité. Un arrachement à l’extrémité oriental du mur pourrait ainsi indiquer la position de la façade arrière de la maison.

Sa façade sur rue, assez étroite, est entièrement occupée par une porte au sud, dotée d’une embrasure couverte d’un arc segmentaire, et d’une arcade traversante puisque son couvrement, en arc brisé très tendu, se retrouve selon le même profil au revers. Ces deux ouvertures partagent un même piédroit et présentent un arc brisé chanfreiné avec congé, la position haute de ces derniers sur l’arcade nord indiquant qu’il s’agit très certainement d’une baie d’ouvroir, fermée en bas par un étal peut-être en partie amovible (absence de maçonnerie en cohésion avec les montants de la baie). Accolé au piédroit sud de la porte, ce qui semble être un pilier aux angles chanfreinés, marque la limite de cette première maison. Ce pilier pourrait être le témoin de l'état antérieur d'une façade à pans de bois.

En fond de parcelle, un escalier donnait vraisemblablement accès à une ancienne cave dont la porte d’origine est couverte d'un arc segmentaire chanfreiné. Cet espace a disparu du fait de l’exploitation de la carrière (technique d’exploitation rationnel type 18e-19e siècle), qui a entraîné le percement d’une seconde porte sous le seuil de la première.

Le bas de l'escalier actuel aboutit ainsi au fond d’une fosse quadrangulaire, éventrée par l’exploitation de la carrière, mais qui pouvait à l’origine servir d’exutoire d’eaux pluviales et/ou usées pour l’unité d’habitation, au vu de sa position en limite supposé d’emprise du bâti (voir l’arrachement du mur sur le pignon de ma maison voisine cité plus haut). Cette fosse donne accès, immédiatement à gauche depuis l’escalier, à un vaste silo ayant par la suite servi d'exutoire de latrines. Depuis ce dernier et une galerie de carrière, une seconde fosse est accessible, de bien moindres dimensions que la première. Il faut souligner que ces deux fosses semblent positionner en limite du bâti de l’unité AP0033-1, ce qui confirme le rôle supposé de ces percements, ayant pu servir de fosses d’extraction dans un premier temps, avant que les cavités ainsi produites soient utilisées pour l’évacuation des eaux vannes durant l’occupation de l’habitation.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
Étages

sous-sol, rez-de-chaussée

État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 2 et 2 bis rue de la Porte-Brunet

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 215, 216, 2010 AP 33 ([1])

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