Retable du maître-autel

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Doazit

Le retable et le tabernacle du maître-autel, parfaitement homogènes, remontent probablement au dernier quart du XVIIe siècle. Comme le signalent les registres de la paroisse, le retable fut restauré en 1857 par le doreur Guilhaume Lagarde aîné (1798-1870) et le peintre Raymond Peyruquéou (1826-1893), avec réfection des faux marbres, de la dorure et de la polychromie des sculptures. Il est peu probable que les faux marbres s'inspirent de la coloration originelle du meuble, comme semble l'indiquer un détail : le faux marbre brun-rouge du soubassement reproduit la griotte du tombeau d'autel refait en 1857. Quant au tableau d'autel à l'effigie du saint patron de l'église, il semble avoir été, sinon remplacé, du moins largement repeint à la même occasion, bien que les sources d'archives ne le mentionnent pas.

Périodes

Principale : 4e quart 17e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Dates

1857, daté par source

Auteurs Auteur : Lagarde Guilhaume

Doreur à Saint-Sever (Landes), né à Saint-Sever le 16 pluviôse an VI (4 février 1798) et mort dans la même ville (rue de la Guillerie) le 1er janvier 1870 ; fils aîné de Pierre Lagarde (mort le 26 octobre 1832) et de Madeleine Bichambre (morte à Saint-Sever le 26 octobre 1858) et frère du menuisier et sculpteur Raymond Lagarde "cadet" (1803-1875). L'activité de Guilhaume Lagarde est documentée en 1826 (Rion-des-Landes),1831, 1837-1838, 1839 (Laluque) et 1861. Il épousa à Toulouzette, le 11 février 1830, Jeanne Pauline dite Apolline Despouys (Toulouzette, 19 pluviôse an IX / 8 février 1801 - Saint-Sever, 6 juin 1880), fille de Bernard Arnaud Despouys (issu d'une famille de doreurs) et de Catherine Darrieux (source : AD Landes, 4 E 282/42 et 4 E 282/53).

, doreur (attribution par source)
Auteur : Peyruquéou Raymond

Peintre décorateur né à Tartas le 8 février 1826, fils du charpentier Antoine Peyruquéou (Laurède 1781 - Tartas 1866) et de Jeanne Péjac (1792-1884), et cousin du menuisier ébéniste Pierre Félix Peyruquéou (1847-1927). Il s'installa à Saint-Sever (rue Saint-Vincent-de-Paul) comme peintre-vitrier et décorateur, y épousa le 9 août 1853 Jeanne-Marie Marsan (Saint-Sever, 21 mars 1832 - Saint-Sever, 23 mars 1899), fille du tisserand Vital Marsan et de Marie Cazalets, et y mourut le 3 avril 1893 (AD Landes, 4 E 282/55). Son fils Raphaël (1858-1942) lui succéda à la tête de l'atelier familial.

, peintre, restaurateur (attribution par source)

Retable à trois corps délimités par quatre colonnes torses corolitiques d'ordre corinthien, adossées à des pilastres cannelés et rudentés du même ordre et portant un entablement droit à ressauts. Le haut soubassement est panneauté ; la contre-table est occupée par un tableau à angles échancrés (sous-dossier) ; chacun des corps latéraux, sur plan oblique, comporte une niche en plein cintre à console supportant une statue (sous-dossier) ; une crédence à plateau semi-circulaire porté par trois consoles en volute est fixée sur le soubassement, du côté droit. Un panneau cintré à oreilles, flanqué de larges ailerons en volute encadrant une niche avec statue, est placé en attique au-dessus du corps central ; des frontons trapézoïdaux échancrés amortissent les corps latéraux. La structure est peinte en faux marbres polychromes : rouge griotte et jaune veiné pour le soubassement, vert veiné de brun pour les panneaux du premier niveau, gris veiné pour celui de l'attique, rouge griotte pour les frontons des corps latéraux. Le fond des trois niches et la frise de l'entablement sont peints en bleu sombre, le fût des colonnes et pilastres en blanc. Le cadre du tableau d'autel, les consoles et la moulure d'encadrement des niches, la face du piédestal des colonnes, les bases et chapiteaux des colonnes et pilastres, les ailerons de l'attique, l'architrave et la corniche de l'entablement, les rampants des frontons latéraux et tous les reliefs décoratifs sont dorés à la feuille d'or à l'eau. Le décor est essentiellement rapporté et cloué, à l'exception de celui des consoles des statues et des fûts des colonnes, ainsi que des effigies d'évangélistes sur les piédestaux des colonnes, sculptés dans la masse.

Catégories

menuiserie, sculpture, peinture

Structures
  1. corps, 3
  2. colonne, 4
  3. pilastre, 4
Matériaux
  1. Matériau principal : chêne

    Techniques : décor en relief, décor en haut relief, décor rapporté, décor dans la masse, peint, polychrome, faux marbre, doré à la feuille d'or à l'eau

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 750

    Précision sur la mesure : hauteur totale approximative

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 550

    Précision sur la mesure : largeur totale approximative

Iconographie
  1. Thèmes : Les Evangélistes, Le Tétramorphe

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : chapiteau corinthien, angelot, aileron, feuille d'acanthe, pot, pot à feu, pot à fleur, chute végétale, cartouche, rinceau, fronton, losange


Précision sur l'iconographie :

Le piédestal des colonnes corinthiennes est orné sur sa face d'un bas-relief représentant un évangéliste avec son symbole tétramorphique (de gauche à droite : Marc, Jean, Matthieu et Luc) ; leur fût torse est sculpté de pampres de vigne. Le cadre du tableau de la contretable est cantonné de grosses rosaces dans ses angles échancrés et flanqué de deux chutes de fleurs et de fruits (pommes, raisins, grenades) suspendues à un nœud de ruban. Les consoles des niches du premier niveau sont sculptées (dans la masse) de grandes feuilles d'acanthe enroulées et leur encadrement d'un tore de laurier avec fleurette à la clef ; le sommet des niches est garni d'une grande coquille dorée ; au-dessus des niches, un cartouche ovale horizontal à fond bleu flanqué de coquilles et de palmes. La frise de l'entablement est ornée de rinceaux, d'un angelot (à l'aplomb du tableau d'autel) et de quatre chérubins à deux paires d'ailes (sur les ressauts à l'aplomb des colonnes). Le panneau d'attique, calé par des ailerons en volute à enroulements d'acanthe et chute de fleurs, est percé d'une niche flanquée de deux chutes de fleurs (roses, marguerites, tournesols) sur fond bleu, et surmontée dans le cintre d'une effigie en haut relief du Père éternel (voir sous-dossier). Les frontons latéraux portent un angelot aux ailes déployées. Deux vases de fleurs à panse galbé sont posés sur l'entablement, en amortissement des colonnes externes ; le fronton de l'attique et les deux frontons latéraux sont amortis par un pot à feu.

État de conservation
  • mauvais état
  • repeint

La structure de l'ensemble est fragilisée ; les panneaux des corps latéraux ont joué et les colonnes, désolidarisées de l'entablement, sont près de s'effondrer. Le bois est attaqué par des insectes xylophages.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Doazit

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Aulès

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