Hôtel Abbadie, puis Résidence Le Gourzy

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la deuxième vague de construction de la station après les abords immédiats de l'établissement thermal, cet édifice endosse dès l'origine la fonction d'hôtel de voyageurs. Il fut construit entre 1858 et mai 1859 pour la famille Arribère Soumabielle (que d'autres sources nomment Souberbielle), puis fit l'objet d'un agrandissement conséquent entre 1860 et avril 1861, le faisant passer de 30 à 48 ouvertures imposées, selon les registres cadastraux.

D'après le cadastre approuvé par le préfet en 1866, l'édifice est acquis entre 1863 et cette date par la famille Abbadie, qui le rebaptise de son patronyme. En 1874, il apparaît encore sous la mention Soumabielle dans un plan de la commune, mais probablement davantage par facilité et tradition orale que par précision administrative. L'hôtel Abbadie figure par la suite, durant plusieurs années, sur de nombreuses cartes postales de la rue Louis Barthou. De nos jours, il abrite la résidence privée Le Gourzy, destinée à la location.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1858, daté par source

1860, daté par source

Situé à proximité du jardin Darralde dans l'enfilade de constructions à l'entrée de la station thermale, l'ancien hôtel Abbadie s'inscrit dans le contexte des constructions urbaines de la seconde moitié du 19e siècle, participant de ce fait au singulier ensemble architectural d'Eaux-Bonnes. Son architecture mêle les prérogatives de l'urbanisme haussmannien naissant et les influences vernaculaires ossaloises.

Au regard des immeubles voisins, les résidences Les Lacs et Les Sorbiers, cet édifice se distingue par une facture plus élégante et recherchée impliquant davantage de moyens financiers à l'origine, ce dont témoigne la forte présence de la pierre de taille dans le soubassement et la modénature.

Il s'appuie sur un plan carré pour dresser ses trois étages de logements ainsi qu'un niveau de combles agrémenté de trois fenêtres en chien-assis, similaires à celles de l'hôtel voisin des Touristes - avant leur modification -, mais aussi des maisons Cazaux aîné, Cazaux et Paris, Prat-Dumas et de l'hôtel des Princes bâtis de l'autre côté du parc.

La façade principale composée de trois travées est recouverte d'un enduit crème, excepté au niveau du soubassement, en pierre de taille provenant vraisemblablement d'Arudy. Les baies bénéficiant d'un encadrement sculpté et reposant sur des bandeaux sont, quant à elles, dotées de garde-corps en fer forgé composés de volutes végétales. C'est entre le premier et le deuxième étages qu'était disposée autrefois l'enseigne, portant l'inscription "Hôtel Pre [Pierre] Abbadie" dans les années 1950.

Le soubassement est percé de trois ouvertures, en particulier la porte d'entrée, qui se trouve en position centrale et ornée d'un cadre monumental sculpté et de deux lanternes en fer forgé. Cet accès est entouré de deux porte-fenêtres, caractéristiques d'un local commercial et ouvrant sur la salle de restaurant.

Comme dans le cas des constructions urbaines, et notamment haussmanniennes, la façade sur rue, destinée à l'apparat, est plus soignée que l'élévation postérieure non destinée au regard. Cette dernière donne sur une petite cour intérieure, fermée par les immeubles voisins.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

3 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 15 rue Louis-Barthou

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 16

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