Maison Capdevielle, puis Hôtel du Commerce

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la deuxième vague de construction de la station après les abords immédiats de l'établissement thermal, l'ancienne Maison Capdevielle comptait parmi les plus anciens gîtes de l'actuelle rue Louis-Barthou. Édifiée entre 1837 et 1841, elle fit l'objet d'un agrandissement opéré par son propriétaire Bernard Capdevielle entre 1855 et mai 1856, la conduisant au nombre non négligeable de quatre-vingt-huit ouvertures imposées.

Endossant la fonction de pension ou d'hôtel de voyageurs dès l'origine, l'édifice était mentionné jusqu'au début du 20e siècle sous la désignation de Maison Capdevielle aussi bien sur le plan géométrique de 1841 et le cadastre de 1866 que dans le Guide Jam de 1869, et encore sur le plan d'ensemble du quartier en 1874. Dans l'entre-deux-guerres, il était tenu par un dénommé Triep, auquel il devait probablement sa désignation définitive d'Hôtel du Commerce. Celui-ci initia une campagne promotionnelle par le biais de cartes postales où il vantait les qualités de son établissement ouvert toute l'année et équipé du "confort moderne", de salles de bains et du téléphone.

Depuis l'interruption de son activité, l'édifice, qui a toujours figuré en bonne place dans les représentations et sur les photographies grâce à sa situation à l'entrée de la station, s'est irrémédiablement dégradé. Menaçant de s'effondrer, il a été démoli au printemps 2018.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Dates

1837, daté par travaux historiques

1855, daté par source

Situé à proximité du jardin Darralde dans l'enfilade de constructions à l'entrée de la station thermale, l'hôtel du Commerce ou ancienne Maison Capdevielle s'inscrivait dans le contexte des aménagements urbains réalisés dans la station, participant de ce fait au singulier ensemble architectural d'Eaux-Bonnes. Il se distinguait cependant des édifices voisins de par ses proportions plus larges que hautes qui lui conféraient davantage l'allure d'une grande maison rurale que d'un immeuble haussmannien. Son architecture mêlait les prérogatives de l'urbanisme moderne et les influences vernaculaires ossaloises.

Quatrième construction à l'entrée du bourg thermal, il se caractérisait par son plan carré agrémenté d'une cour intérieure centrale sur le modèle de l'architecture ibérique, le corps de bâtiment postérieur donnant directement sur le précipice du Valentin et possédant quatre niveaux, dont un étage en soubassement. L'élévation sur rue se composait, quant à elle, de deux étages de logements et d'un niveau de combles éclairé de trois fenêtres en chien-assis de style vernaculaire ossalois, lesquelles étaient similaires à celles de l'ancien hôtel Abbadie, tout proche, ainsi que des maisons Cazaux aîné, Cazaux et Paris, Prat-Dumas et de l'hôtel des Princes bâtis plus tard, de l'autre côté du parc.

La façade principale composée de cinq travées était recouverte d'un enduit crème, excepté au niveau des encadrements de baie en pierre grise (provenant probablement des carrières d'Arudy) tandis que l'ensemble des volets, de type ordinaire, étaient peints d'une couleur vert d'eau contrastant avec les tonalités de gris habituellement utilisées à Eaux-Bonnes pour les huisseries.

Le soubassement accueillant en position centrale la porte d'entrée, dotée d'un linteau sculpté, était initialement percé de quatre baies, dont les deux de gauche furent remplacées au milieu du 20e siècle par un porche dans-œuvre. Celui-ci, surmonté d'un auvent couvert d'ardoises, était doté de deux bancs en maçonnerie et d'une devanture ouvrant sur la salle de restaurant. Dans un petit cartouche entre le premier et le deuxième étage, au-dessus de la baie centrale, était encore disposée, au moment de sa démolition, l'enseigne de l'hôtel, avec sa tonalité verte assortie aux menuiseries.

Comme dans le cas des constructions urbaines, et notamment haussmanniennes, la façade sur rue, destinée à l'apparat, était beaucoup plus soignée que l'élévation postérieure non destinée au regard.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 7 rue Louis-Barthou

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 10

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