Maison Cazaux aîné

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Premier édifice du complexe de l'Hôtel des Princes, la Maison Cazaux aîné fut édifiée entre 1853 et juin 1854 pour Raymond Cazaux, issu d'une famille renommée d'Eaux-Bonnes (comptant notamment un pharmacien célèbre). Quoique datant du début du Second Empire, cette construction relève d'une quête d'homogénéité et d'une logique d'aménagement urbain caractéristiques de l'action parisienne du baron Haussmann puis formalisée à Eaux-Bonnes par un plan d'alignement validé par le préfet en 1866. Les similitudes esthétiques avec les Maisons Cazaux et Paris et Prat-Dumas ainsi que leurs datations communes suggèrent que les trois édifices ont été pensés par un même maître d'œuvre.

Dévolu dès l'origine à l'accueil de curistes, l'immeuble, connu en tant que "maison garnie", est exploité par Mme Caissel en 1869 mais, d'après la matrice cadastrale de 1903, il appartient toujours à Raymond Cazaux trente ans plus tard. Depuis au moins 1894, la maison Cazaux aîné est en effet intégrée à l'Hôtel de Paris, bâtiment attenant, tout en conservant longtemps sa propre enseigne. Située idéalement aux abords du jardin Darralde et proche de la maison du Gouvernement, elle figure en bonne place sur de nombreuses séries de cartes postales anciennes.

Acheté par la commune au début des années 1980, l'édifice s'est progressivement dégradé, bien que sa façade ait été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2002. Il fait partie intégrante du complexe de l'Hôtel des Princes acquis aux enchères en 2017 en vue d'une réhabilitation à des fins touristiques.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1854, daté par source

Auteurs Personnalite : Cazaux Raymond, commanditaire (attribution par source)

Situé dans la rue Castellane aux abords du jardin Darralde, la Maison Cazaux aîné obéit à l'archétype de l'immeuble haussmannien, alliant fonctionnalisme, académisme et sobriété.

Initialement de plan carré, mais enrichi d'un pavillon perpendiculaire sur la façade arrière, cet édifice ordonnancé se compose d'un soubassement en pierre de taille gris clair, de trois étages en élévation recouverts d'enduit gris foncé et d'un niveau de combles avec fenêtres en chien-assis caractéristiques de l'architecture vernaculaire. Les élévations constituées de cinq travées sont agrémentées de baies dont les encadrements sculptés en pierre blanche s'inspirent manifestement du classicisme à l'origine de la station. Le rez-de-chaussée est quant à lui percé de baies en plein-cintre ou en arcs segmentaires, parmi lesquels se distingue un portail monumental précédé d'un perron et marquant l'entrée de cette ancienne pension bourgeoise. A l'instar des constructions haussmanniennes habituelles, on observe un contraste entre la façade sur rue destinée à l'apparat, donc très soignée, et la façade postérieure, moins aboutie et plus désordonnée car non destinée à la vue de tous.

La porte d'entrée ouvre sur une salle de restaurant tandis que l'accès aux étages s'effectue par un escalier situé dans l'agrandissement perpendiculaire au bâtiment primitif, dont les grandes baies baignent les paliers de lumière. La rambarde, détériorée par endroits, était initialement faite d'une rampe en bois et en fer forgé, à l'exemple de celles courantes dans les escaliers parisiens. Les étages abritent des appartements de villégiature confortables. Hormis les cheminées en marbre de série, l'ensemble des décors originels a disparu.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 12 rue Castellane

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 171

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