Le mobilier de l'église paroissiale Sainte-Madeleine et du cimetière

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Clermont

De l'ancienne église paroissiale, détruite en 1569 par les troupes protestantes, aucun élément mobilier n'a subsisté, non plus que de l'édifice qui lui a succédé, à l'exception de trois tableaux du début du XIXe siècle (peut-être attribuables au peintre oloronais Bernard Montaut), marouflés sur les murs de l'église reconstruite après 1865. Ont disparu en revanche l'autel de saint Pierre et son tableau, commandés en 1807-1808. C'est pour la nouvelle église que l'essentiel du mobilier et du décor actuels fut réalisé. Dès 1866, Jeanne Lartigau-Despériers offre un maître-autel de marbre, tandis que sa famille par alliance, les Despériers de Lagelouse, contribue à l'ameublement du reste de l'édifice, comme l'indiquent ses armoiries apposées en deux endroits des collatéraux. Les autels de la Vierge et de saint Joseph sont offerts par la famille de Seguin, dont le chef, Eudoxe, fut le maire du village de 1855 à 1898 et présida à sa reconstruction. Les confessionnaux (d'après un modèle dessiné en 1858 par l'architecte H. Durand pour Saint-Paul-lès-Dax), la clôture de chœur en fonte, la chaire à prêcher (détruite), etc. Les trois cloches sont remplacées en 1871 par le fondeur dacquois Louis Delestan. La vitrerie, très hétérogène en raison de la multiplicité des donateurs (familles de Seguin, Cabiro et Belin) et des verriers sollicités (dont le Bordelais G.-P. Dagrant en 1883 et le Toulousain L. Saint-Blancat), est mise en place progressivement dans le dernier quart du siècle. Dans les premières décennies du XXe siècle, le peintre bordelais Ernest Leduc exécute dans le chœur des peintures murales copiées d'après le Munichois Heinrich Hofmann, décor complété dans les mêmes années par un intéressant monument aux morts de la Grande Guerre, également peint sur toile marouflée à l'extrémité du collatéral gauche. Le vestiaire est entièrement renouvelé au tournant des XIXe et XXe siècles, de même que les vases sacrés, acquis auprès d'orfèvres parisiens (Jamain et Chevron) et lyonnais (Favier frères) ; un ostensoir de P. Poussielgue-Rusand, offert par Napoléon III dans les années 1860, a été déplacé avant 1992 à l'église de Tercis-les-Bains (canton de Dax sud). L'ensemble n'a guère subi de modifications depuis lors, hormis la suppression déjà mentionnée de la chaire après Vatican II.

Auteurs Auteur : Cabane Edouard

Peintre né à Paris 11e le 8 janvier 1857 et mort en (ou après) 1942. Fils de Jean Charles Stanislas Cabane, peintre d'histoire, et d'Anne Faure. Élève de William Bouguereau et de Tony Robert-Fleury, il expose au Salon des artistes français dès 1881 et y obtient une mention honorable en 1886, une médaille de 3e classe en 1903 et une de 2e classe en 1907 ; deuxième grand prix de Rome en 1884 avec Le Serment de Brutus. Marié en 1887 avec Lucie Marie Perrault, fille de Léon Perrault (1832-1908), peintre et conservateur du musée des Beaux-Arts de Bordeaux.

, peintre, auteur du modèle
Auteur : Chassepot Alphonse Auguste Achille

Alphonse Auguste Achille (ou Auguste Alphonse Achille) Chassepot, né le 16 janvier 1862 à Saint-Étienne (Loire) et mort vers 1925, d'abord directeur d'agence bancaire puis imprimeur en taille-douce à Paris (19, rue du Faubourg-Saint-Jacques) sous la raison sociale "Eudes et Chassepot". Fils d'Alphonse Chassepot (1833-1905), armurier et inventeur du fusil de même nom, et de sa cousine germaine Pauline-Augustine Chassepot (1840-1924) ; marié à Asnières-sur-Seine, le 16 juin 1906, avec Julia-Berthe Faucheux.

, imprimeur (signature)
Auteur : Bouasse-Lebel Henri

Henri Marie Bouasse-Lebel, éditeur à Paris (29, rue Saint-Sulpice), officier d'académie, chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Né en 1828 et mort à Paris le 11 mai 1912 ; fils aîné de François Bouasse et d'Eulalie Lebel (1809-1898), la "veuve Bouasse-Lebel". Associé à sa mère et à son frère cadet Émile (1832-1883) jusqu'en 1864. Marié en premières noces, le 9 janvier 1858, à Marie Marguerite Chataing (1836-1884), puis en secondes noces avec Adèle Victoire Lefranc (1844 - Paris, 15 rue Molitor, 27 janvier 1899), veuve Decap. Il eut quatre enfants du premier lit : Henri Bouasse, professeur à la faculté des sciences de Toulouse, Côme Henri Maxime (1864-1866), Albert Bouasse-Lebel (1868-1955), éditeur, et Marie Francin Bouasse.

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Mame Alfred et fils

Maison d'édition à Tours (voir Mame Alfred).

, éditeur (signature)
Auteur : Christophe Henri

Henri Christophe, né à Paris en 1835, mort en 1866, ancien contremaître du facteur d'harmoniums Alexandre, crée sa propre fabrique dans les années 1860. A sa mort, sa veuve Mélanie Devoyer (née en 1834) lui succède à la tête de la maison organisée en société, en association avec Louis Étienne (né en 1821). Les frères Chaperon reprennent la raison sociale en 1898 (source : Pierre Constant, Les facteurs d'instruments de musique, 1893).

, facteur d'harmonium
Auteur : Étienne Louis

Facteur d'harmoniums né en 1821, contremaître de la maison Alexandre père et fils, puis associé à la veuve d'Henri Christophe, Mélanie Devoyer.

, facteur d'harmonium (signature)
Personnalite : Seguin Joseph Eudoxe Stanislas de

Joseph Eudoxe Stanislas Seguin, puis de Seguin, né à Clermont le 3 mai 1827 et mort dans la même commune le 12 juin 1905 (AD Landes, Clermont, 4 E 403/11) ; fils de Jean-Baptiste Seguin (1781-1857), magistrat à Dax, et de Marie-Anne Dufourcet. Par jugement du tribunal civil de Dax en date du 29 août 1860, le nom "Seguin" fut rectifié en "de Seguin" (mais Eudoxe signait déjà "de Seguin" depuis au moins les années 1850). Eudoxe de Seguin, propriétaire du château de Sobole, fut maire de Clermont de juillet 1855 à septembre 1870, puis de mai 1871 à mai 1898. Il devint en 1877 membre de la Société de Borda, que devait présider son cousin Eugène Dufourcet de 1880 à 1890. Il épousa à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées), le 30 avril 1861, Marie d'Astugue de Soréan de Buzon (Vic-en-Bigorre, 8 décembre 1832 - Clermont, château de Sobole, 8 décembre 1926), fille de l'aspirant de marine Alphonse d'Astugue de Buzon (1789-1873) et d'Hortilie de Saint-Pastou de Bonrepaux, dont il eut une fille, Catherine Edith Clotilde (1868-?), mariée à Clermont, le 21 avril 1891, au comte Louis Guy de Marcé, maire de Clermont après son beau-père, de mai 1898 à décembre 1919 (d'où postérité Laigre de Grainville, Jacobé de Norois-Turgot et du Pouget de Nadaillac).

, donateur (attribution par source)

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